Le Concorde 19 ans après
Mis à jour le 28 juin 2019 et 29 juillet 2019
Elles ne sont pas exposées au 53ème salon aéronautique du Bourget. Les 77 « caisses » contenant les déchets du Concorde d’Air France sont soustraites à la curiosité des visiteurs dans un hangar isolé. La plupart des débris sont brûlés et comme le précise le directeur des services judiciaires du ministère de la Justice « recouverts de kérosène séché ».
En tant que dernier détenteur des déchets, le ministère de la Justice est évasif à l’extrême sur leurs teneurs en polluants et les toxicités.
La gestion hasardeuse des déchets du Concorde
Le crash et l’incendie du Concorde d’Air France sur la commune de Gonesse datent du mardi 25 juillet 2000. Le bilan humain est de 113 morts, 100 passagers dont 96 de nationalité allemande, 9 membres d’équipage et 4 personnes au sol.
19 ans après le crash, les déchets du Concorde appartiennent au ministère de la Justice. A l’issue de la procédure judiciaire, le ministère entend s’en séparer. Il y a urgence. « La prise en charge des débris doit impérativement intervenir avant le 31 juillet 2019 ».
Le Haut Comité Nucléaire dans la tourmente
Le Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire -HCTISN- cherche un ou une nouvelle présidente. Pour diriger cette instance, des qualités d’écoute et de diplomatie sont nécessaires. Le HCTISN est composé d’exploitants nucléaires, de syndicats, d’associations de protection de l’environnement, de députés et sénateurs, de représentants des commissions locales d’information, de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, de services de l’Etat et de personnalités qualifiées.
Fessenheim. Après la fission, la fusion
Quand sortir du nucléaire renvoie au nucléaire. Le projet de reconversion de la centrale nucléaire de Fessenheim tel qu’il est voulu par EDF et Orano (ex-AREVA) est de créer une usine sidérurgique accueillant pour la deuxième fusion des ferrailles radioactives issues du démantèlement ou de la maintenance d’Installations Nucléaires de Base et d’installations équivalentes basées en Europe. Pour ces promoteurs de l’énergie nucléaire et du retraitement des déchets radioactifs, l’Europe n’a pas de frontières et va jusqu’à l’Ukraine.
De Franco à Trump : la saga thermonucléaire
Le 17 janvier 1966, à 9h22 heure locale, un bombardier B52 de l’US Air Force entre en collision à 9450 m d’altitude avec un avion citerne KC135 pendant une opération de ravitaillement en vol. Les carlingues s’écrasent sur le village de Palomares à 80 km de Carthagène, province d’Almería, Espagne. Des débris tombent dans la Méditerranée et jonchent les rues, les collines, les champs et les plages. Parmi eux, il y a 4 bombes thermonucléaires.
Le piège de La Hague
14h40
Comme les piscines d’entreposage des combustibles irradiés français et étrangers en amont du cycle, les entreposages de surface de déchets nucléaires à vie longue compactés et vitrifiés sont engorgés en aval. L’usine de la Hague stocke 16t de plutonium japonais issu d’une première vague de contrats signés à partir de 1975. Le Japon refuse d’en assumer la responsabilité sur son territoire.
La France prise au piège du plutonium
Le risque majeur de la filière nucléaire en France tente de se faire oublier dans les casemates de l’usine de la Hague en Normandie à la porte maritime de l’Europe du Nord. La France grâce à l’imprévoyance de ses gouvernements et élus successifs et malgré les avertissements de ses antinucléaires historiques se retrouve aujourd’hui gardienne et héritière de 16 tonnes de plutonium issu du retraitement de 3000 tonnes de combustibles irradiés japonais.
Centrale nucléaire flottante
Transfert de la centrale nucléaire flottante Akademik Lomonosov à Mourmansk depuis Saint-Pétersbourg. Robin des Bois a été le premier à s’en inquiéter (Des centrales nucléaires flottantes à travers le monde, 10 sept. 2010) et s’en inquiètera encore.
Le cartel atomique sur la défensive
Communiqué et cartographie à l’occasion de la remise du Prix Nobel de la Paix 2017, dimanche 10 décembre, à Madame Setsuko Thurlow, survivante du bombardement atomique d’Hiroshima et à Mme Beatrice Fihn, directrice exécutive de l’ICAN (International Campaign to Abolish Nuclear Weapons).
A ce jour, 127 pays ont adopté ou signé le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Aucun pays détenteur du feu nucléaire n’a participé aux négociations. Le Japon n’a pas pris part au vote.
Non aux bombes
Prix Nobel de la Paix 2017.
Rappel du communiqué du 14 juillet 2017 intitulé “Le 14 juillet 2017 est nucléaire” en raison de la présence simultanée des présidents des Etats-Unis et de la France à Paris.
Malheureusement, la France et les Etats-Unis ont publié un communiqué commun dénonçant le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires comme une nuisance et une menace pour la paix mondiale.(1)
Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires a été adopté le 7 juillet 2017 sous la tutelle des Nations-Unies par 122 pays. Il s’inspire de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques initiée par la France. Il est complémentaire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et du Traité sur l’interdiction des essais nucléaires. Dans son préambule, il évoque à la fois les conséquences catastrophiques de l’usage des munitions nucléaires et celles des détonations accidentelles.