Mystère et benzène à Saint Denis
Lettre ouverte
Sujet : Travaux préparatoires au Grand Paris et aux Jeux Olympiques de 2024
Destinataire : Monsieur le directeur de la DRIEE
Monsieur,
Suite à la récente excavation du terrain de l’ex Manufacture des produits chimiques du Landy à Saint Denis (Voir la fiche BASIAS) et à la dépose des terres polluées par des produits chimiques dont du nitrobenzène à côté de l’école Taos Amrouche, nous vous prions, sachant que nous sommes contactés par des riverains, de nous dire dans l’urgence quel va être le sort définitif des terres et quand.
Votre école est-elle toxique (suite)
Parties 1 et 2
Informations aux élèves, aux parents, aux enseignants, au personnel périscolaire et aux riverains
Préserver 893 enfants et 17 ouvriers
A Montreuil, Seine-Saint-Denis, l’école élémentaire Jules Ferry (I et II) héberge 562 enfants âgés de 6 à 11 ans. Sa création est antérieure à celle de l’usine.
Dans une erreur manifeste d’aménagement urbain, l’usine s’est installée à partir des années 70 à 50 m de l’école. Aujourd’hui, l’usine est vétuste et confrontée à des difficultés financières insurmontables. La SNEM (Société Nouvelle d’Eugénisation des Métaux) met en œuvre des produits toxiques exposant ses salariés à des risques sanitaires aigus ou chroniques. La SNEM assure la finition de pièces métalliques pour l’industrie aéronautique. Son principal donneur d’ordres serait Airbus. Il est étonnant qu’un groupe aéronautique européen ait recours à un façonnier sans lui donner les moyens de travailler dans des conditions et des locaux appropriés. La SNEM, pour perdurer, doit être transférée dans une zone industrielle et dans des ateliers modernes.
Votre école est-elle toxique ?
Informations aux élèves, aux parents, aux enseignants, au personnel périscolaire et aux riverains
Avis sanitaire à la CGT
Les feux de pneus polluent l’air avec du benzène cancérogène et les sols avec de l’arsenic.
Voir nos communiqués sur ce sujet :
Halte aux feux !, communiqué 28 janvier 2016
Feux rouges, communiqué du 3 juillet 2015.
Halte aux feux !
Dans une nouvelle vague de protestation, les agriculteurs déstockent les déchets accumulés dans les hangars, près des ensilages et des fosses à lisier. Ils les déversent et les brûlent par milliers de tonnes sur le domaine public. Pneus, palettes, emballages toxiques, tôles d’amiante ciment, tous les cadavres sortent des placards. En brûlant à ciel ouvert, les déchets dégradent irrémédiablement la qualité des produits agricoles de proximité, mettent en danger la santé des agriculteurs eux-mêmes et créent dans les fossés des sites lourdement pollués.
Feux rouges
Les « feux de détresse » des agriculteurs sont des brûlages à ciel ouvert de déchets. Ils sont interdits. Ils émettent des panaches toxiques pour les populations et pour l’environnement. Depuis le Grenelle de l’Environnement, Robin des Bois demande que l’interdiction du brûlage des déchets soit aussi respectée pendant les manifestations. Cet appel est peu entendu par les pouvoirs publics et les syndicats. La culture du feu revendicatif crée des sites pollués, nuit à la salubrité publique et à la qualité des produits agricoles.
Ex usines à gaz et pollutions en Bretagne
Les pollutions olfactives et toxiques issues de l’assainissement de l’ex usine à gaz de Saint-Malo font remonter à l’air libre la politique sommaire et improvisée de Gaz de France en matière de sites pollués.
L’usine à gaz de Saint-Malo était exploitée par la Compagnie Centrale d’Eclairage par le Gaz Lebon et Cie fondée en 1847. C’est l’une des plus anciennes des 843 usines qui à partir de la distillation du charbon produisaient du gaz de ville entre 1850 et 1960. Le principal déchet laissé sur place à la fin de l’exploitation est le goudron de houille et ses composants volatils cancérogènes comme le benzopyrène ou toxiques comme le naphtalène. Le goudron peut avoir été mélangé à de la terre et à d’autres sous-produits de la distillation du charbon.
Un nouveau scandale immobilier
Des dispositions innovantes sur la protection juridique et sanitaire des locataires ou propriétaires d’immeubles bâtis sur des friches industrielles et des sols initialement pollués ont été retirées du projet de loi relatif au logement, à l’urbanisme et à la ville à la suite d’arbitrages ministériels décevants.
Des zones dites de vigilance étaient planifiées. Elles auraient permis aux promoteurs et aux acquéreurs de bien connaître l’état des sols, de mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires à la dépollution et à la prévention des risques sanitaires et au final d’en vérifier l’application.
Quand les ex-usines deviennent des « serial killers »
Depuis le début de l’année, les accidents mortels dans les friches industrielles se répètent. Le bilan actuel est de 7 morts. La tendance est à la hausse et le communiqué de Robin des Bois du 31 mai 2012 sur « Les enfants victimes des friches industrielles » est de plus en plus d’actualité.
S’il s’agissait d’accidents du travail, l’indignation serait à son comble. Les mises en demeure, les accusations et les procès s’accumuleraient. L’émotion serait « palpable ».
Les morts par électrocution, par incendie, par effondrement de toiture dans les usines et bâtiments industriels désaffectés se succèdent, eux, dans l’indifférence et dans la fatalité. Il y aura un jour aussi des morts par noyade dans les fosses pleines d’hydrocarbures et d’eaux acides que les anciens exploitants et salariés n’ont même pas eu la prudence de vidanger.