Y en a mare* !

15 janv. 2008

Y en a mare* !

Plusieurs cargos en mauvais état sont tombés en avarie totale de machines dans la mer de la Manche depuis le début de l’année, exposant les équipages, les sauveteurs, les marins pêcheurs et l’environnement à des risques inutiles.

Par temps calme, les machines tombent en panne et les réparations se font tant bien que mal avec les moyens du bord et une sécurité minimale. Par gros temps, les cargaisons se désarriment et tombent à la mer, les navires en panne dérivent, gîtent et chavirent.

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Bassin Rhône-Méditerranée : 108 marées noires bio – 2008

8 janv. 2008

Entre janvier 2004 et décembre 2007, Robin des Bois grace à la compilation des articles de la presse régionale a relevé 108 épandages accidentels d’hydrocarbures dans le bassin Rhône-Mediterranée. Le cumul des déversements supérieurs à 100 l, soit 28 sur 108, est de 301 t. Ensemble, les rejets annuels de Shell Pétrochimie Méditerranée à Berre-l’Etang, Total à Châteauneuf-les-Martigues, BP à Lavéra, Esso à Fos-sur-Mer et Shell Pétrochimie à Berre-l’Etang sont de l’ordre de 71 t (année 2003). Les déversements accidentels dans le bassin du Rhône sont plus importants que les rejets opérationnels de l’industrie pétrochimique de l’Etang de Berre. La cartographie et l’inventaire ne prétendent pas à l’exhaustivité. Ils reflètent cependant la négligence commune et le manque de connaissances sur les impacts environnementaux et sanitaires de ces pollutions de routine. L’absence de mémorisation des pollutions dispense les pouvoirs publics, les collectivités, les services de police et de gestion de l’eau d’entreprendre les indispensables mesures de prévention, d’information, de pédagogie et si nécessaire de répression.

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Paris – Dakar : la fin d’une mésaventure

4 janv. 2008

La caravane polluante, pétaradante et meurtrière du Paris-Dakar s’éteint enfin après 30 ans. Après avoir été expulsé de France, le Dakar est exproprié d’Afrique. Ce cortège accidentogène composé de skieurs à la retraite et des fameux « fondus du Dakar » toujours prompts à s’émerveiller à 150 à l’heure des paysages et misères magiques de l’Afrique est enfin arrivé en bout de course, dans le fossé, sans dépanneuse à l’horizon, ni hélicoptères.

Le 1er janvier 1988 trois membres de Robin des Bois ont au départ de Versailles effacé les enseignes publicitaires de la voiture sponsorisée par la COGEMA et son sous-traitant MECATOM afin d’éviter la propagande nucléaire sur le continent africain. En rade en Mauritanie, la voiture n° 312 avait été abandonnée sur place.

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Explosition de ballons en Manche Nord – 2008

1 janv. 2008

Explosition de ballons en Manche Nord – 2008

Le 31 décembre 2007, sur 2 km de littoral français, Robin des Bois a ramassé 31 fragments de ballons orange, 28 de jaune, 26 de rouge, 17 de violet, 16 de rose, 14 de bleu, 14 de vert, 13 de blanc et 2 de gris, plus 7 fragments de ballons publicitaires et des attelages de plusieurs ballons de divers coloris. C’était la marée de décembre, mois des fêtes, des kermesses et de Noël. La laisse de mer nourrit de nombreux oiseaux comme les gravelots à collier interrompu et des animaux terrestres comme les lapins. En plus de trier les déchets, ils doivent faire attention aux seringues.
Reportage Charlotte Nithart et Jacky Bonnemains, Robin des Bois.

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Bassin Seine-Normandie : 100 marées noires bio – 2007

26 déc. 2007

En mer, la marée noire relève de la criminalité. En eau douce, elle relève de la banalité. En mer une irisation de plusieurs kilomètres fait l’actualité, en rivière elle fait un flop. En mars 2007, le tribunal correctionnel du Havre a condamné à 200.000 € d’amende le chimiquier Atlantic Swan pour un rejet volontaire d’hydrocarbures en mer du Nord s’étendant sur 9 km. Une pollution analogue dans les eaux intérieures est au mieux et à titre exceptionnel sanctionnée par une amende de 15.000 € (cf. 27-1.03.07). Les déversements accidentels d’hydrocarbures dans les eaux intérieures ont des causes multiples : erreurs de remplissage de cuves domestiques ou industrielles, vols et vandalisme, dégazages de péniches, accidents de transports routiers. Les commentaires sont unanimes : « la population piscicole n’a pas souffert », « il ne s’agit que d’une pollution de surface », « la pollution est éparpillée par le courant et sans conséquences ». Quand par extraordinaire, la source de pollution est localisée, les bonnes volontés déploient des bottes de paille dont personne ne sait au final vers quelle filière d’élimination de déchets elles sont ensuite orientées.

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