Balisage

Raves: le ministère plane

24 sept. 2003

Le ministère de l’Intérieur estime que les organisateurs de rave-parties font preuve de sens des responsabilités. En tout cas, pas à Ivry-sur-Seine: arsenic, pyralène, plomb, cadmium, chrome, zinc, cuivre, hydrocarbures, dichloréthylène, trichloréthylène, tétrachloréthylène, un large choix de substances toxiques était disponible pendant la rave organisée dans la nuit du 13 au 14 septembre, clou de la Techno Parade parisienne.

Près de 3000 personnes y ont dansé sur un site industriel lourdement pollué, VULCAIN-INDUSTRIE, où elles ont été potentiellement exposées à l’inhalation des poussières de métaux toxiques déposées sur le sol et le bâti, et aux composés organiques volatils imprégnés dans les sols, de la surface jusqu’à 2,5 m de profondeur. Un feu de joie a été allumé sur le terrain, où “un impact important en hydrocarbures totaux a été mesuré sur plus de 50% des prélèvements de sols “, comme l’établit le diagnostic de pollution du site à la disposition de la Préfecture du Val-de-Marne depuis juin 2000. VULCAIN-INDUSTRIE figure à l’inventaire national des sites et sols pollués (BASOL) diffusé par le ministère de l’Ecologie, et accessible par internet. Des cuves et une salle des machines au sous-sol du bâtiment ayant accueilli la sono sont pleines d’un mélange eau-hydrocarbures-solvants halogénés, comme tout visiteur attentif peut le constater. Au-dessus de la tête des raveurs, des condensateurs contenant chacun plusieurs kilos de pyralène étaient visibles. Pourtant ni les organisateurs, ni Médecins du Monde présent pendant la rave, ni la Préfecture n’ont pensé aux risques générés par la pollution des emprises. En janvier 2003, Robin des Bois a averti la Préfecture des risques pour la santé publique que fait courir la pollution de la nappe phréatique polluée par les solvants et hydrocarbures relargués par le site.

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Stockage géologique de l’information

17 sept. 2003

Robin des Bois demande l’abrogation de l’arrêté gouvernemental du 24 juillet 2003 portant sur le classement ” secret-défense ” des informations sur le stockage, le contrôle, la protection et le transport des matières nucléaires.

Comble de l’opaque et du brouillage, l’arrêté signé par un haut fonctionnaire de la Défense rattaché au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie inclut la comptabilité des matières nucléaires et la vulnérabilité des systèmes. Même les exercices de crise relatifs à la protection des matières nucléaires sont désormais classés ” secret-défense “. Faut-il désormais interdire les inventaires de l’ANDRA (Agence Nationale des Déchets Radioactifs), les rapports de l’Office Parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologique, et censurer la revue Contrôle, éditée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire et remplie d’informations interdites ?

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Smog sur Port 2000

4 sept. 2003

Objet : le Havre. Port 2000
Visite ce jour de M. le Ministre des Transports et de l’Equipement.

Le mois d’août a été catastrophique pour les promoteurs de l’extension du port du Havre sur le domaine maritime de l’estuaire de la Seine. Les rallonges financières, les soutiens politiques et le marketing ne suffisent plus à maintenir l’illusion que Port 2000 se déroule bien.

Le 4 août à 23h30, une bombe Tall Boy de 5 tonnes a été mise à jour par une drague pendant le creusement du chenal d’accès, dans une zone certifiée déminée. La plus grosse munition jamais utilisée par les Alliés pendant la dernière guerre a été transportée en mer et abandonnée par la Marine Nationale dans une décharge sous-marine. Sans information auprès des usagers du port, des habitants de l’agglomération et sans périmètre de sécurité. L’imprévoyance voire l’illégalité règnent sur le déminage en mer et à terre.

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Smog sur Port 2000

4 sept. 2003

Objet : le Havre. Port 2000
Visite ce jour de M. le Ministre des Transports et de l’Equipement.

Le mois d’août a été catastrophique pour les promoteurs de l’extension du port du Havre sur le domaine maritime de l’estuaire de la Seine. Les rallonges financières, les soutiens politiques et le marketing ne suffisent plus à maintenir l’illusion que Port 2000 se déroule bien.

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La filière bois-énergie menacée par la radioactivité

3 sept. 2003

Les cendres de la chaufferie à bois de l’hôpital de Concarneau sont trop radioactives pour être stockées dans des centres d’enfouissement agréés. Elles recèlent des teneurs significatives en potassium 40, en radium 226 et ses congénères.

Il y a autant de radioactivité dans 1 kg de ces cendres que dans 100 kg de bois. Ce phénomène de concentration de la radioactivité naturelle et artificielle dans les cendres s’explique par le bon rendement de la chaufferie à bois de Concarneau et par la température de combustion trop basse pour volatiliser les éléments radioactifs.
En général, les cendres de chaufferies à bois sont valorisées par les services des parcs et jardins des collectivités, et par des producteurs d’amendements agricoles et horticoles. L’hôpital de Concarneau, n’ayant pas encore de solution de recyclage de proximité, s’est résolu en février 2003 à envoyer son premier lot de cendres dans un centre de stockage en Mayenne. C’est alors que, grâce au déclenchement du portique de détection de radioactivité à l’entrée du site, les exploitants de la chaufferie et les services de l’Etat se sont aperçus que certaines cendres de bois peuvent être qualifiées de déchets faiblement radioactifs.
Aujourd’hui, la chaufferie de l’hôpital est toujours fermée. Aucune des solutions préconisées n’est satisfaisante: dilution des cendres avec des matériaux inertes; fractionnement des livraisons pour éviter le déclenchement des portiques; doublement, voire triplement des seuils de déclenchement de ces mêmes portiques. Cette dernière option risquerait d’ouvrir définitivement la porte des décharges à d’autres familles de déchets radioactifs. Il n’y a pas à l’heure actuelle de lieu de stockage ou de mode de gestion pour des déchets faiblement radioactifs de longue période. Le potassium 40 a une durée de vie de 1,3 milliard d’années.
Les risques principaux de ces cendres sont du point de vue sanitaire le contact et l’inhalation pour le personnel des chaufferies et des centres de stockage, et du point de vue environnemental le transfert de la radioactivité dans les végétaux à partir des amendements enrichis aux cendres, et la contamination des centres de stockage et de leur environnement par le lessivage des cendres sous l’action des pluies.
Le programme bois-énergie est soutenu techniquement et financièrement par l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et le ministère de l’Ecologie. Il est considéré comme une énergie renouvelable, moins polluante que les combustibles fossiles. La chaufferie de Concarneau est l’une des 1000 installations nouvelles à mettre en place entre 2000 et 2006.
Selon l’ADEME, les coûts supplémentaires et imprévus de gestion des cendres radioactives nuiraient gravement à la compétitivité de la filière bois-énergie.

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La filière bois-énergie menacée par la radioactivité

3 sept. 2003

Les cendres de la chaufferie à bois de l’hôpital de Concarneau sont trop radioactives pour être stockées dans des centres d’enfouissement agréés. Elles recèlent des teneurs significatives en potassium 40, en radium 226 et ses congénères.

Il y a autant de radioactivité dans 1 kg de ces cendres que dans 100 kg de bois. Ce phénomène de concentration de la radioactivité naturelle et artificielle dans les cendres s’explique par le bon rendement de la chaufferie à bois de Concarneau et par la température de combustion trop basse pour volatiliser les éléments radioactifs.

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Tricolor : un chantier en déséquilibre

21 août 2003

Tricolor : un chantier en déséquilibre

Les délais annoncés par les opérateurs de CBT (Combinatie Berging Tricolor) et la Préfecture Maritime ne seront pas tenus. Les autorités françaises, qui ont la responsabilité de la sécurité sur zone, doivent en liaison avec leurs homologues européens et avec les armateurs norvégiens organiser et renforcer les dispositifs de balisage et de signalement de l’épave du Tricolor pendant l’hiver prochain.

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Tricolor : un chantier en déséquilibre

21 août 2003

Tricolor : un chantier en déséquilibre

Les délais annoncés par les opérateurs de CBT (Combinatie Berging Tricolor) et la Préfecture Maritime ne seront pas tenus. Les autorités françaises, qui ont la responsabilité de la sécurité sur zone, doivent en liaison avec leurs homologues européens et avec les armateurs norvégiens organiser et renforcer les dispositifs de balisage et de signalement de l’épave du Tricolor pendant l’hiver prochain.

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Tricolor : un chantier en déséquilibre

21 août 2003

Tricolor : un chantier en déséquilibre

Les délais annoncés par les opérateurs de CBT (Combinatie Berging Tricolor) et la Préfecture Maritime ne seront pas tenus. Les autorités françaises, qui ont la responsabilité de la sécurité sur zone, doivent en liaison avec leurs homologues européens et avec les armateurs norvégiens organiser et renforcer les dispositifs de balisage et de signalement de l’épave du Tricolor pendant l’hiver prochain.

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Karachi: encore une marée noire à l’européenne

20 août 2003

Le Tasman Spirit échoué depuis le 27 juillet près du port de Karachi au Pakistan bat pavillon maltais et appartient à un armateur grec. Désormais cassé en deux, le pétrolier a perdu des milliers de tonnes de brut. 35 000 t menacent de s’échapper de l’épave. 20 km de côtes sont déjà touchées.

Polembros Shipping gère 17 pétroliers presque tous immatriculés sous pavillon de complaisance : Malte comme l’Erika, Bahamas comme le Prestige, Liberia, Saint-Vincent-et -Grenadines, Chypre, Panama. Chaque navire est la propriété d’une filiale particulière, un dispositif de cloisonnement qui vise en cas de litiges ou de dommages à éviter les extensions de saisies ou d’autres tracasseries financières à l’ensemble de la flotte.

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