Balisage

La Flèche n°24

2 janv. 1994

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Merci beaucoup Delmas !

29 déc. 1993

Objet : Echouage de produits toxiques et explosifs sur le littoral

La compagnie Delmas s’engage dans un communiqué à payer les frais de ramassage des substances échappées des conteneurs tombés de son navire, le Sherbro, entre le Cap de la Hague et le Finistère.

Par cet acte de contrition, le plus gros transporteur maritime français entend échapper à d’éventuelles procédures judiciaires. Pour sa part, l’association Robin des Bois a écrit aux préfets des départements de la façade atlantique (*).
Un arrêt du Conseil d’Etat en date du 23 février 1979 oblige en effet l’administration à poursuivre ceux qui polluent ou dégradent le domaine maritime public et à les déférer devant le Tribunal Administratif suivant la procédure de contravention de grande voirie. Le Tribunal Administratif est non seulement susceptible d’infliger une amende aux fautifs mais aussi de les obliger à réparer l’atteinte causée. Au cas où les représentants de l’Etat n’entameraient pas ces poursuites, l’association Robin des Bois attaquera l’Etat devant les Tribunaux Administratifs.

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Les bateaux bombes

28 déc. 1993

Objet : détonateurs sur le littoral

Aujourd’hui, le Panther, petit caboteur de 62 mètres de long, va quitter le port de Cherbourg avec à bord des grenades, du perchlorate d’ammonium en provenance de la Société Nationale des Poudres et Explosifs de Bordeaux, des munitions de première catégorie ainsi que des fusils mitrailleurs Herstal.

En 1991, un début d’incendie avait eu lieu sur un bateau du même type parti de Cherbourg pour le port de Drogheda en Irlande.

En 1987, un autre caboteur spécialisé dans le transport d’explosifs, le Hornestrand, après un début d’incendie dans ses cales avait été abandonné par son équipage et a dérivé pendant 5 jours dans la mer de la Manche. Il était chargé de 240 tonnes de dynamite et de 130 tonnes de détonateurs.

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Filets dérivants. REACTIONS

22 déc. 1993

La non reconduction de la dérogation est une grande déception. L’acharnement de Greenpeace à torpiller une flotte de haute mer, de taille artisanale, est scandaleux ; plus qu’une erreur technique, il y a là une injustice.

En tant qu’observateur à l’I.A.T.T.C., Robin des Bois a pu constater que Greenpeace Amérique travaille avec les scientifiques, les armateurs industriels, les conserveurs et les pêcheurs pour tenter de réduire la mortalité des dauphins dans le cadre de la pêche à la senne tournante dans le Pacifique Est. Les dauphins, pour faciliter la pêche au thon albacore, sont encerclés. Il ne s’agit pas de prises accidentelles, mais bien de captures volontaires de dauphins.
C’est pour des raisons politiques liées à son implantation en Amérique Latine et notamment au Mexique, au Venezuela et au Chili, que Greenpeace accepte le principe d’encerclement des dauphins et prétend vérifier l’application de mesures visant à faciliter leur libération pendant la manœuvre de pêche. En Amérique centrale et latine, Greenpeace donne dans le tiers-mondisme.

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EXPLOSIF. Attention : des détonateurs peuvent en cacher d’autres

21 déc. 1993

Selon les autorités, la marée de détonateurs qui s’abat sur la Bretagne et la Vendée est consécutive à une perte survenue le 9 septembre 1993. Cette perte a été signalée par le capitaine du bateau incriminé.

Robin des Bois s’étonne que le service de l’Action en mer des préfectures maritimes concernées n’ait pas cru bon de diffuser un avis aux pêcheurs qui travaillent sur zone.

Les pêcheurs, si l’on comprend bien, ont travaillé pendant plus de trois mois en toute inconscience des dangers alors que ces engins éventuellement pris dans les chaluts étaient susceptibles d’exploser.

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Pêche : tout le monde dérive

19 déc. 1993

-Greenpeace dresse à nouveau l’Apocalypse selon les damnés filets dérivants emmêlant “des quantités énormes de requins ainsi que des tortues, des oiseaux, des baleines”. Il n’est pas précisé que les requins peaux bleues sont en majorité commercialisés ou rejetés vivants, et qu’en 1993 et pour près de 300.000 thons pêchés, seulement 10 oiseaux et 3 cachalots ont été capturés accidentellement (ils ont tous, sauf un cachalot, été libérés vivants). Greenpeace, au sein de l’I.A.T.T.C (Inter American Tropical Tuna Commission) a accepté de faire partie du panel d’experts contrôlant la mortalité des dauphins dans le cadre de la pêche au thon dans le Pacifique Est au moyen de la senne tournante. Les pêcheurs de l’île d’Yeu, de Concarneau, du Guilvinec auraient-ils moins d’importance que ceux de San Diego aux Etats-Unis, d’Ensenada au Mexique ou de Cumana au Venezuela ?

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Maritime : l’abus des conteneurs

13 déc. 1993

Le déferlement de produits divers et toxiques sur le littoral du Nord Cotentin souligne les conditions de laisser-aller du transport maritime.

Le premier moyen d’éviter le désarrimage des conteneurs est de réduire la vitesse du navire dans le très gros temps.

Le deuxième, c’est d’équiper tous les porte-conteneurs de cellules guides qui immobilisent les conteneurs, même dans les tempêtes.

Ces deux mesures simples ont un inconvénient commun : elles font perdre du temps en mer ou à quai (pour le déchargement) aux transporteurs maritimes.

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T.G.B. : Très Grande Bavure

30 nov. 1993

14H30 : Inauguration par Robin des Bois des premières marches en ipé de la T.G.B.
Front de Seine – chantier de la T.G.B. – Paris 13ème

“Aussi, avec son chaleureux sol de bois, l’esplanade menant aux deux entrées de la bibliothèque, développera autour de l’activité de lecture et de recherche une nouvelle place publique, grande comme la place de la Concorde”. Ainsi parlent les concepteurs de la Bibliothèque de France dans l’une de leurs œuvres.

Cette nouvelle place publique de Paris sera recouverte de planches d’ipé, essence précieuse d’Amazonie. 600 arbres seront abattus pour un volume de 4 200 m3 de bois scié.
Claude Sastre, spécialiste de la flore tropicale au Muséum d’histoire naturelle et membre du conseil scientifique du WWF, estime que l’ipé et ses congénères n’ont pas encore été tous identifiés par les botanistes. “C’est impensable de les massacrer alors que l’inventaire n’est pas fait !” s’indigne-t-il.

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Une T.G.B. ou une exposition coloniale ?

15 nov. 1993

Dominique Jamet, président de l’Etablissement Public de la Bibliothèque et Dominique Perrault, architecte, font de la provocation.

Au fur et à mesure que les quatre tours de béton culturel s’enfoncent dans le ciel acide de Paris, le fossé se creuse entre eux et les écologistes. M. Jamet, écrivain, journaliste et historien, ne voit dans l’utilisation intensive des bois tropicaux dans et autour de la Bibliothèque de France qu’un “détail”.

Un “détail” qui nous choque depuis l’automne 92 quand, dans le sillage du “Sommet de Rio” et les remous de la corruption brésilienne, il a été benoîtement annoncé que l’esplanade de la Bibliothèque Nationale serait en ipé, une essence amazonienne.

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Grand Stade à Saint-Denis. Réaction

19 oct. 1993

A Lyon, la phase d’investigation et d’auscultation du sous-sol de l’usine à gaz de Lyon-Perrache dure depuis un an ; et face à la complexité des pollutions, un complément d’information vient d’être demandé.

A Saint-Denis, l’inventaire des pollutions et la décontamination du site doivent être terminés en un an.

Robin des Bois observera avec vigilance et enthousiasme la réalisation de cet exploit technologique peu conforme au quasi immobilisme des autorités gouvernementales en matière de décontamination des sols pollués et de résorption des points noirs.

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