Une tartine d’orang-outan
Les boniments et les auto-félicitations de la Table ronde pour une huile de palme durable sont malheureusement consolidés par des appréciations flatteuses des coachs de la prescription environnementale.
L’hégémonie et l’impérialisme tropical de l’huile de palme et des palmiers à huile sont une catastrophe pour la biodiversité animale et végétale.
Incendie, pollution atmosphérique, défrichage, chasse aux orangs-outans et demain aux chimpanzés, abus d’eau et de poisons chimiques, telle est la vrai traçabilité de l’huile de palme.
Bulletin « A la Trace » n°11
« A la Trace » n°11
Le monde sidérant du braconnage et de la contrebande
de la faune sauvage
n°11 : 1er octobre – 31 décembre 2015. 100 pages, 6,6 Mo
100 pages de cruauté, de corruption, de courage, d’étonnement et de beauté
Partez à la découverte du caviar dans un cercueil, des ivoires dans les remorques et les conteneurs, des filières perruques et tailleurs.
Courez au secours de nos amis les vautours.
Faites vous de la bile pour les ours.
Bonne nouvelle : les chasseurs de baleine s’engueulent
Hvalur suspend la chasse aux rorquals communs. L’armateur islandais se dit victime du harcèlement sanitaire du Japon. La qualité de la viande de baleine exportée par l’Islande est régulièrement contestée par les services vétérinaires japonais.
En mars 2015, une cargaison de viande de baleine exportée par la Norvège avait été interdite sur le marché japonais à cause d’une trop forte teneur en pesticides (1).
La dernière livraison en provenance d’Islande fin août 2015 avait fait l’objet d’une grande première dans le commerce maritime international (2).
Éléphants morts, trafiquants en liberté
Après la saisie le 10 décembre 2015 de 95 kg d’ivoire dans les bagages de 2 citoyens vietnamiens en transit à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle à Paris, Robin des Bois et la Fondation Brigitte Bardot déplorent que ce beau coup de filet soit terni par la remise en liberté quasi-immédiate des trafiquants. Les deux individus venaient d’Angola via Addis-Abeba en Ethiopie et étaient en partance pour Hanoï. Ils ont été remis en liberté après une garde à vue de 5 heures.
Les articles L.415-6 du Code de l’environnement et 132-71 du Code pénal les rendaient passibles de 7 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende. La qualification de bande organisée ne fait guère de doute. Selon les douaniers, ils font partie d’un réseau très structuré de trafiquants. Une éventuelle amende fixée par le service national des douanes judiciaires à l’issue de l’enquête ne sera jamais payée. Il est vraisemblable que ces deux trafiquants ne soient que des passeurs payés quelques centaines d’euros pour le convoyage.
Bulletin « A la Trace » n°10
“A la Trace” n°10 vient de paraître.
Bulletin d’information et d’analyses sur le braconnage et la contrebande d’espèces animales menacées.
Juillet, août et septembre 2015.
pdf 80 pages, 5,8 Mo
Les feux s’allument, une espèce s’éteint p.3
La filière puzzle p. 51
La filière des tailleurs p. 64
Bulletin « A la Trace » n°9
« A la Trace » n°9 vient de paraître.
Bulletin d’information et d’analyses sur le braconnage et la contrebande d’espèces animales menacées.
Avril, mai et juin 2015.
pdf 106 pages, 5,7 Mo
Les rhinocéros font Caen-Cannes
1 – Hier, la Cour d’Appel de Caen a donné un avis favorable à l’extradition de John Slattery, un citoyen irlandais dont le frère vient de purger une peine de prison ferme aux Etats-Unis d’Amérique. La coopération internationale et diplomatique s’installe pour contrer le trafic d’espèces menacées. C’est la première fois qu’une procédure d’extradition pour trafic faunique entre la France et les Etats-Unis est confirmée. Les 2 frères et un 3ème complice ont participé à un trafic illégal de cornes de rhinocéros entre le Texas, l’Etat de New York et la Chine. En 2010 et en 2011, plusieurs intermédiaires irlandais ont acheté des cornes à bas prix dans les salles des ventes et chez les taxidermistes aux Etats-Unis pour les revendre à des trafiquants chinois. Pour faciliter la circulation des marchandises à l’intérieur des Etats-Unis, les documents d’origine des cornes étaient falsifiés et des faux tampons de l’US Fish and Wildlife Service utilisés.
L’Europe mouillée dans un trafic de viande de baleine
Le Winter Bay a quitté l’Islande le 4 juin avec un peu moins de 2000 t de viande de baleine à destination du Japon. L’Islande est avec la Norvège le seul pays proche de l’Union Européenne à autoriser la chasse à la baleine.
La Directive européenne sur la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages stipule que les Etats-membres doivent interdire le transport de spécimens de toutes les espèces de cétacés vivants ou morts ou de toutes parties ou produits dérivés.
Bien Vu !
Robin des Bois félicite les douanes de Roissy pour leur grosse prise d’ivoire en provenance de République Démocratique du Congo et à destination du Vietnam (136 kg). Le colis de « pièces de rechange » méritait effectivement d’être ciblé.
Il se confirme que l’Europe et la France contrairement à des idées reçues sont des aires de transit pour le trafic d’ivoire et d’autres matières animales entre l’Afrique et l’Asie. Les défenses pesant en moyenne une dizaine de kilos proviennent d’éléphants reproducteurs alors qu’il est plus courant de voir aujourd’hui des défenses de 2 kg arrachées sur des éléphanteaux de 3-4 ans.
La corrida déchue
Mauvais été pour les aficionados. Malgré les pressions de l’Observatoire National des Cultures Taurines de France et de l’Union des Villes Taurines, le Ministère de la Culture a retiré de son site Internet dédié à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France toute mention de l’inscription de la corrida. Saisie dès l’automne 2011 par la Fondation Franz Weber et l’ONG française Robin des Bois, puis par le CRAC (Comité Radicalement Anti-Corrida) et Droits des Animaux, la justice vient au nom du peuple français de constater que la décision d’inscription de la corrida à l’inventaire doit être considérée comme abrogée.
Dans leurs mémoires à la Cour Administrative d’Appel de Paris, les organisations pro-corrida estimaient que la décision n’était pas abrogée et qu’elle était insusceptible de recours.