Une pollution volontaire
L’Ece, battant pavillon des Iles Marshall, a sombré le 1er février dernier à l’ouest de la presqu’ile de La Hague par 70 m de fond à la suite d’une collision avec le vraquier General-Grot Rowecki. Le General-Grot Rowecki transportait des minerais de phosphate à destination de la Pologne et l’Ece 10.000 t d’acide phosphorique à destination de la Belgique. En 2005, le CROSS Jobourg a répertorié 246 passages de chimiquiers transportant de l’acide phosphorique et 138 navires transportant du minerai de phosphate. Immédiatement après le naufrage, les autorités et les observateurs ont déclaré que la cargaison de l’Ece ne présentait pas de risques significatifs pour l’environnement marin. L’association Robin des Bois a, quant à elle, déploré que l’Ece n’ait pas pu être remorqué dans un endroit refuge où l’acide phosphorique aurait pu être totalement ou en partie transféré. Dans un 2ème temps Robin des Bois a souligné l’écotoxicité de l’acide phosphorique auquel sont associés de nombreux métaux lourds, toxiques, persistants et bioaccumulables; d’autre part, la contribution de l’acide phosphorique à la prolifération des algues vertes et des planctons toxiques a été mise en avant. Seul le Ministère de l’Environnement a considéré en même temps que Robin des Bois que « la présence au fond de la mer de 10.000 t d’acide phosphorique était préoccupante ».
Non aux Boat-People
Deux affaires en cours intéressent la vente à l’étranger de deux navires transporteurs de passagers de conception périmée susceptibles d’être plus tard impliqués dans un naufrage meurtrier survenant dans l’hémisphère Sud.
A notre sens, ces navires sont des candidats à un futur site de démantèlement.
L’Etat français renforce sa présence dans l’Océan Indien
Une vieillotte vedette à passagers immobilisée à Cherbourg depuis plusieurs années s’apprête, après un toilettage et quelques coups de peinture, à rejoindre par ses propres moyens et avec un équipage de 6 hommes le canal de Mozambique et les Comores.
L’Alizés, qui sera bientôt rebaptisé Tratringa III, vient d’être racheté dans des conditions non connues par un armateur comorien peu apprécié par les Affaires Maritimes du territoire français de Mayotte qui ont constaté à plusieurs reprises sur la flotte de Mr Camille Boudra et en particulier sur le Tratringa II “de nombreuses et graves défaillances et ce malgré les prescriptions notifiées par l’inspecteur de sécurité des navires à l’armateur”.
L’Ece, les algues vertes et les planctons toxiques
Ece – Communiqué n°3
Le lien entre le phosphore et la prolifération des algues vertes et autres efflorescences toxiques algales et planctoniques est connu depuis plusieurs années. Les conventions internationales et les acteurs nationaux s’efforcent de maîtriser et de réduire le déversement des nutriments dans la Manche et la mer du Nord. Les 10.000 t d’acide phosphorique dans les citernes de l’Ece correspondent à 1/40 ième de la consommation annuelle d’engrais super-phosphatés sur l’ensemble du territoire français (année de référence 2004). Elles représentent un potentiel significatif d’eutrophisation des eaux marines et côtières et de prolifération des planctons comme les dinophysis, les Alexandrium et les pseudo-nitschia susceptibles de produire des toxines dangereuses pour les consommateurs de coquillages. Dans le cadre de la convention Ospar portant sur la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est, la Grande Bretagne déclare 2.900 t de rejets de phosphates dans la Manche (année de référence 2002) suite aux ruissellements et au transport par les fleuves de résidus de l’utilisation des engrais super-phosphatés et des détergents.
L’Ece, les algues vertes et les planctons toxiques
Ece – Communiqué n°3
Le lien entre le phosphore et la prolifération des algues vertes et autres efflorescences toxiques algales et planctoniques est connu depuis plusieurs années. Les conventions internationales et les acteurs nationaux s’efforcent de maîtriser et de réduire le déversement des nutriments dans la Manche et la mer du Nord. Les 10.000 t d’acide phosphorique dans les citernes de l’Ece correspondent à 1/40 ième de la consommation annuelle d’engrais super-phosphatés sur l’ensemble du territoire français (année de référence 2004). Elles représentent un potentiel significatif d’eutrophisation des eaux marines et côtières et de prolifération des planctons comme les dinophysis, les Alexandrium et les pseudo-nitschia susceptibles de produire des toxines dangereuses pour les consommateurs de coquillages. Dans le cadre de la convention Ospar portant sur la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est, la Grande Bretagne déclare 2.900 t de rejets de phosphates dans la Manche (année de référence 2002) suite aux ruissellements et au transport par les fleuves de résidus de l’utilisation des engrais super-phosphatés et des détergents.