« A la Casse » n°65, le mondial de la démol des navires

23 févr. 2022

Bulletin d’information et d’analyses sur la démolition des navires
Octobre-novembre-décembre 2021
76 pages, 106 sources, 223 photos (+ 8 cartes), 13 Mo
https://robindesbois.org/wp-content/uploads/a_la_casse_65.pdf

 

Pleins feux sur la démolition des navires et sur l’économie maritime en sortie de crise Covid

Saga Wave ©Vishnu Kumar Gupta

Du 1er octobre au 31 décembre 2021, un seul porte-conteneurs est parti à la casse, le tout petit Da Fa, pavillon Mongolie. Les gros et les très gros participent à la reprise du commerce mondial. Ils sont très sollicités et très pressés. Ils sèment des conteneurs en cours de route, la maintenance est différée. Il y a une pénurie mondiale de porte-conteneurs. Beaucoup sont partis à la casse entre 2016 et 2019. C’est maintenant aux tankers d’être délaissés par les armateurs et vendus pour démolition. Des chantiers navals envisagent de convertir des tankers en porte-conteneurs.

Les prix d’achat dans le sous-continent indien sont sur un plateau élevé, 600 US$/tonne avec des pics à 1000 US$.

En une et en pages de fin, la catastrophe de New York en juin 1973 est revisitée. Un des acteurs, l’ex-porte-conteneurs Sea Witch, se dirige actuellement et péniblement vers la démolition dans le sous-continent indien à moins que…

Dans « A la Casse » n°65, Robin des Bois relève la démolition de 8 car-ferries, leur moyenne d’âge est de 40 ans et cela explique en partie que dans son rapport sur l’accidentologie des car-ferries, bacs et autres traversiers entre 2008 et 2018, Robin des Bois ait dénombré plus de 12.000 morts.

Le Sloug, 348,90 mètres de long, ex-tanker VLCC (Very Large Crude Carrier) italien converti en FSO (Unité flottante de production, de stockage et de déchargement) dans les eaux libyennes, a disparu des radars. Sa valeur de ferraillage est de 15 millions d’US$ en Turquie, le double dans le sous-continent indien.

L’Harriet, transporteur de gaz liquéfié, se présente en décembre 2021 sous le pavillon des Comores devant Alang, Inde. Il a le même numéro OMI que le Happy Harrier annoncé pour démolition en Turquie fin 2013. Son échouage est différé. Une enquête est en cours.

L’Indiga, sister ship du Varzuga en attente de démolition à Brest, Bretagne (cf. « A la Casse » n° 63, p. 52) a réussi par ses propres moyens à naviguer de Mourmansk (Russie) à Gadani (Pakistan) pour être démoli, 15.000 km.

Un auxiliaire de la Seconde Guerre mondiale, le laquier Mississagi, est en cours de démolition dans l’Ontario. Il avait 78 ans.

Un historique morutier féroïen croupit à Lorient. Son dernier propriétaire, la Bellevilloise, Paris 19ème, spécialisée dans l’événementiel, voulait en faire un bateau-spectacle, un remake du Melquiades-Ville de Nantes (cf. « A la Casse » n° 26, p. 1-2). Le Noe c’est plutôt un remake des Illusions perdues. C’est quand la casse et c’est où ?

3 bétaillères sont parties à l’abattoir.

 

 

 

 

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