Le Carnet : le chimique avant le nucléaire
La demande de travaux en zone humide soumise par EDF et préparée en sous-main par le Port Autonome de Nantes-Saint-Nazaire élude les contaminations chimiques, bactériologiques et radioactives des sédiments du chenal de la Loire qui, d’après les informations parcellaires de l’étude d’impact, constituent l’apport dominant des remblaiements.
Les teneurs en métaux lourds, en PCB, en arsenic, en cyanure, en hydrocarbures des sédiments ligériens dragués dans le chenal entre Nantes et Saint-Nazaire et immergés dans l’estuaire aval sont jalousement et illégalement détenues par la préfecture de Loire-Atlantique et le service de navigation maritime du Port Autonome. Cependant, les travaux du groupe Géode – groupe interministériel de réflexion sur les boues de dragage – déterminent les teneurs moyennes en polluants des déblais de dragage du chenal de la Loire et de l’ensemble du secteur Nord-Gascogne. Il ressort des données corrigées de l’ensemble des échantillons que 100 000 tonnes de “remblais” du Carnet intègreront par exemple 29 kg de mercure, 44 kg de cadmium, 2,66 tonnes d’arsenic, 7,67 tonnes de plomb, 5,79 tonnes de chrome.
Le Carnet : le chimique avant le nucléaire
La demande de travaux en zone humide soumise par EDF et préparée en sous-main par le Port Autonome de Nantes-Saint-Nazaire élude les contaminations chimiques, bactériologiques et radioactives des sédiments du chenal de la Loire qui, d’après les informations parcellaires de l’étude d’impact, constituent l’apport dominant des remblaiements.
Les teneurs en métaux lourds, en PCB, en arsenic, en cyanure, en hydrocarbures des sédiments ligériens dragués dans le chenal entre Nantes et Saint-Nazaire et immergés dans l’estuaire aval sont jalousement et illégalement détenues par la préfecture de Loire-Atlantique et le service de navigation maritime du Port Autonome. Cependant, les travaux du groupe Géode – groupe interministériel de réflexion sur les boues de dragage – déterminent les teneurs moyennes en polluants des déblais de dragage du chenal de la Loire et de l’ensemble du secteur Nord-Gascogne. Il ressort des données corrigées de l’ensemble des échantillons que 100 000 tonnes de “remblais” du Carnet intègreront par exemple 29 kg de mercure, 44 kg de cadmium, 2,66 tonnes d’arsenic, 7,67 tonnes de plomb, 5,79 tonnes de chrome. Cette méthode d’évaluation des flux contaminants des déblais de dragage a été pratiquée par IFREMER pour ce qui concerne les ports de la Manche-Nord. La contribution des dragages de la Loire à la couverture des zones humides du Carnet peut raisonnablement être estimée à 2 millions de tonnes.
Rien dans le dossier de demande d’autorisation n’est dit sur les dispositions constructives et la méthodologie de contrôle de la charge toxique des matériaux dragués, ni dans les fosses de stockage, ni dans les bassins de décantation, ni dans l’ensemble du dépôt. Les risques de contamination des eaux superficielles et de la nappe phréatique de Cambon ou les mesures susceptibles de les éviter ne sont pas évoqués. Une reconnaissance fugace de la toxicité des matériaux fait dire aux auteurs que les boues de décantation seront en cours de travaux chargées sur des barges et rejetées en mer. Il est précisé que cette opération sera précédée d’une enquête publique ultérieure et spécifique sans plus de précisions sur les volumes, les fréquences des immersions et leurs impacts sur le milieu marin.
Visite de Li Peng: une escapade nucléaire à La Hague ou Gravelines ?
A ce jour le programme de la visite officielle en France – du 10 au 12 avril- du premier ministre chinois n’est pas encore dévoilé. Les “milieux informés” n’évoquent qu’un voyage à Toulouse chez Airbus Industrie. Mais Li Peng restera deux jours, et une branche de l’industrie a déjà de gros intérêts et de vastes ambitions en Chine : le nucléaire français. Framatome, le CEA, EDF, Cogéma et leurs cascades de filiales ou sous-traitants y ont déjà construit deux réacteurs au “design français” (Daya Bay 1-2), participé à la conception de trois autres (Quinshan 1-2-3), s’apprêtent à construire la centrale de Ling’Ao et fournissent le combustible nucléaire pour toutes. Framatome et la Cogema participent à la production d’uranium enrichi dans l’usine de Yibin, et souhaitent y installer une chaîne de fabrication du combustible MOX. Rappelons que l’extraction d’uranium en Chine est pratiquée par des prisonniers, en particulier sur le site de Puli dans le Xinjiang.