Maquillage d’une décharge sauvage dans le pays d’Etretat
Depuis 15 ans, à Pierrefiques (Seine-Maritime), au bout du chemin rural N° 17, un agriculteur exploitait sans autorisation et sans contrôle d’entrée, une décharge d’environ 1/2 hectare, au lieu-dit “ Le Petit Vauchel ”, à flanc de colline. Des déchets divers en provenance d’entreprises locales, de coopératives agricoles, de chantiers de démolition y ont été jetés. Les modalités financières d’acceptation entre le récepteur et les producteurs de déchets ne sont pas connues. Cette exploitation clandestine, quoique connue de beaucoup, a inévitablement pollué les sols, sous-sols et sources nombreuses. La perméabilité du substrat géologique, essentiellement de la craie, ne peut que contribuer à la migration des polluants hors-site. Les matériaux utilisés il y a quelques jours pour couvrir le point noir proviennent du creusement de la piscine de Criquetot-l’Esneval et ne présentent pas les coefficients réglementaires d’imperméabilité.
Dunkerque: la mer à deux justices
Pour rechercher de la cocaïne, les pouvoirs publics français n’hésitent pas à mettre un minéralier en cale sèche dans les chantiers navals de Dunkerque.
Pour rechercher les responsabilités dans l’abandon et la mort de quatre marins pêcheurs des Sables-d’Olonne, la mise en cale sèche du Bow Eagle dans les mêmes chantiers navals avait été refusée en août 2002.
Les fouilles du minéralier Bonavis sont en cours depuis une semaine à Dunkerque.
L’interrogatoire de l’équipage au large de Dunkerque du chimiquier norvégien Bow Eagle a duré 6 heures et les observations par la gendarmerie maritime des parties émergées de la coque quelques minutes. Le Bow Eagle rejoignait immédiatement Rotterdam et le terminal particulier de sa compagnie; il reprenait la mer dans la nuit du 12 septembre 2002 alors que le Tribunal de Grande Instance des Sables-d’Olonne venait de délivrer une commission rogatoire internationale. “Le juge d’instruction a demandé à ce que la navire s’arrête en France” précisait alors le procureur de la République des Sables-d’Olonne.
Mépatoudanladeûle
Objet: Metaleurop.
Le silence des ministères et des partis politiques exacerbe la colère des licenciés de Noyelles-Godault. Face à la volatilisation des patrons et à l’effacement de l’État, les Metaleurop n’ont qu’un seul interlocuteur: la Deûle canalisée, miroir et avaloir d’un siècle industriel. La pollution métallique (mercure, plomb, cadmium, zinc), chimique (PCB) et les marées noires accidentelles ou chroniques font de la Deûle et de ses vases une rivière quasiment abiotique. Son passif environnemental est désormais aggravé par les déversements divers en provenance du personnel de Metaleurop.
Mépatoudanladeûle
Objet: Metaleurop.
Le silence des ministères et des partis politiques exacerbe la colère des licenciés de Noyelles-Godault. Face à la volatilisation des patrons et à l’effacement de l’État, les Metaleurop n’ont qu’un seul interlocuteur: la Deûle canalisée, miroir et avaloir d’un siècle industriel. La pollution métallique (mercure, plomb, cadmium, zinc), chimique (PCB) et les marées noires accidentelles ou chroniques font de la Deûle et de ses vases une rivière quasiment abiotique. Son passif environnemental est désormais aggravé par les déversements divers en provenance du personnel de Metaleurop.
Sécurité – Sécurité – Sécurité
Lettre ouverte distribuée devant les entrées du chantier Port 2000 le 26 mars 2003.
A l’attention de tous les intervenants sur Port 2000.
Vous travaillez sur un chantier pollué par des vestiges de guerre. Tout creusement, remaniement, perforation, aspiration ou choc dans les terrains ou fonds doivent être systématiquement précédés d’une dépollution pyrotechnique, c’est-à-dire d’un retrait systématique et préalable de toutes les munitions enfouies. Or, de nombreuses munitions ont été mises à jour par les engins de chantier. Vos employeurs comptent sur vous pour découvrir les bombes, assumer en toute illégalité cette phase la plus dangereuse des travaux, et rattraper des délais et des coûts mal évalués. Le Havre a été frappé par un déluge de bombes durant la dernière guerre mondiale, et plus de 12.000 tonnes ont été lâchées en septembre 1944. La zone industrialo-portuaire a été une cible stratégique intensément bombardée.
La fin d’une époque n’est pas la fin des pollutions
Objet: démolition de chantier naval
La démolition des bâtiments et hangars de l’emprise historique des Ateliers et Chantiers du Havre se fait dans des conditions incompatibles avec la sécurité des ouvriers et, dans une certaine mesure, des riverains. Sous la responsabilité du liquidateur judiciaire, un plan de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé publique aurait dû être mis en oeuvre pour réduire les dégagements de poussières, le contact avec les polluants, pour trier les matériaux selon leur degré d’imprégnation en polluants et les orienter vers les filières agréees. Dans l’immédiat, il est prévu d’envoyer tous les gravats dans un centre de stockage de déchets inertes.
La fin d’une époque n’est pas la fin des pollutions
Objet: démolition de chantier naval
La démolition des bâtiments et hangars de l’emprise historique des Ateliers et Chantiers du Havre se fait dans des conditions incompatibles avec la sécurité des ouvriers et, dans une certaine mesure, des riverains. Sous la responsabilité du liquidateur judiciaire, un plan de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé publique aurait dû être mis en oeuvre pour réduire les dégagements de poussières, le contact avec les polluants, pour trier les matériaux selon leur degré d’imprégnation en polluants et les orienter vers les filières agréees. Dans l’immédiat, il est prévu d’envoyer tous les gravats dans un centre de stockage de déchets inertes.
Non au Pavillon Bleu / oui au Pavillon sanitaire
Robin des Bois a écrit le 23 janvier 2003 (cf. courrier) aux bureaux français et espagnol de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe (FEEE), gestionnaire du label européen Pavillon Bleu, et à ses partenaires, dont le ministère de l’Ecologie. C’est donc une satisfaction d’apprendre par voie de presse qu’une partie de sa requête a été entendue. Tous les maires concernés ont reçu copie de notre courrier. Pour information, et pour vous permettre d’évaluer une fois de plus le climat de tension et d’intimidation qui règne sur le littoral Atlantique, vous trouverez ci-après le courrier -la seule réponse écrite- adressé par le Maire de Meschers en Charente Maritime à Robin des Bois.
En juin 2000, le jury du “Pavillon Bleu” avait décidé de suspendre la campagne pour l’ensemble des communes sinistrées par le naufrage de l’Erika, soit 450 km de littoral “par application du principe de précaution et dans un esprit de solidarité“. Le maire de la Turballe avait alors déclaré: “Ce n’est pas très sport. J’avais cru comprendre qu’aucune plage en France n’aurait le pavillon bleu cette année par solidarité“. Les promoteurs du Pavillon Bleu disaient alors qu’il était hors de question que le Pavillon Bleu soit entaché d’une seule trace de pétrole.
Pas de prison sur un site pollué
Le territoire de Vendin-le-Vieil, où le ministère de la Justice entend construire une nouvelle prison, comprend un pourcentage exceptionnel de friches industrielles et de sous-sols contaminés.
La décision d’y implanter un établissement public confirme la tendance observée depuis plusieurs années. De plus en plus d’établissements scolaires, hospitaliers ou sanitaires sont implantés sur ces terrains délaissés et attractifs du point de vue financier.
Les sols, sous-sols, les eaux superficielles et souterraines sont contaminés à Vendin-le-Vieil. Citons à titre d’exemple:
– l’usine Elf-Atochem avec des dépôts enterrés de déchets industriels spéciaux, et sa décharge interne de goudrons et d’hydrocarbures;
– la gare d’eau en bordure du canal de la Deûle, avec ses boues polluées au phénol;
– l’ancienne cokerie de Vendin appartenant à Charbonnages de France, polluée par des ferrocyanures;
– l’ex-dépôt de liquides inflammables Elf-Atochem;
– les nombreuses friches minières des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais à Vendin-le-Vieil.
Vente du Magic Star
Robin des Bois dénonce les conditions dans lesquelles le Magic Star a été vendu aujourd’hui au prix de 500.000 euros par le Tribunal de Grande Instance de Caen. En effet, l’acquéreur a refusé de décliner son identité, de dire sous quel pavillon le navire reprendrait la mer, de préciser quelle société de classification sera chargée d’agréer ce navire vieux de 25 ans et qui est en mauvais état de maintenance. Il apparaît d’autre part que, contrairement à ce qui avait été dit à l’audience précédente, les marins ne percevront pas immédiatement leurs créances salariales. La navire actuellement dénommé Magic Star devrait, selon les déclarations d’un représentant des Affaires Maritimes, gagner Anvers pour “se refaire une santé avec des certificats d’assurance provisoires” Le même connaisseur du dossier indique que l’armateur serait européen, et que le Magic Star serait destiné à travailler dans l’Océan Indien. Une fois encore, un navire qui à notre sens devrait être destiné à la démolition et au recyclage, va probablement renaviguer avec un équipage multinational qui a toutes les chances au bout de quelques mois de ne pas être payé.