Le Mondial du Pneu

14 oct. 2002

400.000 tonnes de pneus usagés sont sous-produits annuellement par les consommateurs de bitume, soit 60 millions de pneus. Au moins 30 millions sont rejetés chaque année vers des destinations inconnues. Les pneus morts sont aujourd’hui en situation de saturation. Selon une étude réalisée en France par les Eco-maires auprès de 600 de leurs adhérents, 20 % des communes ont des problèmes liés au stockage et à la gestion des pneus usagés abandonnés sur leur territoire et dans les déchetteries.

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Arsenic: l’enquête empoisonnée

26 sept. 2002

Trois personnes intoxiquées, 10 sites contaminés, de l’arsenic dans les caves, les rivières, les lacs et les prairies, un trafic de pesticides associant élus et entrepreneurs locaux: les filières de l’arsenic dans le midi de la France sont caractéristiques des collusions criminelles entre pollueurs et du laisser-aller de l’administration dans la surveillance et la traçabilité des sites pollués.

Une plainte pour tentative d’empoisonnement et empoisonnement a été déposée en avril 2001 auprès du Tribunal de Montpellier par Éric Vignon, propriétaire du moulin du Bosc, à Lodève dans l’Hérault, où les premières tonnes d’arsenic ont été découvertes. En 1995, lorsqu’il achète le moulin à un curé de Mende, Éric Vignon n’est pas informé de la pollution du bâti et des sols et ignore que le site est repéré par les premiers inventaires nationaux des sites pollués édités par le Ministère de l’environnement. Il sera exposé à l’arsenic avec sa compagne jusqu’en 2001. Tous deux présentent des teneurs en arsenic dans l’organisme inquiétantes. Leur petite fille née en juillet 2002 souffre de pathologies qui pourraient être liées à l’exposition des parents. Pourtant, sur la base d’une enquête tardive et si discrète que certains des principaux acteurs n’ont pas été entendus, le juge estimerait pouvoir clore l’instruction sans poursuites le 29 septembre 2002. Mise en danger de la vie d’autrui, empoisonnement, pollutions des sols et de l’eau, trafic de déchets toxiques, pour le Tribunal de Montpellier il n’y aurait rien à juger. Et pourtant: les habitants du moulin sont empoisonnés, le sol et les bâtiments sont toujours pollués en profondeur par l’arsenic, les commanditaires de la dispersion des déchets toxiques sont connus, plusieurs exécutants vivent encore dans le lodévois.

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21 septembre: 10h17

20 sept. 2002

A Toulouse, les causes de l’explosion instantanée du nitrate d’ammonium stocké dans le hangar 221 d’AZF ne sont pas élucidées. L’accumulation des vétustés et négligences, chez AZF, mise en avant par les enquêteurs ne suffit pas à expliquer la catastrophe. Ce sont des éléments de contexte qui n’ont, jusqu’à preuve du contraire, aucune influence sur l’origine des faits. C’est dans l’ensemble de la plate-forme chimique que doivent s’orienter les investigations et les recherches d’explication, notamment dans les sols, sous-sols, bras morts de la Garonne, et dans le domaine du transport et de la production d’électricité. En attendant de connaître la vérité – et pas cette vérité unique sur la responsabilité d’AZF, déroulée une heure à peine après la catastrophe et ressassée sans relâche depuis un an – toute activité industrielle même stratégique comme la fabrication à la SNPE des carburants pour l’industrie spatiale et militaire doit être suspendue.

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Hêtres de Bel-Air: halte au massacre

20 sept. 2002

A Trébry, dans les Côtes-d’Armor, le saccage d’une hêtraie centenaire sur le site classé de Bel-Air est en cours. Sous prétexte de fragilité de quelques spécimens, 250 arbres ont été condamnés à l’abattage par la Communauté de communes Bréhand-Gouessant. Pour la majorité d’entre eux la sentence a déjà été exécutée, mais la dernière tranche des travaux vient de commencer. Elle fait fi du bon état général de ces hêtres (Fagus sylvatica ), du bouleversement de l’écosystème local provoqué par cette éradication, et de l’opposition de plus de 700 personnes exprimée par pétition.

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Hêtres de Bel-Air: halte au massacre

20 sept. 2002

A Trébry, dans les Côtes-d’Armor, le saccage d’une hêtraie centenaire sur le site classé de Bel-Air est en cours. Sous prétexte de fragilité de quelques spécimens, 250 arbres ont été condamnés à l’abattage par la Communauté de communes Bréhand-Gouessant. Pour la majorité d’entre eux la sentence a déjà été exécutée, mais la dernière tranche des travaux vient de commencer. Elle fait fi du bon état général de ces hêtres (Fagus sylvatica ), du bouleversement de l’écosystème local provoqué par cette éradication, et de l’opposition de plus de 700 personnes exprimée par pétition.

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