Quand les vaches deviennent des déchets radioactifs
Séisme et tsunami au Japon
Communiqué n°6
Dans le cadre du CODIR-PA (1) visant à établir une doctrine post-accidentelle nucléaire en France, le cas des cheptels produisant du lait ou de la viande contaminés au delà des normes maximales admissibles a été examiné. Deux orientations ont été retenues :
– 1 Les troupeaux sont abattus. La Direction des Services Vétérinaires préconise l’enfouissement sur place des carcasses dans des lieux présélectionnés n’exposant pas les eaux souterraines et les eaux superficielles à la migration de la radioactivité. La DSV a une certaine expérience de cette pratique pendant les épizooties.
Mégatombe de rouge-gorges en Mer du Nord
50 millions d’oiseaux migrateurs franchissent deux fois par an la Mer du Nord. La navigation astronomique d’au moins sept espèces est sévèrement perturbée par les flux de lumière artificielle émis par les plates-formes off-shore. Le dérangement est maximal quand le ciel nocturne est couvert de nuages ; il aboutit à la désorientation des oiseaux qui dans ces circonstances se mettent à tourner pendant plusieurs heures autour de cette fausse constellation que constitue une plate-forme off-shore la nuit.
Partenariat franco-libyen sur le thon rouge
Dans le cadre d’accords de pêche négociés avec le régime et la famille du colonel Kadhafi, des thoniers exploités par des intérêts français battent pavillon libyen et bénéficient de quotas de thon rouge dans le golfe de Syrte. Les propriétaires des navires sont libyens et basés à Tripoli. Les équipages sont en majorité français et théoriquement assujettis aux normes sociales libyennes. Ces navires sont inscrits dans les registres de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes -CICTA-. Il s’agit de navires qui battaient pavillon français, notamment le Jarjaroma ex Rozine Arthur, l’ AOEA ex Jean-Marie Christian II, le Ras Etin ex Marcal II, le Regatta ex Jean-Marie Christian, le Al Hilal ex Raymond Elise. Le Deela ex Nona Assunta battant auparavant pavillon italien se trouve aussi à l’heure actuelle dans le port de Sète.
Le thon obèse est dans le rouge
Liberté de Thon – n°5 et fin
Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes – CICTA.
17-27 novembre, Paris.
Le thon obèse dans l’Atlantique Sud pousse vite : 105 cm à 3 ans, 140 à 5 ans, 163 cm à 7 ans. Mais il disparait encore plus vite. Le Golfe de Guinée abrite la principale zone de frai. La dernière évaluation du stock de thon obèse a été réalisée en 2007, les données de capture datant de 2005. Pourtant les parties contractantes et notamment les Etats pêcheurs ne se sont pas mis d’accord sur un projet soutenu par les Etats-Unis, l’Union Européenne et le Japon qui aurait imposé un programme d’observateurs embarqués et une suspension de 2 mois des activités de pêche. « La situation du thon obèse est préoccupante », selon le Comité Scientifique. Elle pourrait se dégrader vite avec le repli sur l’océan Atlantique Sud de senneurs et de palangriers chassés de l’Océan Indien par la piraterie. La pêche illégale est suspectée d’être très active dans cette pêcherie. Le total des prises admissibles est établi à 85.000 tonnes pour 2011.
Que sont ils devenus ?
Liberté de Thon – n°3
PA – 2, Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes – CICTA.
17-27 novembre, Paris.
Dans la sous-commission numéro 2 consacrée à la réduction des capacités de pêche au thon rouge, la question du sort réservé aux navires annoncés comme « radiés » a été souvent évoquée. L’Union Européenne a par exemple annoncé que 126 senneurs et 130 palangriers avaient été retirés du secteur de la pêche au thon rouge entre 2008 et 2010, sans pour autant donner des informations précises sur la démolition, la reconversion ou les autres modalités de désarmement des navires. Des Etats-membres de la Méditerranée orientale ont aussi annoncé des retraits de remorqueurs consacrés au convoyage de cages d’engraissement ou de navires de pêche sans délivrer d’informations précises sur leur démolition ou leur redéploiement vers d’autres activités.
La CICTA dans son radeau de survie
Liberté de Thon – n°4
Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes – CICTA.
17-27 novembre, Paris.
A Paris, les pays membres de la CICTA multiplient les bonnes paroles, les bonnes résolutions et les promesses de dons pour sauver les thons, et donner à tous l’image d’une famille solidaire et citoyenne du monde.
La réalité est toute autre. Les déclarations de captures, les données statistiques, les listes de navires impliqués, les rapports annuels, sont en général tronqués, truqués ou inexistants. Les arriérés de paiements de cotisations à la CICTA s’accumulent et les absents ont toujours raison, comme l’Algérie soupçonnée de captures illégales en 2008 et 2009 –la délégation algérienne est arrivée l’avant-dernier jour de cette réunion.
Déclaration générale de Robin des Bois
Liberté de Thon – n°2
Plénière, Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes – CICTA.
17-27 novembre, Paris
C’est la première fois que Robin des Bois participe en tant qu’observateur aux débats de la CICTA. Nous remercions le secrétariat de l’Organisation Régionale de Gestion des Pêches et ses états-membres des efforts existants et à venir pour préserver les thonidés d’un déclin irréversible.
Toutes les espèces de thon méritent une considération égale, équitable et efficace et tous les pêcheurs professionnels méritent d’exercer leur métier et leur immense compétence dans des conditions sociales, morales et de sécurité conformes à toutes les conventions maritimes internationales.
Le Japon voit rouge
Liberté de Thon – n°1
Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes– CICTA.
17-27 novembre, Paris
Le Japon dans les premières heures de la réunion s’est montré intraitable sur l’origine et la traçabilité du thon rouge dont il est au monde le principal consommateur. La délégation japonaise a démoli le système de suivi et de contrôle mis au point par la CICTA et appliqué par les Etats-pêcheurs. Les pays exportateurs ont été soigneusement mis sur le banc d’accusation. Selon le Japon, la pêche au thon rouge en Méditerranée est dans l’illégalité. Par miracle, tous les thons capturés pèsent 31 à 32 kg ; le poids minimal réglementaire est de 30 kg. Le Japon estime que la moitié des thons rouges capturés pèsent moins de 30 kg. Il s’amuse de ce que la compilation de 17 B.C.D., (Bluefin Catch Document, déclaration de capture de thon rouge), totalise 5.258 thons mis en cage d’engraissement pendant 6 mois et qu’il en ressort 6.350. De la capture en Méditerranée au marché aux poissons de Tokyo, la liste est longue des embrouilles et des infractions.
CICTA – Communiqué n°1
Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes – CICTA.
17-27 novembre Paris
Thon rouge, thon germon, thon albacore, thon obèse, marlin et espadon sont quelques unes des espèces gérées par la CICTA, créée en 1966 pour maintenir les populations de thonidés et espèces voisines «à des niveaux permettant un rendement maximal soutenu à des fins alimentaires et autres». La compétence de la CICTA s’étend à tout l’Océan Atlantique et aux mers adjacentes comme la Méditerranée. Cette Commission s’intéresse également aux espèces capturées incidemment par les pêcheries de thonidés comme le requin peau bleue et le requin taupe.
Baleines Nagoya Blabla
La Conférence de Nagoya sur la biodiversité s’achève aujourd’hui au Japon alors qu’au mois de novembre la flotte japonaise partira en Antarctique chasser 1.000 baleines. Depuis 1986, date d’entrée en vigueur du moratoire sur la chasse commerciale, le Japon a tué 13.210 baleines au nom de la science, dont près de 10.000 en Antarctique, sanctuaire baleinier depuis 1994. Au vu de l’état de la flotte japonaise, c’est toute la biodiversité Antarctique qui est menacée par une marée noire.