CITRON, les affreux du recyclage
CITRON
Centre International de Traitement et de Recyclage des Ordures Nocives
Rogerville, zone portuaire du Havre
Les affreux du recyclage, 12 novembre 2014
Reportage, septembre 2014
Vive les décharges !
Loi de Transition Energétique – Communiqué n°1
Les décharges de déchets ménagers sont des mines urbaines à la campagne. Elles sont pleines de ressources gaspillées. Matériaux de travaux publics, métaux, plastiques, bois, pneus, déchets divers recyclables ou à fort pouvoir calorifique.
Les décharges de déchets antérieures à la décennie 2000-2010 et à la montée en puissance du tri à la source ne sont pas là pour l’éternité. Elles doivent être considérées comme des stations de transit.
Les déchets de la téléréalité
Communiqué et reportage
Environ 20.000 tonnes d’écrans de télévision à tube cathodique concassés sont abandonnés à ciel ouvert ou sous des bâches déchirées. Ces déchets dangereux ont des teneurs élevées en plomb, en mercure, en cadmium ; ils contiennent aussi des terres rares très faiblement radioactives.
Les amas de verre débordent des aires de stockage et libèrent des poussières diffuses et des eaux de ruissellement non canalisées.
Ça ne se passe pas au Ghana ou en Chine mais dans la banlieue du Mans à 200 km de Paris et des sièges des éco organismes français chargés de la collecte et de la bonne fin de l’élimination des téléviseurs et des ordinateurs en fin de vie.
Stocamine* et Cigéo** dans le même bateau
* Stocamine à Wittelsheim près de Mulhouse était un centre de stockage en profondeur – 550 mètres – de déchets toxiques non recyclables et non radioactifs dans un banc de sel. Entre février 1999 et septembre 2002, 44.000 tonnes de déchets y ont été stockés.
** Cigéo aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne est un projet de stockage en profondeur – 500 mètres – de déchets radioactifs non recyclables dans une couche d’argile.
En 1997, l’arrêté préfectoral d’autorisation de Stocamine prévoyait une exploitation pendant 30 ans et exigeait à ce terme le retrait des déchets sauf renouvellement de l’autorisation. La réversibilité s’accompagnait de dispositions techniques et financières garantissant à tout moment le retrait de tout ou partie des déchets.
Ethylotest : sanction obligatoire pour l’environnement
Depuis juillet 2012, Robin des Bois a attiré à plusieurs reprises l’attention du Ministère de l’Ecologie sur la nécessité d’établir dans les meilleurs délais un protocole de suivi et d’élimination des éthylotests. A ce jour, aucune réponse claire et positive n’a été publiée.
Robin des Bois, au jour de l’entrée en vigueur de la détention obligatoire à bord des véhicules, confirme que les éthylotests à usage unique mis sur le marché français par millions d’unités contiennent de l’acide sulfurique et du dichromate de potassium, deux composants toxiques et porteurs de risques sanitaires et environnementaux.
La fin du Pouah ! Koala
Le Hua Wen, ex-Probo Koala va être démoli dans les semaines qui viennent en Chine. La dispersion dans Abidjan de déchets de désulfuration d’une coupe pétrolière très chargée en composés soufrés contenant du mercaptan et de l’hydrogène sulfuré avait provoqué à partir d’août 2006 une panique collective et la paralysie de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. 16 morts en contact rapproché avec des poches de gaz ont été officiellement déplorés. Les déchets toxiques nauséabonds déchargés des citernes du Probo Koala avaient quitté dans l’illégalité deux ports d’Europe du Nord, Amsterdam et Tallinn (1).
Champagne ! (avec modération …)
Robin des Bois est satisfait du report sine die de l’obligation de détenir à bord des véhicules des éthylotests dangereux pour les usagers et l’environnement.
Ce report sine die est la conclusion heureuse d’une campagne menée par Robin des Bois et par d’autres organisations; cette campagne visait à alerter l’opinion publique et les décideurs sur les effets négatifs d’une décision hâtive.
Le décret éthylotest à la poubelle !
La dangerosité des éthylotests chimiques à usage unique n’est pas contestée. L’étude réalisée en juillet 2012 par le Comité de Coordination de Toxicovigilance avec l’appui de l’INVS (1) et de l’ANSES (2) confirme les risques. Les incidents sanitaires sont en augmentation.
Les éthylotests chimiques désormais diffusés à des millions d’exemplaires exposent les usagers, les familles et notamment les enfants à des risques immédiats résultant de la présence irritative d’acide sulfurique et de chrome.
Gestion responsable des éthylotests usagés
Communiqué et échanges de correspondances avec le Ministère de l’Ecologie, Contralco et Chimie et Société.
Robin des Bois demande au Ministère de l’Ecologie et à l’ADEME de créer dans les meilleurs délais une filière REP – Responsabilité Elargie des Producteurs – pour les éthylotests à usage unique. Le marché de ces accessoires peut être estimé à 30 millions par an. Chaque éthylotest à usage unique contient environ 1 gramme de chrome 6, substance classée Cancérogène, Mutagène et Reprotoxique (CMR). Le rejet des éthylotests usagés « dans des poubelles » ou « dans les collecteurs de déchets plastiques pouvant être recyclés », comme le préconise le fabricant français Contralco, serait une pratique dangereuse pour l’environnement et la santé publique. Incinérés, les déchets d’éthylotest chargeront en chrome les fumées et les mâchefers. Mis en décharge, les déchets d’éthylotests pollueront à terme les eaux superficielles et souterraines. A cause du manque de directive sur les modalités de gestion après usage, les éthylotests devenus des déchets se retrouveront en partie sur la voie publique ou au bord des routes et se joindront au cortège de macrodéchets qui encombrent et empoisonnent les rivières, les estuaires, le littoral et la mer. Les composés chromés sont toxiques pour la faune aquatique.
Une niche fiscale et géologique pour les déchets dangereux.
Total et les industriels de la principauté chimique du bassin de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques font la fête.
Grâce à un amendement au projet de loi de finance 2012 proposé par un député socialiste et approuvé par le gouvernement, l’injection de déchets dangereux dans la cavité géologique dite Crétacé 4000 est exemptée de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes. Selon les déclarations du député, il ne s’agirait que d’eau salée. Ce n’est évidemment pas l’avis des douanes qui assimilent les rejets – jusqu’à 1.000 m3 / jour – à des déchets industriels. Le manque à gagner pour les finances publiques de ce cadeau législatif est estimé à 1,5 million d’euros par an.