19ème siècle : les bouchons envahissent la Seine
1890, une marée de bouchons de liège sur les berges de la Seine à Paris.
2021, plus de 200 bouchons de plastique par m2 sur les rives de l’estuaire de la Seine.
Les cargos de déchets voyagent malgré la pandémie Covid-19
Italie-Tunisie : déchets ménagers et hospitaliers
En avril 2020, un porte-conteneurs a quitté Naples avec 282 boîtes en direction du port tunisien de Sousse. La cargaison était destinée à Soriplast dans la zone industrielle de Sidi Abdelhamid. Soriplast prétend être spécialisée dans le recyclage des plastiques usagés. Les conteneurs étaient bourrés d’ordures ménagères et de déchets hospitaliers. Le 13 novembre 2020, le directeur de l’Anged (Agence nationale de gestion des déchets) a été limogé par le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi. Selon le président de la Commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption, le directeur de l’Anged n’est qu’un fusible, « des hauts fonctionnaires du ministère de l’Environnement sont impliqués dans ce crime ».
Les déchets ont du panache en Normandie
V2
Depuis l’incendie de Lubrizol et de Normandie Logistique le 26 septembre 2019, au moins 45 installations de tri, de transit, de stockage de déchets ont pris feu dans 34 départements et dégagé dans le ciel bleu des marées noires atmosphériques.
Charlie Hebdo et Robin des Bois
A lire dans Charlie Hebdo, des articles rédigés par Jacky Bonnemains, directeur de Robin des Bois:
Dans le Charlie Hebdo du 12 août 2020 (pdf), un article sur la catastrophe de Beyrouth, un autre sur l’exportation de déchets bretons et un troisième sur les damnés de la marine marchande. Pour illustrer ce dernier article, il convient de préciser que le commandant indien du Wakashio qui s’est échoué sur l’Ile Maurice le 25 juillet était à bord depuis 8 mois et que deux autres membres de l’équipage étaient à bord depuis plus d’un an, sans aucune possibilité de toucher terre à cause des mesures de confinement Covid-19 en vigueur dans tous les ports d’escale du navire. Une version non confirmée sur les causes de l’accident évoque une soirée d’anniversaire à bord et la nécessité de se rapprocher de la côte pour capter le wifi et pour pouvoir passer des appels vidéo ou téléphoniques via l’Internet avec les familles.
Recrudescence de masques usagés sur les voieries
Suite à l’utilisation massive et obligatoire de masques de protection respiratoire, il est constaté une recrudescence de masques usagés sur les voieries et dans les lieux de concentration touristique. Malheureusement, comme au début de la crise (cf. publications de Robin des Bois au mois de mars*), les consignes de gestion des masques usagés sont à nouveau inaudibles.
D’une part les masques sont des poubelles à virus divers, d’autre part ils constituent pour la faune sauvage et en particulier les oiseaux des pièges et des entraves à la mobilité.
Le retour au sol d’un virus exotique
Les boues sont les résidus liquides des Stations de Traitement des Eaux Usées (STEU) comme les mâchefers sont les résidus solides de l’incinération des déchets.
L’arrêté du 30 avril 2020 (1) pris sous la responsabilité des ministères de l’Agriculture, de la Santé et de l’Ecologie autorise pendant la période Covid-19 l’épandage des boues sur les sols agricoles et en forêt sous réserve qu’elles soient hygiénisées.
La double peine pour les boues d’épandage
Les STEU (Stations de Traitement des Eaux Usées) dégrillent, dessablent, déshuilent, décantent, aèrent, clarifient, rejettent de la sous-eau dans les rivières et les eaux côtières et accumulent les boues dans des bassins. Les boues sont les déchets des STEU. Depuis janvier 2020, les 21.474 STEU urbaines et rurales ont produit environ 3 millions de tonnes de boues brutes soit environ 300.000 tonnes de boues en matières sèches. 70% sont par habitude, par économie, par amnésie, vouées à l’épandage sur les champs nus, les terres maraîchères et les prairies en élevage laitier. Avril est le mois de l’épandage des boues et du “retour au sol” des particules de plomb et autres Eléments-Traces Métalliques, des PCB, des bromés, des dioxines, des résidus d’anti-dépresseurs et de produits de bricolage et d’hygiène corporelle. Les seuils de polluants admissibles sont fixés par l’arrêté du 8 janvier 1998. Les ONG et les agriculteurs réclament à cor et à cri la refonte de cet arrêté. Les seuils doivent être abaissés en fonction des nouvelles connaissances et les polluants émergents doivent être pris en compte.
COVID-19: abandon de masques, de gants et de mouchoirs en milieu urbain – reportage photos
Première publication le 19 mars 2020, mises à jour les 25 et 26 mars 2020 et le 8 avril 2020.
Les faces cachées du Covid-19
– Les farines animales produites par les équarrisseurs sont interdites de recyclage dans l’alimentation animale depuis l’épidémie d’ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine, ou maladie de la vache folle). Elles doivent être immédiatement incinérées. Elles sont en temps normal brûlées en tant que combustible de substitution dans les cimenteries. Confronté à la fermeture partielle du secteur, le SIFCO (Syndicat des Industries Françaises des Coproduits) refuse de les brûler dans des incinérateurs de déchets dangereux où le coût d’élimination est plus élevé que dans les cimenteries et a profité de la crise pour obtenir du ministère de l’Ecologie des autorisations de stockages tampons dont la liste n’est pas aujourd’hui publique.
COVID-19. Offrez une poubelle à vos mouchoirs, à vos masques et à vos gants
COVID-19 et Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux