Clipperton : échouage du Sichem Osprey
Sichem Osprey
Communiqué n°3
Selon un communiqué en provenance de V Ships, gestionnaire du navire, le Sichem Osprey a été dégagé le 6 mars à 22 h de sa position d’échouage sur l’atoll français de Clipperton. Le déséchouage a pu être réalisé grâce à l’allègement des 6.000 t d’huile de soja et d ‘une partie du xylène.
La Chasse à l’Onyx (4)
Prayati Shipping PVT, basé à Bombay, propriétaire du car ferry Onyx confirme sa vocation d’armateur démolisseur. La seule destination des navires de sa « flotte » semble bien être les chantiers asiatiques de démolition.
Repéré pour avoir vendu le vieux tanker President à un chantier du Bangladesh en été 2009, quelques mois après l’avoir racheté, Prayati Shipping PVT était aussi devenu à la même époque propriétaire du Rose S, un vraquier construit en 1976 (voir “La chasse à l’Onyx“, 4 février 2010). Aujourd’hui, « l’armateur » de l’Onyx vient de se séparer de ce navire détenu dans tous les ports du monde et qui n’a plus navigué depuis son rachat : le Rose S vient d’être échoué pour démolition à Alang.
Echouage sur Clipperton
Sichem Osprey
Communiqué n°2
La compagnie-mère propriétaire du Sichem Osprey est Eitzen Holding AS basée en Norvège. La filiale Eitzen Chemical a son siège commercial au Danemark. Le gestionnaire du navire est V Ships-Royaume-Uni.
Robin des Bois constate que le gouvernement français communique sur cet échouage 48 h après l’envoi de son communiqué alors que l’accident a eu lieu dans la nuit du 10 février. Robin des Bois rappelle que l’huile végétale est considérée comme un polluant marin non toxique. Son déversement massif entraîne l’engluage du littoral et des oiseaux ce qui est particulièrement dommageable pour la colonie de fous masqués de l’île de Clipperton. Il semblerait que le Sichem Osprey contienne plus de 10.000 t d’huile végétale.
Clipperton : loin des yeux, près de la pollution
Dans l’immensité de l’Océan Pacifique, un chimiquier danois battant pavillon maltais, servi par 19 marins russes, lettons et philippins et se dirigeant de la Nouvelle-Orléans à Ulsan en Corée du Sud s’est, après avoir franchi le canal de Panama, échoué sur l’atoll de Clipperton dont la superficie globale est environ de 6 km2. Cette étourderie s’est produite le 10 février vers 4 heures du matin, par temps calme, et à pleine vitesse tant et si bien que le Sichem Osprey a sa partie avant engagée dans l’atoll sur 60 m. La longueur totale du navire est de 170 m. Trois remorqueurs seraient aujourd’hui sur place dont le Revi, qui a appareillé de Papeete le 12 février.
La chasse à l’Onyx (bis)
Dans un courrier adressé à Robin des Bois en date du 3 février, le vice-amiral d’escadre de la préfecture maritime de l’Atlantique subordonne le départ du vieux car-ferry Onyx à l’existence d’une fenêtre météorologique compatible «afin de garantir la sécurité des membres d’équipage et du navire». Il semble que cette fenêtre se soit ouverte ce matin vers 10h00, heure de l’appareillage de l’Onyx. De plus, le courrier mentionne que la décision de levée de détention de l’Onyx sera prise « dans le cadre d’une traversée vers un port de réparation ». Brest a donc été seulement un port de bricolage et de dépannage sommaire.
La chasse à l’Onyx
L’Onyx est un car ferry usé par plus de 30 ans de service en Scandinavie. Il a été considéré comme un déchet par l’agence finlandaise de l’Environnement mais, comme tout déchet est valorisable selon le dogme du Développement Durable, il a été racheté par un armateur indien, Prayati Shipping PVT. Celui-ci prétend dans un premier temps que l’ex-Casino Express servira de transporteur de voitures au Moyen-Orient puis dans un deuxième temps qu’il subira des transformations en Turquie en vue de la poursuite d’exploitation.
Onyx : Note d’information
Le car ferry Onyx, ex-C Express, ex-Casino Express, ex-Fennia a failli couler dans la Manche si l’Abeille Bourbon n’était intervenue pour sauver les 26 marins de l’équipage et le remorquer vers Brest le 23 novembre.
L’Onyx construit en 1966 en Suède était officiellement destiné à la démolition selon la banque de données Equasis. Sa société de classification Lloyd’s Register of Shipping lui a retiré ses certificats. Il bat pavillon Saint-Kitts-et-Nevis, un des pavillons du dernier voyage utilisé pour des raisons d’économie par les propriétaires.
Enquête publique sur le projet de terminal vrac de Cherbourg
A l’attention de Madame la commissaire-enquêteur
Commentaires et questionnements de Robin des Bois sur le déroulement et le contenu de l’enquête publique sur le projet de terminal vrac de Cherbourg
Ces commentaires font suite au communiqué ci-joint du 11 mai 2009 repris ci-dessous.
Une ressemblance frappante avec l’Arctic Sea
Pour des raisons inconnues de l’opinion publique, l’Arctic Sea, un cargo russe, a été capturé en juillet 2009 dans la mer Baltique, détourné de sa destination initiale et repéré à la mi-août au large du Cap-Vert. L’Arctic Sea a les mêmes capacités et les mêmes spécialités que les deux Kapitan qui font depuis deux jours les vedettes à Cherbourg avec de l’import-export de déchets nucléaires et de combustibles fissiles (uranium appauvri, uranium enrichi). Comme le Kapitan Mironov et le Kapitan Luz, l’Arctic Sea est d’abord un humble transporteur de bois du nord, il bat pavillon maltais et est géré par une compagnie d’Arkhangelsk.
Déchets nucléaires : rien de neuf
Objet : Uranium appauvri
Les « révélations » sur un trafic d’uranium appauvri issu du retraitement à l’usine de La Hague entre la France et la Russie qui font l’actualité du jour n’apportent rien de nouveau. En vérité ce trafic entre la France et la Russie existe depuis le début des années 70. Il a été révélé au très grand jour et à l’opinion internationale grâce à l’intervention de deux membres du mouvement Greenpeace le 26 août 1984, vingt quatre heures après le naufrage en mer du Nord du Montlouis transportant 400 tonnes d’uranium appauvri entre le Havre et le port alors russe de Riga. Le scandale a alors fait le tour du monde et les unes de tous les journaux y compris français pendant plusieurs semaines, le temps nécessaire à la récupération dans l’épave des fûts qui ne s’en étaient pas échappés. Les explications fournies par les opérateurs étaient exactement les mêmes qu’aujourd’hui mais l’affaire avait fait un bruit énorme ; survenant en pleine guerre froide elle éclairait d’un jour inattendu et coopératif les relations entre la France et la Russie et des accointances sur les matériaux fissiles qui n’ont jamais été remises en cause.