Les illuminés
Les 13 et 14 juillet et pendant tout l’été, des millions de fidèles vont se réunir dans la nuit et pousser des cris de contentement.
Les feux d’artifice sont des simulacres et des ersatz de la guerre. Les fusées éclairantes verticales polluent le ciel et les fusées éclairantes horizontales sont des armes par destination volontaire ou accidentelle.
Pont-Audemer : les canards déchaînés
Le Rotary Club organise samedi 1er juillet 2023 une course aux canards jaunes sur La Risle, affluent de la Seine.
Des précautions seront sans doute prises pour en récupérer la plupart après la ligne d’arrivée mais certains s’échapperont et se cacheront dans la ripisylve de La Risle et seront débusqués un jour où l’autre par un coup de vent ou une inondation ou des remous et iront voguer dans la Seine. Les plus agiles se retrouveront en Baie de Seine.
19ème siècle : les bouchons envahissent la Seine
1890, une marée de bouchons de liège sur les berges de la Seine à Paris.
2021, plus de 200 bouchons de plastique par m2 sur les rives de l’estuaire de la Seine.
La chasse aux Duck Race est ouverte
Le Rotary Club annonce un lâcher de canards en plastique dans la Garonne à Toulouse au niveau du quai de la Daurade le dimanche 23 septembre prochain. Cette initiative est contre-exemplaire.
OSPAR perd le Nord
Compte-rendu
OSPAR provient de la fusion en 1992 de la Convention de Paris pour la prévention de la pollution marine d’origine tellurique et de la Convention d’Oslo pour la prévention de la pollution marine par les opérations d’immersion effectuées par des navires et aéronefs. Cette dernière avait été initiée suite au choc de la marée noire du Torrey Canyon le 18 mars 1967.
OSPAR est dédiée à la protection de l’Atlantique du Nord-Est. C’est un poisson-pilote. Les travaux de ses 5 comités – Biodiversité, Industries offshore, Substances radioactives, Impacts environnementaux des activités humaines, Substances dangereuses et eutrophisation – ont permis de mieux connaître et combattre les multiples pressions sur les écosystèmes marins depuis le large du Portugal jusqu’à l’Océan Glacial Arctique. Cette réussite s’est notamment concrétisée par un bilan de santé sans concession de la zone OSPAR en 2010 (1). Sept ans plus tard, le poisson-pilote OSPAR est menacé d’asphyxie par les pays arctiques. Robin des Bois revient des comités Biodiversité et Industries offshore qui se tenaient à Berlin et à Oslo les deux premières semaines de mars.
Lâchers de ballons : non !
Kermesses, Téléthon, marchés de Noël, anniversaires, mariages, braderies, bonnes œuvres et commémorations, il n’y a pas de bonnes raisons de lâcher des déchets dans le ciel. Méfiez-vous des boniments sur les ballons biodégradables, ne prenez pas le risque d’étouffer une tortue ou un cachalot, suivez les bonnes informations sur le site de Robin des Bois et sur celui du Ministère de l’Écologie (lien vers la fiche relative aux lâchers de ballons, pdf).
Le cercle des déchets disparus dans le Pacifique
1 – Le voyage
Après le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011 sur la côte Est du Japon, Robin des Bois avait sonné l’alarme sur l’invasion de l’océan Pacifique par les déchets de la catastrophe et sur leur trajectoire circulaire. Robin des Bois avait en outre prédit qu’un courant marginal emmènerait des déchets vers l’Alaska. Deux ans après, ces prévisions se confirment et les Etats riverains du Pacifique Nord commencent à prendre conscience de la gravité et de l’amplitude du problème.
Des millions de passagers clandestins tournent autour de l’Océan Pacifique
Séisme et tsunami au Japon
Communiqué n°16
Déchets en mer
After choc n°2. Ce communiqué fait suite à l’After choc n°1 consacré aux déchets terrestres du séisme et du tsunami japonais.
Téléthon : un déchet n’est pas un don
Rien n’y fait. Malgré des communiqués, des courriers, beaucoup de pédagogie et les engagements du Grenelle de la Mer, les comités locaux du Téléthon continuent à envoyer des déchets dans le ciel, imités et précédés par des dizaines d’autres lâchers à vocation charitable ou commerciale. Robin des Bois redit que les ballons envoyés par des ballots dans le ciel et transportés par le vent sont des dons toxiques pour les oiseaux, les poissons, les mammifères marins et les tortues marines.
Une mer de plastique dans la Seine
Des millions de rondelles en polypropylène servant de supports aux bactéries dans les stations d’épuration sont actuellement charriées par la Seine après avoir été abandonnées dans le milieu naturel par le Syndicat Intercommunal d’Assainissement et de Restauration des Cours d’Eau de l’Essonne (SIARCE) ou ses sous-traitants.
L’inventeur norvégien de cette technologie les décrit « comme un appartement 3 pièces cuisine où les bactéries peuvent vivre confortablement et se rassasier des polluants dans les eaux usées ». Ce procédé qualifié en France de Réacteur à Flore Fixées Fluidisées (R3F) est considéré comme facile et économe a exploiter. La longévité des « biomédias » (1) est de 20 à 25 ans. Le procède est utilisé entre autres, à Bordeaux, à Mulhouse et en amont de Paris. Ces niches à bactéries sont utilisées à raison de 19 millions d’unités pour 100 m3 d’eau selon les hypothèses basses. Les exploitants en laissent un grand nombre, de toute évidence, rejoindre le milieu naturel.