Lyubov Orlova, communiqué n°4
Lyubov Orlova, communiqué n°4
Si les informations diffusées par les services d’information maritime américains sont vérifiées, le Lyubov Orlova est plus près des côtes américaines que des côtes européennes. En conséquence, Robin des Bois demande au Canada de diligenter et de financer les moyens logistiques capables de recapturer et de ramener le navire dans un port refuge. Par la suite, le Canada où le navire avait été saisi en septembre 2010 puis abandonné devra définir un plan de démolition différent du plan initial. En effet, la démolition du Lyubov Orlova dans un chantier douteux à Saint-Domingue dans les Caraïbes serait un scandale supplémentaire.
Le bateau fantôme n’est pas orphelin
Lyubov Orlova, communiqué n°3
L’ex paquebot russe Lyubov Orlova est sous la responsabilité du Canada. Il était en 2009 affrété par Cruise North Expeditions, une compagnie Inuit qui l’utilisait pour des croisières en Arctique. Il a été saisi en septembre 2010 dans le port de Saint John’s, province de Terre-Neuve par des créanciers canadiens dont les factures d’avitaillement et de fioul n’étaient pas payées. La Cruise North Expeditions affrétait en même temps le Clipper Adventurer (1) qui s’est échoué en août 2010 sur un récif au large du territoire canadien du Nunavut.
Le Canada, voyou de l’Atlantique
Lyubov Orlova, communiqué n°2
Les autorités canadiennes ont une responsabilité primordiale dans la dérive du paquebot Lyubov Orlova. Le Lyubov Orlova bat pavillon des îles Cook. Ce paquebot abandonné dans le port de Saint John à Terre-Neuve depuis 2010 devait rejoindre un fantomatique chantier de démolition à Saint-Domingue. Il a été vendu par un courtier canadien à un résident canadien d’origine iranienne ayant des intérêts à Saint-Domingue. Le Canada, dernier Etat détenteur du paquebot naguère utilisé pour des croisières en Arctique, a laissé partir le 23 janvier 2013 cette épave tractée par un remorqueur construit en 1962, le Charlene Hunt. Peu après le départ du convoi, le filin de remorque a cassé. Le Lyubov Orlova est parti à la dérive.
A la casse et à la dérive, telle est la devise du Canada
Lyubov Orlova, communiqué n°1
Le Canada envoie souvent ses navires de commerce usagés à la démolition au diable vauvert, notamment en Turquie.
En Septembre 2011, le Canadian Miner, parti en remorque à destination d’Aliaga (Turquie), avait rompu son amarre, dérivé et s’était échoué sur l’île de Scatarie en Nouvelle-Ecosse. Le coût de son démantèlement était estimé à 24 millions de $. L’épave du Canadian Miner se disloque, elle menace l’environnement et la pêche locale. Le Canadian Miner est toujours sur place. Les opérations de démantèlement sont suspendues.
Lyubov Orlova, le bateau fantôme
Lyubov Orlova
Lyubov Orlova. OMI 7391434. Navire à passagers. Longueur 100 m, 2.695 t. Pavillon Iles Cook depuis 2009. Société de classification Russian Maritime Register of Shipping. Construit en 1976 à Kraljevica (Croatie) par Titovo. Détenu en 2002 à Saint-Petersbourg (Russie). Ancien paquebot soviétique de la Far Eastern Shipping Company (Fesco) de Vladivostok, acquis en 1986 par la Lubov Orlova Shipping Company, de capitaux russes basée à Malte. Ce navire d’une capacité de 122 passagers était en dernier lieu affrété par Cruise North Expeditions, une entreprise inuit qui l’affectait chaque été à des croisières dans le nord canadien (baie d’Hudson, de Baffin…). Par suite d’impayés de salaires à ses 51 membres d’équipage et de dettes à ses fournisseurs de soutes, il a été saisi le 25 septembre 2010 à St.John’s (Terre-Neuve, Canada).
L’ALCATRAZ du Marin 2012
Le prestigieux quotidien du monde maritime, le Lloyd’s List, vient de décerner ses récompenses pour l’année 2012. Le prix du meilleur équipage a été attribué à celui du Costa Concordia.
Pour sa part l’ONG Robin des Bois honore les plus méritants de la communauté maritime d’un nouveau prix que personne ne souhaite recevoir, le prix Alcatraz. Le prix Alcatraz du Marin peut être attribué à un acteur du monde maritime qui par ses actions ou inactions condamne des marins à la malnutrition, à l’isolement et à l’expatriation. Pour 2012, il est conjointement attribué au port de Chennai en Inde et à la Corée du Sud pour leurs premiers rôles dans la glauque affaire de l’OSM Arena. L’article 99 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer interdit le transport d’esclaves à bord des navires mais il n’empêche pas de traiter les marins comme des esclaves.
Nisshin Maru : envoyez le à la casse, pas à la chasse
Le gouvernement japonais vient d’annoncer qu’il envisageait une « réparation complète » du Nisshin Maru, navire-usine mère de la flotte baleinière qui opère en Antarctique au nom de la science. Les travaux ne pourront être que sommaires car le Nisshin Maru doit être fin prêt pour le grand départ en Antarctique qui comme chaque année survient courant novembre. L’agence des pêches japonaises espère que ce maquillage express tiendra 10 ans.
Le Nisshin Maru est vieux. Il a été lancé en 1987.
Panache toxique et bon vent
MSC Flaminia
Communiqué n°9
Les déchets PCB auraient brûlé dans l’incendie consécutif à l’explosion d’un conteneur à bord du MSC Flaminia le 14 juillet 2012 (cf. communiqué Robin des Bois du 29 août 2012). L’incendie a fait rage plusieurs jours. Le navire était alors à environ 1.800 km des côtes anglaises et françaises. Le brûlage des PCB génère des dioxines, ce qui renforce la toxicité globale des rejets atmosphériques produits par l’incendie et dispersés en mer (cf. introduction à la liste des matières dangereuses à bord du MSC Flaminia). Il est probable que les eaux d’extinction à l’intérieur du navire contiennent des résidus de PCB et des dioxines mélangés aux autres polluants.
Matières dangereuses à bord du MSC Flaminia
MSC Flaminia
Communiqué n° 8
Le MSC Flaminia est un entrepôt logistique flottant. Son équivalent terrestre serait assujetti à la directive Seveso avec des prescriptions constructives et organisationnelles strictes, des murs coupe-feu, des distances d’isolement entre les classes de matières dangereuses, un Plan d’Organisation Interne, un Plan Particulier d’Intervention impliquant l’intervention des moyens de secours externes. Les incendies d’usines Seveso à terre conduisent à l’évacuation des populations et à des mesures de précaution sur la consommation des denrées produites dans un périmètre parfois éloigné.
Des PCB à bord du MSC Flaminia
MSC Flaminia
Communiqué n°7
Mise à jour le 30 août 2012 – 9h45
L’inventaire complet des matières dangereuses embarquées sur le MSC Flaminia vient d’être diffusé par une source officieuse. Aucune matière radioactive n’est déclarée. Par contre, la grosse surprise est de constater la présence à bord de 2 conteneurs de déchets de PCB, hors de la zone endommagée. Ces PCB sont interdits de fabrication et d’utilisation dans le monde entier. Ils sont sans doute destinés à une élimination en Europe. Ils viennent clairement des Etats-Unis.