Déchets

Démantèlement précipité et dominical de l’incinérateur de Saint-Laurent-du-Pont

10 juin 2003

Exploité entre juillet 1981 et juillet 2000, l’incinérateur de Saint-Laurent-du-Pont est en cours de démolition depuis dimanche 8 juin. L’installation aurait été revendue à un entrepreneur local pour une somme modique. La démolition se fait sans précautions particulières pour les intervenants et sans l’élaboration préalable d’un protocole de démantèlement.

Pourtant, un diagnostic en date du 5 juin 2001, révèle la présence d’amiante sous des formes diverses nécessitant l’emploi de combinaisons, de protections individuelles et d’appareillages dédiés. Tous les déchets liés à l’amiante doivent être évacués en Centre d’Enfouissement Technique (CET) de classe 1.
Les bâtiments, les conduites, les parois, le four et ses accès, l’ensemble du bâtiment, jusqu’à la cheminée, sont imprégnées par des cendres chargées de polluants (métaux lourds, dioxines…) et autres imbrûlés toxiques.

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Maquillage d’une décharge sauvage dans le pays d’Etretat

29 avril 2003

Depuis 15 ans, à Pierrefiques (Seine-Maritime), au bout du chemin rural N° 17, un agriculteur exploitait sans autorisation et sans contrôle d’entrée, une décharge d’environ 1/2 hectare, au lieu-dit “ Le Petit Vauchel ”, à flanc de colline. Des déchets divers en provenance d’entreprises locales, de coopératives agricoles, de chantiers de démolition y ont été jetés. Les modalités financières d’acceptation entre le récepteur et les producteurs de déchets ne sont pas connues. Cette exploitation clandestine, quoique connue de beaucoup, a inévitablement pollué les sols, sous-sols et sources nombreuses. La perméabilité du substrat géologique, essentiellement de la craie, ne peut que contribuer à la migration des polluants hors-site. Les matériaux utilisés il y a quelques jours pour couvrir le point noir proviennent du creusement de la piscine de Criquetot-l’Esneval et ne présentent pas les coefficients réglementaires d’imperméabilité.

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Sécurité – Sécurité – Sécurité

26 mars 2003

Lettre ouverte distribuée devant les entrées du chantier Port 2000 le 26 mars 2003.

A l’attention de tous les intervenants sur Port 2000.

Vous travaillez sur un chantier pollué par des vestiges de guerre. Tout creusement, remaniement, perforation, aspiration ou choc dans les terrains ou fonds doivent être systématiquement précédés d’une dépollution pyrotechnique, c’est-à-dire d’un retrait systématique et préalable de toutes les munitions enfouies. Or, de nombreuses munitions ont été mises à jour par les engins de chantier. Vos employeurs comptent sur vous pour découvrir les bombes, assumer en toute illégalité cette phase la plus dangereuse des travaux, et rattraper des délais et des coûts mal évalués. Le Havre a été frappé par un déluge de bombes durant la dernière guerre mondiale, et plus de 12.000 tonnes ont été lâchées en septembre 1944. La zone industrialo-portuaire a été une cible stratégique intensément bombardée.

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Rhône-Alpes: enquête sur 69 petits fours éteints.

21 févr. 2003

Rattrapés par les ronces, colonisés par d’autres métiers des déchets, les incinérateurs d’ordures d’une capacité de moins de 6 tonnes/heure se terrent. Le tonnage global des déchets incinérés par ces installations en région Rhône-Alpes est évalué à environ 5 millions de tonnes. Ouverts entre 1967 et 1990 et fermés entre 1982 et 2002, ils sont des sites potentiellement pollués. Lors de leur conception, il n’y avait pas de distinction entre les déchets ménagers, les déchets industriels banals, les déchets agricoles et de garages, et les déchets d’activités sanitaires. Les contrôles à l’entrée des sites étaient inexistants et en sortie des cheminées se cantonnaient à des paramètres simplistes conformes à la réglementation de l’époque et terriblement insuffisants au regard de la protection des riverains et de l’environnement.

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Piles : la farce cachée

6 janv. 2003

Suite du communiqué Piles : la face cachée 19 décembre 2002

Contrairement à ce qui était écrit dans le 1er communiqué, l’ADEME n’a pas financièrement aidé le recycleur de piles en faillite ZIMAVAL. Elle s’est consacrée pour ZIMAVAL, comme pour les autres recycleurs, à évaluer les procédés, à définir des conditions acceptables de stockage, et à synthétiser les données relatives à la mise sur le marché, la collecte, la valorisation et l’élimination des piles. Par souci de protection du secret industriel, les données particulières à chaque site ne seront pas dévoilées dans les rapports annuels de l’Observatoire des Piles et Accumulateurs. Cette confidentialité des chiffres et bilans-matière permet aux industriels de retarder l’éclatement de la vérité, de dissimuler les difficultés financières et techniques d’une filière à la dérive, dangereuse pour l’environnement et la santé dans les domaines des émissions atmosphériques et liquides.

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Piles: la face cachée

19 déc. 2002

Dans la hotte du Père Noël cette année, de plus en plus de jouets à pile et les cadeaux empoisonnés de l’entreprise ZIMAVAL: 3500 tonnes de piles et de déchets entassés dans la prairie autour de l’usine, dans des big-bags et à ciel ouvert (voir photos ci-jointes); la liquidation judiciaire; des clients bernés: 300 communes, la FNAC, Boulanger, Nature et Découvertes, Surcouf… Tel est le bilan d’une “entreprise leader” dans le recyclage des piles et accumulateurs. Après un an de pseudo-activité, grâce à l’aide financière de l’ADEME, de l’Europe, de l’ANVAR, des collectivités locales, ZIMAVAL, établie à Falaise dans le Calvados, va fermer, laissant sur le tapis des piles venues du monde entier notamment de Taiwan; son directeur déclarait avec compassion en 2001 que la prestation était demandée par un pays qui n’a pas les moyens techniques de traiter les piles. Il ajoutait que “la COGÉMA ne fait pas autre chose en retraitant les déchets radioactifs du Japon”. La filière hydrométallurgique mise au point par ZIMAVAL n’a jamais fonctionné. Elle a pourtant reçu les prix Life environnement 1999 (Union Européenne), Anvar 1999, Ester d’Or 1998 (Technopole de Limoges) et les éloges de plusieurs associations environnementales. Seul a fonctionné dans cette usine un service commercial hyperperformant qui a capté les marchés et les lots de piles et qui a fait payer les prestations de services aux différents clients avant même que le procédé soit opérationnel. Le discours du directeur général de ZIMAVAL a su convaincre les services de l’État, désireux, sous la pression des différents ministères et de l’opinion publique, de développer le recyclage des piles sans prendre en compte le principe de précaution.

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Lorient-Le Havre : sous les projets, les bombes.

28 oct. 2002

Le chef d’Etat-Major de la Marine Nationale tire à Lorient les leçons de la douloureuse expérimentation du Havre. Depuis 2 ans, le port autonome du Havre procède au déminage du projet d’extension du port connu sous le nom ” Port 2000 “. Le temps, le coût et l’achèvement de cette dépollution pyrotechnique dans laquelle la Marine Nationale est impliquée souffrent de nombreux dépassements et reports. La dépollution de la partie terrestre du projet a 9 mois de retard. Elle n’a pas commencé alors que les draglines, principaux acteurs du terrassement, sont en place depuis la fin de l’année dernière. Avant même de parler de dépollution, la détection pyrotechnique est incomplète et le plan de gestion-sécurité est absent.

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L’indispensable filière géologique

28 oct. 2002

Objet: Mines de Potasse d’Alsace Stocamine

Les Mines de Potasse d’Alsace ferment définitivement après un siècle de production et de pollution par saumure du Rhin, de l’Alsace jusqu’au delta. Cette fermeture anticipée de quelques mois est un bienfait pour l’environnement sans être une catastrophe sociale. Le plan d’accompagnement des mineurs contraints à l’inactivité est substantiel. Rien à voir avec les indemnités de survie des travailleurs de surface comme les Cellatex dans les Ardennes ou les Moulinex en Normandie.

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Le Mondial du Pneu

14 oct. 2002

400.000 tonnes de pneus usagés sont sous-produits annuellement par les consommateurs de bitume, soit 60 millions de pneus. Au moins 30 millions sont rejetés chaque année vers des destinations inconnues. Les pneus morts sont aujourd’hui en situation de saturation. Selon une étude réalisée en France par les Eco-maires auprès de 600 de leurs adhérents, 20 % des communes ont des problèmes liés au stockage et à la gestion des pneus usagés abandonnés sur leur territoire et dans les déchetteries.

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Les farines animales s’entassent, la concertation trépasse

21 juin 2002

La Commission Nationale pour l’Information et le Suivi de l’Elimination des Farines Animales (CNISEFA), qui dépend du Premier Ministre, ne s’est pas réunie depuis le 31 janvier 2002. Cette structure d’échange d’informations entre administrations, filières professionnelles, associations de protection de l’environnement et associations de consommateurs, est en sommeil alors qu’émergent les projets d’un stockage géant et d’incinérateurs attrape-tout, et que les préfectures occultent ou distillent les informations.

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