Déchets

Des déchets dangereux sur Internet ou RFF et SCNF entre développement durable et duraille

3 avril 2007

Comment se procurer, via Internet, des déchets dangereux ? Comment vendre du charbon de bois fabriqué à partir de déchets dangereux ? Comment exporter illégalement des quantités importantes de déchets dangereux ? Comment retrouver des déchets dangereux dans des bacs à sables, bancs de jardins et autres équipements à usage domestique ou d’aménagement ? Comment deux entreprises publiques peuvent elles prendre le risque de porter atteinte à la Santé de l’Homme et à l’Environnement ? Chaque année Réseau Férré de France (RFF) et la SNCF retirent des voies 1 300 000 traverses, soit près de 100 000 tonnes de bois imprégné de créosote. La présence de cette substance très toxique a conduit à classer ces traverses en déchets dangereux. Réseau Ferré de France (RFF) en est le propriétaire, la SNCF en assure la maintenance et en amont procède, dans ses unités spécialisées, au créosotage de ces futurs déchets dangereux. La SNCF est le producteur des déchets. Malgré le cadre législatif communautaire et national, les responsables de RFF et de la SNCF refusent de reconnaître et d’entériner cette qualification. Conscients, cependant, du caractère aventureux de cette position, ils minimisent les quantités retirées des voies, même si les 40 000 tonnes qu’ils déclarent sont loin d’être négligeables.

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Déchets du Probo Koala : le deuxième scandale

21 mars 2007

Regroupés en Côte d’Ivoire à partir du mois de septembre 2006, rapatriés en Europe dans le port du Havre à partir de novembre, les déchets déversés à Abidjan et autour, au bord des routes, dans les caniveaux, les terrains vagues, et les décharges urbaines, sont en attente dans la zone portuaire du Havre, dans l’enceinte d’une installation classée et surveillée.

Avant l’arrivée au Havre du premier transport maritime des déchets d’hydrocarbures, l’association Robin des Bois, les associations riveraines de l’incinérateur de déchets industriels de Salaise (38) où les déchets du Probo Koala devraient être incinérés et le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable sont convenus d’une démarche concertée et approfondie tendant à renouveler les modalités de contrôle et d’information du site industriel concerné et à lancer une étude sur les impacts de l’ensemble de la zone industrielle de la plaine roussillonnaise (Péage de Roussillon, Salaise-sur-Sanne).

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A la poursuite des Probo Erika

21 févr. 2007

Le 19 février 2007, Monsieur Ziriyo Bogui, Président de la Chambre des Comptes de Côte d’Ivoire a remis au chef de gouvernement, Monsieur Charles Konan-Banny, le rapport de la Commission Internationale d’Enquête sur les Déchets Toxiques déversés dans le district d’Abidjan après le passage du Probo Koala. Grâce à l’initiative du gouvernement de Côte d’Ivoire, deux représentants de Greenpeace et de Robin des Bois ont participé en tant qu’experts aux travaux de cette Commission.

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Des informations nouvelles sur le Gulf Jash, ex-Probo Koala

29 déc. 2006

Le 13 octobre 2006, le journal spécialisé Trade Winds annonçait la vente des six OBO dont le Probo Koala par la compagnie grecque Prime Marine Management d’Athènes à la société Gulf Navigation établie à Dubaï. Il en avait été déduit par Robin des Bois que la vente avait été effectuée après le scandale d’Abidjan.

Mais il ressort d’une nouvelle enquête approfondie menée par Robin des Bois que les 6 navires étaient en vente depuis le début de l’année, qu’un marché avait été conclu avec des intérêts norvégiens pour un prix global de 135 Millions US $, que ce marché n’a finalement pas abouti et que les 6 Probo ont été vendus le 9 juin 2006 à Gulf Crude Carriers, filiale de Gulf Navigation. Dans l’état actuel, il n’est pas possible de dire si la tentative de déchargement des slops (déchets d’exploitation) du Probo Koala à Amsterdam le 2 juillet 2006 est liée au changement de propriétaire mais il est possible d’affirmer que depuis le 9 juin 2006 le responsable ultime des opérations de l’ex-Probo Koala est Gulf Navigation et que ce conglomérat financier et sa filiale maritime n’ont pas émis le moindre commentaire ni exprimé la moindre solidarité envers les victimes d’Abidjan.

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Les lâchers de sacs plastique

29 nov. 2006

Robin des Bois attire l’attention depuis plusieurs années sur les risques environnementaux des lâchers atmosphériques de ballons évènementiels. L’Association Française contre les Myopathies (AFM) a bien voulu en janvier 2006 relayer auprès de ses comités départementaux nos inquiétudes et informations sur les effets négatifs des lâchers de ballons. Malgré cet effort, des bénévoles à travers le territoire français et en bord de mer persistent à programmer des lâchers de ballons. Selon le responsable du comité départemental de la Manche, ils constituent 30% des recettes des manifestations locales et font rêver les enfants quand ils reçoivent des messages après que des ballons dédicacés aient atterri aux Pays-Bas, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Bretagne. Or les ballons polluent et tuent quand ils tombent du ciel et sont avalés par les tortues de mer, les requins, les mammifères et les oiseaux marins. Il n’y a rien là qui puisse faire rêver et nous réitérons auprès des comités locaux du Téléthon et de toute autre entité s’apprêtant à fêter, à inaugurer, à commémorer ou à lancer quelque chose de renoncer à cette pratique dépassée. Le Téléthon ou les promotions de quinzaines commerciales ne sont pas les seuls concernés : à Saint-Nazaire, Gaz de France vient de baptiser son méthanier Provalys avec des milliers de ballons verts et blancs envolés vers l’océan Atlantique.

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La collecte sélective des déchets électriques et électroniques est une mesure de salubrité publique

15 nov. 2006

La collecte sélective des déchets électriques et électroniques est une mesure de salubrité publique

Face à la grogne des vendeurs d’Equipements Electriques et Electroniques (EEE), appelés à devenir au bout de quelques mois ou années d’utilisation des DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques) et aux critiques de certaines organisations de consommateurs, l’association Robin des Bois membre de la Commission DEEE en même temps que France Nature Environnement et les Amis de la Terre tient à rappeler les recommandations et faits suivants.

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Les déchets reviennent en Europe

7 nov. 2006

Les déchets reviennent en Europe

A la suite de l’épandage de déchets toxiques dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Robin des Bois a réclamé leur rapatriement et leur traitement en Europe. La réaction de Robin des Bois s’est fondée sur les pathologies, la mortalité, la panique et les rumeurs qui à partir du 20 août 2006 ont frappé et affolé les populations. L’insuffisance des moyens techniques disponibles sur place et l’intention formulée par les autorités de Côte d’Ivoire de construire un bunker pour les déchets a fini d’étayer la conviction qu’il était indispensable de débarrasser le plus vite possible le sol ivoirien des déchets débarqués du Probo Koala.

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L’Union Européenne s’enferme dans sa tour d’ivoire

25 oct. 2006

Le Probo Koala dont l’armateur était alors installé à Athènes est resté en rade de Gibraltar, enclave sous tutelle de la Grande-Bretagne, à partir d’avril 2006. Il a dans le même temps fait des incursions dans le port espagnol d’Algésiras et le port tunisien de Skhira spécialisé dans les produits pétroliers. Le Probo Koala s’est livré en Méditerranée à des activités de stockage flottant de composants d’essence et de désulfuration primaire de naphta, la coupe pétrolière de base du carburant. C’est ainsi qu’a été produite sur le territoire européen de l’essence à très haute teneur en soufre destinée au marché africain, alors que la réduction de la teneur en soufre des carburants utilisés en Afrique fait partie des objectifs prioritaires du PNUE. Le Probo Koala a quitté Gibraltar le 26 juin pour arriver à Amsterdam le 2 juillet où il était prévu qu’il décharge ses déchets d’exploitation en conformité apparente avec la convention internationale Marpol et la directive européenne sur les déchets d’exploitation des navires et les résidus de cargaison.

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Pire que le secret défense

18 oct. 2006

Les analyses des déchets déchargés et rechargés par le Probo Koala début juillet 2006 à Amsterdam et répandus au mois d’août à Abidjan en Côte d’Ivoire après avoir transité à Paldiski en Estonie sont tenues secrètes par leurs divers détenteurs au motif qu’elles font partie des instructions judiciaires.

Maintenant que les déchets ont été décapés, regroupés et conditionnés avec des précautions maximales, et que le départ d’Abidjan du 1er navire est prévu dans le courant de la semaine prochaine, il est indispensable que toutes les analyses détenues par les Pays-Bas, l’Estonie ou d’autres pays européens comme le Royaume Uni -le Probo Koala est resté au large de Gibraltar de la mi avril au 26 juin 2006- soient publiées et confrontées. La caractérisation exacte des déchets est juridiquement nécessaire à l’achèvement d’un dossier d’importation en Europe dans le cadre de la Convention de Bâle qui est désormais l’instrument international incontestable puisque les déchets après avoir été déposés sur le sol ivoirien ont perdu la qualification de déchets d’exploitation des navires qui leur était attribuée et qui les plaçaient sous le contrôle de la Convention Marpol de l’OMI. La caractérisation exacte des déchets en particulier les teneurs en chlorés et en sulfures est indispensable pour la sélection des sites et des modalités d’élimination en Europe.

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Le business continue pour le Probo Koala

16 oct. 2006

On vous l’avait bien dit (cf invitation à la conférence de presse tenue le 25 septembre 2006 à Abidjan) : le Probo Koala a été vendu par l’armateur grec Prime Marine Management en même temps que ses autres OBO carriers (transporteurs combinés minerai, vrac, pétrole).

Le contrat de vente des 6 OBO s’établit à 136 millions de dollars. Il est déplorable que le produit de la vente du Probo Koala ne soit pas versé à la Côte d’Ivoire en vue de contribuer partiellement aux réparations des dommages infligés à la population d’Abidjan et aux frais de regroupement des déchets déversés dans une quinzaine de sites autour et au cœur de la capitale de la Côte d’Ivoire. Avec le Probo Koala ont été vendus le Probo Bear, le Probo Elk, le Probo Emu, le Probo Panda (qui n’a rien à voir avec le WWF) battant tous pavillon des Iles Marshall alors que le Probo Koala bat pavillon de Panama .

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