Radioactivité

Les roublards

7 avril 2022

13h50 / Gaz et Nucléaire

Gaz
Un nouveau ship to ship (transbordement) de gaz sibérien a eu lieu le 6 avril 2022 au large du fjord de Mourmansk entre le Christophe de Margerie, méthanier brise-glace, armateur russe, pavillon Chypre, et le Clean Planet, méthanier conventionnel, armateur grec, pavillon Iles Marshall. Sauf contre-ordre, le Clean Planet se dirige vers le terminal gazier de Zeebrugge, Belgique. Un ship to ship strictement identique avait eu lieu les 24-25 mars et avait abouti à une livraison à Dunkerque le 30 mars.

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Le virus russe

25 mars 2022

Le virus russe
Quelques semaines avant l’orage et la guerre, alors que les troupes, les bottes et les stratocumulus russes s’accumulaient aux frontières de l’Ukraine, alors que des navires de guerre de la Flotte du Nord étaient repérés dans la Manche en route pour « des manœuvres » en mer Noire, la Commission européenne célébrait son addiction à l’énergie et ajoutait le gaz et le nucléaire à la liste déjà douteuse des énergies de transition. Aujourd’hui, la Commission européenne est en cellule de dégrisement et tente de se défaire de l’étranglement. Elle découvre que les centrales nucléaires et les autres Installations Nucléaires de Base constituent une menace planétaire en temps de guerre. Elle masque son économie du gaspillage par un pitoyable floutage des méthaniers brise-glace pleins à craquer de GNL sibérien (1). Les Mesdames et Messieurs bricolage du nucléaire français font tout pour mettre sous les gravats de la guerre leurs accointances et leurs marchandages permanents avec la Russie depuis Brejnev jusqu’à Poutine, de Marcoule à ITER en passant par les réacteurs à neutrons rapides et par La Hague. Ils ont osé dire à la dernière réunion du Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire (HCTISN) le 8 mars 2022 : « On manque de recul pour se retirer de Russie ».
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Le retour à l’envoyeur des sables radioactifs

16 mars 2022

Le retour à l’envoyeur des sables radioactifs

14h30

Quatre essais nucléaires aériens et 13 essais souterrains ont été réalisés par la France dans le Sahara algérien entre 1960 et 1966. Les sables du Sahara ont de la mémoire.

Dès février 2004, l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) a pendant des épisodes météorologiques analogues à celui des derniers jours relevé 7,4 micro Bq/m3 en Corse et 4,5 en métropole.

Des traces de cesium-137 dans des arrivages de particules fines en provenance du Sahara ont aussi été relevées par l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) et à nouveau par l’IRSN avec une teneur de 1,36 micro Bq/m3 au Pic du Midi de Bigorre dans les Hautes-Pyrénées en février 2021. « Les activités volumiques en césium-137 dans l’air sont pour plusieurs stations supérieures d’un facteur 1,2 à 11 par rapport à la moyenne des activités mesurées en février 2019 et 2020 », dit le communiqué de l’IRSN en date du 4 mars 2021.

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Malgré les tensions, le courant passe

7 mars 2022

Malgré les tensions, le courant passe

Ukraine – communiqué n°5. 7 mars 2022 – 16h00

Nucléaire : les centrales slovaques font le plein
Le 1er mars, un Iliouchine-76TD de la Volga-Dnepr Airlines spécialisé dans le transport de colis lourds a survolé la Pologne avec l’autorisation de l’OTAN pour transporter des combustibles nucléaires neufs en Slovaquie. Parti de l’aéroport de Domodedovo à Moscou, il a contourné l’Ukraine, survolé la Biélorussie et traversé l’espace aérien polonais pour atterrir à Bratislava. Selon les règles de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique), seuls les colis urgents de petite taille, par exemple les produits radio-pharmaceutiques à courte durée de vie, sont transportés par voie aérienne. Le crash d’un avion transportant des combustibles nucléaires neufs expose les populations et l’environnement à des risques considérables.

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Drapeau blanc sur les sites nucléaires

28 févr. 2022

Drapeau blanc sur les sites nucléaires

Ukraine – communiqué n°3. 28 février 2022 – 14h.

C’est la première fois au monde qu’un pays nucléarisé est soumis à des bombardements aériens d’une telle intensité et aux autres désordres d’une guerre moderne.

Quinze réacteurs nucléaires sont en activité en Ukraine, tous de technologie russe. Ils exigent pour leur maintenance des pièces détachées russes. L’Ukraine et la Russie sont obligées de coopérer pour garantir autant que faire se peut leur bon fonctionnement.
Les réacteurs nucléaires et les entreposages de déchets ne sont pas à l’abri d’une erreur de tir ou d’une perte soudaine d’alimentation électrique susceptibles de mettre en danger les populations et l’environnement d’Europe continentale et des pays riverains de la mer Noire.
La Russie, l’Ukraine et ses soutiens dont l’Union européenne, doivent prendre en compte cette composante nucléaire civile dans la gestion du conflit.

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L’atome de la discorde

25 févr. 2022

L’atome de la discorde

La Russie reprend la main sur Tchernobyl. Il s’agit pour Rosatom, société nationale pour l’énergie atomique russe, d’éviter que l’Union européenne et les Etats-Unis prennent le contrôle de la filière nucléaire de l’Ukraine (cf. encadré ci-dessous). La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a dépensé 700 millions d’euros pour construire un sarcophage de protection au-dessus du réacteur n°4 de Tchernobyl dévasté le 26 avril 1986. Il s’agit selon le communiqué de la BERD d’une « cage géante pour contenir le monstre » mais aussi d’une infrastructure visant sur le long terme à trier les déchets. Le sarcophage a été achevé en octobre 2019.

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Sanctions envers la Russie : vont-ils oser ?

24 févr. 2022

Sanctions envers la Russie : vont-ils oser ?

Annuler le contrat franco-russe de conversion et d’enrichissement de l’Uranium de Retraitement (URT)
Chaque année, l’usine de la Hague produit environ 1000 tonnes d’URT à partir des combustibles usés sortant des centrales nucléaires françaises. Le stock d’URT est aujourd’hui d’environ 27.000 tonnes. Le ré-enrichissement de l’URT pour en refaire des combustibles « neufs » ne peut pas se faire en France. La seule usine de conversion de l’URT en URE (Uranium de Retraitement Enrichi) est en Russie. L’économie circulaire du nucléaire français passe par Tomsk en Sibérie.

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Faits d’hiver en Arctique

18 nov. 2021

Faits d’hiver en Arctique

Une vague de froid s’abat sur l’Arctique. Au moins 8 cargos sont pris par les glaces. Ils espéraient passer librement grâce au réchauffement climatique.

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La porcherie de la Hague

9 nov. 2021

Enquête publique relative à une demande d’autorisation d’extension du domaine de traitement de l’usine atomique Orano la Hague*.
Commentaire n°1 de Robin des Bois

L’usine atomique de la presqu’île de la Hague en Normandie est la plus grande porcherie du monde. Bon an, mal an, elle rejette 2000 tonnes de nitrates dans la Manche soit l’équivalent du lisier de 100.000 porcs. Le plan d’épandage des atomistes est rustique. Il table sur la dilution des nitrates dans l’habitat des poissons.

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Le cargo atomique reprend du service

3 nov. 2021

Le cargo atomique reprend du service

Le porte-conteneurs russe Sevmorput à propulsion atomique qui avait perdu la moitié de son hélice l’année dernière alors qu’il se dirigeait sur l’Antarctique vient de quitter Saint-Pétersbourg. Il transporte 1400 tonnes de pièces détachées destinées à la centrale nucléaire de Rooppur au Bangladesh. Les colis lourds seront débarqués à Vladivostok puis transférés sur un navire conventionnel à destination du Bangladesh. Le Sevmorput empruntera la route maritime du nord-est. Selon le communiqué d’Atomflot, filiale de Rosatom, « l’équipage est prêt pour la tâche à accomplir, les caractéristiques techniques du navire lui permettront de parcourir toute la route sans l’aide d’un brise-glace. » « La livraison en temps opportun des équipements et des matériaux des centrales nucléaires en construction est déterminante pour la réalisation de nos projets dans les délais et les coûts fixés. » Le trajet Saint-Pétersbourg-Vladivostok devrait durer 25 jours.
La centrale nucléaire de Rooppur est en construction depuis 2013. Elle se compose de 2 réacteurs VVER de 1200 mégawatts. Rooppur-1 devrait fonctionner à partir de 2023, Rooppur-2 à partir de 2024.

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