Balisage

Le Khalifeh 1 se ressaisit

9 mai 2002

Quelques heures après la levée de la saisie par le Tribunal de Commerce de Neufchatel-en-Bray à la demande de l’agent consignataire du Khalifeh 1, une nouvelle saisie conservatoire du navire a été déposée auprès du même Tribunal de Commerce.

C’est à l’instigation de l’ensemble de l’équipage et avec l’appui de l’association Robin des Bois que cette démarche rarissime dans le monde du transport maritime a été entreprise. L’équipage réclame auprès de l’armateur l’ensemble des sommes qui lui sont dues depuis 4 mois. L’association Robin des Bois s’étonne des propos des milieux professionnels du port du Tréport selon lesquels les marins “n’ont manqué de rien”. La privation de 4 mois de salaires, la privation de travail, l’éloignement des siens, l’incapacité de communiquer avec sa famille faute de moyens matériels sont autant de dommages matériels et psychologiques infligés au 10 marins du Khalifeh 1 par un armateur anglais qui, selon nos dernières informations, a un associé domicilié en France et qui a immatriculé il y a 6 mois le navire au registre des îles Tonga, un État du Pacifique sud connu pour son opacité financière.

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L’équipage abandonné du Tréport

2 mai 2002

En Haute-Normandie, à la limite de la Picardie, les marins syriens et libanais du Khalifeh I attendent désormais une réaction de la France. Immobilisé depuis le 14 Mars 2002 au Tréport, n’ayant pas reçu de salaire ou d’avance sur salaire depuis 4 mois, trahi par son armateur anglais, l’équipage n’a d’autre ressource que d’attendre et de s’en remettre aux bonnes volontés qui commencent à s’organiser dans le port de la Manche. Le propriétaire du Khalifeh I, Richard Otley, est établi à Londres. Il est spécialisé dans le transport du bétail. Il aurait une flotte de camions, mais son unique navire est immatriculé aux Iles Tonga, un état insulaire du Pacifique. La faillite de son activité maritime ne peut donc pas avoir de répercussions financières sur ses activités terrestres.

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Boycott du teck !

23 avril 2002

Depuis 10 ans, les grandes surfaces de bricolage et les grandes surfaces alimentaires ont été sensibilisées aux critères de gestion durable des forêts, aux exigences de transparence et d’information relatives à l’exposition et à la vente de meubles et d’accessoires en bois exotique. Robin des Bois, le Fonds Bruno Manser, Agir Ici pour un Monde solidaire, les Amis de la Terre et Greenpeace mènent en leur nom ou dans le cadre de collectifs ou de réseaux nationaux et internationaux des campagnes d’information et de protestation.

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Sark Trader, une émule du Ievoli Sun

21 avril 2002

Le chimiquier Sark Trader, battant pavillon panaméen et appartenant à un armateur norvégien, est en fâcheuse posture. A quai dans le port de Calais depuis quelques jours, il est désormais immobilisé par les Affaires Maritimes suite à plusieurs anomalies constatées sur le navire et à des dysfonctionnements en cours d’accostage et de chargement, dont des fuites d’acide sulfurique.

Il aurait été prescrit à l’armateur de décharger les 2000 tonnes d’acide sulfurique. L’acide sulfurique a une action corrosive et peut être une source secondaire d’incendie et d’explosion. Il est dangereux au contact notamment pour les yeux et les muqueuses. La perte d’acide sulfurique dans les bassins d’un port, dans une rade ou dans un fleuve, aurait des conséquences graves pour l’environnement et les riverains.

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Le Tréport: 10 hommes sur un bateau

21 avril 2002

Le Khalifeh I, construit en 1954, pavillon des îles Tonga, est de retour au Tréport depuis un mois. Ses dix hommes d’équipage (neuf syriens et un libanais) ne sont pas payés depuis 4 mois et sont abandonnés à leur sort sur un quai de l’oubli à l’abri des vagues de la solidarité. Les vivres vont de nouveau manquer dans quelques jours constatent dans le calme et l’amertume le capitaine et son second. Richard Christopher Otley, l’armateur anglais, installé à Londres, reste muet face aux multiples relances de l’équipage qui pour des raisons administratives est confiné à bord, et pour des raisons financières ne peut informer par téléphone les membres des familles.

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Trafic d’acide à Calais

16 avril 2002

Le Ievoli Sun et le Balu n’ont pas suffi. Le premier a coulé dans la Manche avec 4.000 tonnes de styrène, le second a coulé au large du Golfe de Gascogne avec 6.000 tonnes d’acide sulfurique. C’était le 31 octobre 2000 et le 20 mars 2001.

Un autre chimiquier venu charger de l’acide sulfurique est immobilisé depuis plusieurs jours par les Affaires Maritimes dans le port de Calais. Dès son entrée le 8 avril, il a attiré l’attention des observateurs portuaires. Il était précédé par une mauvaise réputation et scruté par les Affaires Maritimes, qui n’ont cependant pas entrepris d’inspection lors de son arrivée. Des fuites sont survenues en cours de chargement au niveau des tuyauteries et vannes de pompage. Ces opérations ont été interrompues. Une inspection a eu lieu. Il a été décidé en fin de semaine dernière de vider le navire des 2.000 tonnes d’acide sulfurique déjà embarquées.

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Trafic d’acide à Calais

16 avril 2002

Le Ievoli Sun et le Balu n’ont pas suffi. Le premier a coulé dans la Manche avec 4.000 tonnes de styrène, le second a coulé au large du Golfe de Gascogne avec 6.000 tonnes d’acide sulfurique. C’était le 31 octobre 2000 et le 20 mars 2001.

Un autre chimiquier venu charger de l’acide sulfurique est immobilisé depuis plusieurs jours par les Affaires Maritimes dans le port de Calais. Dès son entrée le 8 avril, il a attiré l’attention des observateurs portuaires. Il était précédé par une mauvaise réputation et scruté par les Affaires Maritimes, qui n’ont cependant pas entrepris d’inspection lors de son arrivée. Des fuites sont survenues en cours de chargement au niveau des tuyauteries et vannes de pompage. Ces opérations ont été interrompues. Une inspection a eu lieu. Il a été décidé en fin de semaine dernière de vider le navire des 2.000 tonnes d’acide sulfurique déjà embarquées.

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Arsenic: la cuvée 2002

16 avril 2002

La décision de retirer les homologations et d’interdire l’usage des pesticides formulés à base d’arsénite de soude a été prise en novembre 2001 par le Ministère de l’Agriculture, avec effet immédiat. Le caractère cancérigène pour l’homme de l’arsénite de soude a motivé cette interdiction. Il est utilisé en viticulture dans des formulations liquides permettant sa pulvérisation. Mais aucun dispositif de collecte des bidons déjà distribués chez les viticulteurs, dans les coopératives, ou encore stockés chez les producteurs n’a été mis en place.

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AZF – SNPE Toulouse

11 avril 2002

La fermeture définitive de l’usine AZF de Toulouse ne résout pas le problème des origines et responsabilités de la catastrophe survenue le 21 septembre 2001 sur la plate-forme chimique. L’hypothèse la plus plausible relève d’une anomalie dans le transport et la distribution d’électricité sur l’ensemble de la plate-forme. L’arc électrique proviendrait des transformateurs ou de la centrale électrique de la SNPE. Il pourrait avoir été aggravé par des déchets liquides, solides ou gazeux enfouis dans les sols ou sous-sols de ce complexe industriel et militaire historique. Sans pouvoir tirer de conclusions définitives en l’état des informations disponibles, l’association Robin des Bois recommande que toutes les études de dangers portant sur des usines ou des groupes d’usines assujettis à la directive Seveso prennent en compte les risques électriques, les pollutions des sols et sous-sols et les risques des sources scellées radioactives couramment utilisées dans l’industrie chimique. La fermeture de l’usine de Toulouse va entraîner dans tout le sud-ouest de la France une multiplication des transports routiers et maritimes de nitrate d’ammonium.

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Carrefour, partenaire officiel de la déforestation

9 avril 2002

Depuis plusieurs années, le 2 ème distributeur mondial de biens de consommation vend des objets et des meubles en bois exotiques, d’appellation et d’origine mal déterminées. Les catalogues d’été, d’hiver, de printemps sont truffés de chinoiseries made in laogaï et de séries limitées à 100.000 exemplaires qui déferlent dans les ports d’Europe. En avril 2002 Carrefour mise encore une fois sur le teck. L’aire de répartition du teck (Tectona grandis) recoupe l’aire de répartition de régimes militaires et corrompus jusqu’à la sève comme la Birmanie et l’Indonésie. Aucune forêt ou plantation de teck n’est certifiée en Asie par le Forest Stewardship Council (FSC), l’organisation internationale qui, sur la base de l’application d’un plan de gestion, accorde son label à certaines exploitations forestières.

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