Les déchets de la téléréalité
Communiqué et reportage
Environ 20.000 tonnes d’écrans de télévision à tube cathodique concassés sont abandonnés à ciel ouvert ou sous des bâches déchirées. Ces déchets dangereux ont des teneurs élevées en plomb, en mercure, en cadmium ; ils contiennent aussi des terres rares très faiblement radioactives.
Les amas de verre débordent des aires de stockage et libèrent des poussières diffuses et des eaux de ruissellement non canalisées.
Ça ne se passe pas au Ghana ou en Chine mais dans la banlieue du Mans à 200 km de Paris et des sièges des éco organismes français chargés de la collecte et de la bonne fin de l’élimination des téléviseurs et des ordinateurs en fin de vie.
Élimination des munitions chimiques syriennes (n°5)
Selon l’OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques), la phase la plus complexe de l’élimination des munitions chimiques syriennes vient de se terminer avec le retrait des derniers précurseurs et autres composants chimiques du territoire syrien. Ce premier pas a été continuellement différé en dépit de la bonne connaissance des risques encourus et de la contribution de plusieurs Etats membres de la Convention.
Maintenant la phase 2 va rentrer dans un territoire inconnu. 20 t d’ypérite et 540 t de précurseur du gaz sarin devraient être neutralisées en mer.
Élimination des munitions chimiques syriennes (n°4)
Depuis le début de l’année, 2 navires de commerce errent dans les eaux internationales de la Méditerranée orientale. Leurs positions exactes sont tenues secrètes. L’Ark Futura est un roulier de 180 m de long. Il bat pavillon danois. Son équipage est composé de marins de plusieurs nationalités. Le Taiko est un roulier de 262 m de long. Il bat le pavillon bis norvégien. Les rouliers sont des sortes de garage. En cas de collision ou d’incendie, ils sont très vulnérables et coulent rapidement.
Inventaire des déchets de guerre Régions Atlantique-Manche, 1er janvier 2008-31 décembre 2013
Inventaire des déchets de guerre
Régions Atlantique-Manche
1er janvier 2008 – 31 décembre 2013
Spécial commémoration du D-Day
Juin 2014
Sommaire
Introduction
Quelques munitions de l’inventaire
Risques sanitaires et environnementaux
Inventaires des déchets de guerre du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2013 avec leurs cartographies:
Le scandale des lâchers de ballons
La mer Méditerranée est la plus polluée d’Europe par les déchets flottants ou immergés. En conséquence, le lâcher de ballons organisé par l’école Joseph-d’Arbaud à Carnon près de Montpellier depuis un bateau de promenade est une absurdité pédagogique et écologique. C’est du jamais vu ! Les élèves ont été incités à larguer dans le ciel une poubelle multicolore qui va aller rejoindre dans les plus brefs délais les eaux marines. Les ballons, les fragments de ballons et les liens sont ingérés par les mammifères marins, les tortues marines et les oiseaux de mer ou mutilent les poissons. Ces déchets constituent un risque mortel pour la biodiversité marine. Il s’agit d’un abandon de déchets qui est sanctionné par le Code de l’environnement. L’ONG Robin des Bois se réserve le droit de porter plainte à l’égard du Directeur de l’école primaire et de tous ceux qui ont organisé et mis au point cet évènement navrant.
Stocamine* et Cigéo** dans le même bateau
* Stocamine à Wittelsheim près de Mulhouse était un centre de stockage en profondeur – 550 mètres – de déchets toxiques non recyclables et non radioactifs dans un banc de sel. Entre février 1999 et septembre 2002, 44.000 tonnes de déchets y ont été stockés.
** Cigéo aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne est un projet de stockage en profondeur – 500 mètres – de déchets radioactifs non recyclables dans une couche d’argile.
En 1997, l’arrêté préfectoral d’autorisation de Stocamine prévoyait une exploitation pendant 30 ans et exigeait à ce terme le retrait des déchets sauf renouvellement de l’autorisation. La réversibilité s’accompagnait de dispositions techniques et financières garantissant à tout moment le retrait de tout ou partie des déchets.
Élimination des munitions chimiques syriennes (n°3)
Le navire américain Cape Ray se dirige vers la mer Méditerranée.
Sa mission est de détruire les substances prioritaires composant les munitions chimiques syriennes. Les seuls essais en mer du système mobile de neutralisation des armes chimiques ont été réalisés avec de l’eau.
Le scénario du Cape Ray a été mis en place « pour éviter d’avoir à déposer les substances chimiques sur un territoire quelconque où nous aurions eu à composer avec le contexte politique et environnemental et à se conformer à des lois nationales ». Telle est la déclaration début janvier du Sous-Secrétaire d’Etat à la Défense des Etats-Unis, Monsieur Frank Kendall.
Élimination des munitions chimiques syriennes (n°2)
Neutraliser les munitions chimiques syriennes sur le Cape Ray, un cargo transformé en plateforme industrielle et positionné dans les eaux internationales permettra de s’affranchir des réglementations nationales.
Cette première mondiale ferait de la haute mer une zone franche libérée de tout contrôle démocratique et des contraintes environnementales et sociales. L’OIAC et les Etats-Unis disent que 500 tonnes de munitions chimiques syriennes seront traitées en mer en quelques semaines alors que la fin du programme de destruction des munitions chimiques américaines est prévue pour 2023. Sur terre, les Etats-Unis espèrent traiter 3.100 tonnes en 10 ans. En mer, ils sont sûrs d’en traiter 500 tonnes en 4 semaines.
Elimination des munitions chimiques syriennes
Mise à jour le 3 janvier – 10h15
Le traitement des substances chimiques syriennes à bord du navire américain Cape Ray est une solution par défaut. Elle fait suite au refus des pays d’Europe du Nord de traiter directement les précurseurs des munitions chimiques dans des installations dédiées (*). Cette opération en haute mer consacrerait l’industrialisation de l’océan mondial.
Comment la France gère-t-elle les munitions chimiques anciennes ?
Mise à jour :
Un arrêté ministériel du 14 octobre 2013 autorise la société ASTRIUM à construire l’usine SECOIA à Mailly-le-Camp.
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Robin des Bois travaille depuis 13 ans sur les déchets de guerre dont les munitions chimiques. Il est utile aujourd’hui de faire le point sur la doctrine et les pratiques de la France au regard de la Convention internationale sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction, dite Convention sur les armes chimiques. Les munitions chimiques principales à détruire sur le territoire français sont à base de phosgène et de chloropicrine, d’ypérite et de chlorobenzène, de tétrachlorure de zinc, d’arsenic et de cyanure.