De Franco à Trump : la saga thermonucléaire
Le 17 janvier 1966, à 9h22 heure locale, un bombardier B52 de l’US Air Force entre en collision à 9450 m d’altitude avec un avion citerne KC135 pendant une opération de ravitaillement en vol. Les carlingues s’écrasent sur le village de Palomares à 80 km de Carthagène, province d’Almería, Espagne. Des débris tombent dans la Méditerranée et jonchent les rues, les collines, les champs et les plages. Parmi eux, il y a 4 bombes thermonucléaires.
Le piège de La Hague
14h40
Comme les piscines d’entreposage des combustibles irradiés français et étrangers en amont du cycle, les entreposages de surface de déchets nucléaires à vie longue compactés et vitrifiés sont engorgés en aval. L’usine de la Hague stocke 16t de plutonium japonais issu d’une première vague de contrats signés à partir de 1975. Le Japon refuse d’en assumer la responsabilité sur son territoire.
La France prise au piège du plutonium
Le risque majeur de la filière nucléaire en France tente de se faire oublier dans les casemates de l’usine de la Hague en Normandie à la porte maritime de l’Europe du Nord. La France grâce à l’imprévoyance de ses gouvernements et élus successifs et malgré les avertissements de ses antinucléaires historiques se retrouve aujourd’hui gardienne et héritière de 16 tonnes de plutonium issu du retraitement de 3000 tonnes de combustibles irradiés japonais.
Centrale nucléaire flottante
Transfert de la centrale nucléaire flottante Akademik Lomonosov à Mourmansk depuis Saint-Pétersbourg. Robin des Bois a été le premier à s’en inquiéter (Des centrales nucléaires flottantes à travers le monde, 10 sept. 2010) et s’en inquiètera encore.
Le cartel atomique sur la défensive
Communiqué et cartographie à l’occasion de la remise du Prix Nobel de la Paix 2017, dimanche 10 décembre, à Madame Setsuko Thurlow, survivante du bombardement atomique d’Hiroshima et à Mme Beatrice Fihn, directrice exécutive de l’ICAN (International Campaign to Abolish Nuclear Weapons).
A ce jour, 127 pays ont adopté ou signé le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Aucun pays détenteur du feu nucléaire n’a participé aux négociations. Le Japon n’a pas pris part au vote.
Non aux bombes
Prix Nobel de la Paix 2017.
Rappel du communiqué du 14 juillet 2017 intitulé “Le 14 juillet 2017 est nucléaire” en raison de la présence simultanée des présidents des Etats-Unis et de la France à Paris.
Malheureusement, la France et les Etats-Unis ont publié un communiqué commun dénonçant le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires comme une nuisance et une menace pour la paix mondiale.(1)
Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires a été adopté le 7 juillet 2017 sous la tutelle des Nations-Unies par 122 pays. Il s’inspire de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques initiée par la France. Il est complémentaire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et du Traité sur l’interdiction des essais nucléaires. Dans son préambule, il évoque à la fois les conséquences catastrophiques de l’usage des munitions nucléaires et celles des détonations accidentelles.
EPR : complètement barré!
Hier en réunion HCTISN (Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire), l’ASN et AREVA ont annoncé qu’il y avait à ce jour 95 anomalies métallurgiques relevées sur des composants de l’EPR Flamanville forgés au Creusot dont un générateur de vapeur. le chiffre peut encore évoluer. L’ASN étudie leurs effets cumulatifs sur le fonctionnement potentiel du plus gros réacteur jamais construit en France.
Cet inventaire résulte de l’épluchage en cours par 150 personnes des dossiers d’archives barrés ou non barrés retrouvés dans les armoires des forges du Creusot. La double barre sur la première page des dossiers était un code interne suggérant que la pièce livrée n’était pas entièrement conforme aux exigences réglementaires ou normatives ou aux spécifications du client. Des anomalies sont désormais retrouvées dans des dossiers non barrés.
Moxquitue n°2
Mise à jour du communiqué : Le Pacific Egret est arrivé au Japon le 21 septembre 2017
Communiqué du 30 août 2017
Dans quelques jours, sauf accident, le Pacific Egret va entrer dans la zone d’influence des missiles nord-coréens. Le Pacific Egret transporte 8 tonnes de MOX, le combustible nucléaire fait en France contenant 8 à 10% de plutonium. Cette bombe civile a quitté le port de Cherbourg le 5 juillet 2017.
Après avoir descendu l’Océan Atlantique, passé au large de l’Afrique du Sud, traversé l’Océan Indien et l’Océan Pacifique, elle est attendue dans le petit port privé de la centrale nucléaire japonaise de Takahama, face à la Corée du Nord.
Sous l’empire de l’EPR
Séance folle hier au Conseil Supérieur de la Prévention des Risques Technologiques (CSPRT) devenu pendant quelques heures le conseil de promotion des risques technologiques.
Pendant cinq heures, les organismes de contrôle de la filière nucléaire – ASN et IRSN* -, les fabricants et exploitants – AREVA et EDF-, les experts du Groupe permanent pour les équipements sous pression nucléaires (GPESPN), de la sous-commission permanente appareils à pression et certains membres du Conseil ont minimisé les risques de rupture brutale de la cuve du réacteur EPR de Flamanville en Normandie dus au surplus de carbone dans l’acier des calottes supérieures et inférieures**.
BBC Shanghai, un risque radioactif pour l’Asie
Octobre 2015. Le BBC Shanghai appartenant à l’armateur allemand Briese Schiffahrts GmbH & Co KG est à la une de l’actualité mondiale du transport maritime. Il a été sélectionné par l’opérateur nucléaire français AREVA pour expédier en Australie des déchets radioactifs retraités dans l’usine normande de La Hague. Pourtant, le navire affiche en matière de déficiences techniques un bilan calamiteux attesté par les autorités maritimes de tous les continents; il avait été détenu à 3 reprises à Bilbao (Espagne), Gladstone (Australie) et en mars 2015 à Honolulu (Hawaï, Etats-Unis). La mobilisation internationale pour réclamer l’affrètement d’un navire sûr n’y fera rien, le BBC Shanghai charge 25 tonnes de déchets radioactifs et quitte Cherbourg (France) le 15 octobre à destination de Port Kembla près de Sydney. L’Indonésie lui interdit l’accès à ses eaux. Il arrive à Port Kembla le 5 décembre après un voyage de 25.000 km.