Animaux

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction en passe d’être rachetée par l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce)

25 mars 2010

CITES 2010 – Doha
Communiqué n°8 – FIN

La 15ème Conférence des Parties à la CITES vient de s’achever à Doha. Le requin taupe a été remis sur la table suite à l’intervention de Singapour qui a estimé qu’il y avait eu des problèmes techniques lors du premier vote. Les débats ont été escamotés par une astuce de procédure et la proposition est directement repassée au vote. Elle a été rejetée à trois voix près. L’Islande, candidate à l’Union européenne, et le Japon qui accueille en octobre prochain la Conférence pour la Biodiversité en affichant les meilleures intentions du monde se sont chaleureusement tombés dans les bras au milieu de la salle de conférence pour se féliciter de cet échec de l’Europe et des protecteurs des requins. Les associations telles que Japan Fisheries Association sont vite sorties pour fêter le résultat d’un lobby intensif. Installée pour protéger les espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction des excès du commerce international, la CITES devient progressivement une convention de protection du commerce. Le délégué de la Guinée a résumé hier en plénière l’analyse de beaucoup de participants : « Ma remarque est fort amère, je constate après avoir attentivement écouté les débats que les considérations économiques dominent la vision environnementale ». Les décisions sur les espèces marines ont confirmé que la mer est considérée par la communauté internationale comme un réservoir pour manger, pour guérir, pour se décorer, mais lorsqu’il s’agit de la protéger, c’est presque le désert, comme autour de Doha.

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Un requin passe la barre

23 mars 2010

Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2010 – Doha
Communiqué n°7

Seules 86 espèces de poissons figurent parmi les quelques 34.000 espèces inscrites aux annexes 1 et 2 de la CITES. Après la débâcle thon rouge de la semaine dernière, les pronostics étaient pessimistes sur le sort des quatre propositions d’inscription de requins en annexe 2. Le requin taupe est le seul à accéder à cette protection et il s’en est fallu d’une voix. La CITES n’a décidément pas le pied marin. Dès qu’il s’agit d’aborder le commerce international des espèces marines, elle tarde à prendre ses responsabilités et à utiliser sa boîte à outils pour assainir les marchés. Le Japon s’est opposé à toutes les propositions d’inscription des requins remettant en cause le principe même du contrôle du commerce international : « L’annexe 2 stimule le marché noir et crée une demande pour une espèce rare ».

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De l’utilité des cachalots morts

22 mars 2010

Les épaves de cétacés rendent dans les profondeurs de la mer une multitude de services aux ressources halieutiques et aux écosystèmes. Les carcasses de baleines sont comme des oasis dans les déserts terrestres. Les études scientifiques ont montré que dans un premier temps les requins, les poissons charognards et les crustacés planctoniques profitent de cette aubaine. Dans une deuxième phase qui peut durer de quatre mois à cinq ans, les sédiments dans un rayon de plusieurs mètres sont enrichis par des matières organiques, et les épaves de baleines génèrent un écosystème exclusif et complexe intégrant des échinodermes, des mollusques, des poissons, des vers et des bactéries spécialisés dans la dégradation des composés organiques complexes. Dans la phase 3 entrent en jeu les bactéries capables d’assimiler le soufre contenu dans les os. Cette phase sulfophile peut durer de vingt ans à quatre vingt ans. Enfin des organismes suspensivores comme les anémones de mer utilisent les os des baleines comme des récifs naturels pendant au moins un siècle.

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Un dîner de Thons

18 mars 2010

Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2010 – Doha
Communiqué n°5

Le thon rouge ne rentrera pas dans les annexes de la CITES ni en annexe 1, ni en annexe 2, ni rien du tout. La proposition monégasque a été touchée-coulée en moins de trois heures suite à une rafale d’oppositions et à l’intervention agitée de la Libye qui a demandé une clôture prématurée des débats en agitant un doigt menaçant à l’adresse de l’assemblée. Les amendements que l’Espagne, au nom des pays membres de la Communauté européenne, avait eu le temps de présenter n’auront pas suffi, peut être même au contraire. Soulevant des questions de procédure, ils ont eu le don depuis quelques jours d’énerver nombre de parties soulignant que l’Union Européenne est mal placée pour se poser en protecteur du thon alors qu’elle a plus que tardé à promouvoir des mesures sérieuses au sein de la Convention spécialisée, la CICTA (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique). Plusieurs intervenants ont argué que si les pays riches pouvaient indemniser leurs pêcheurs et se payer des plans de sortie de flotte, cela n’est pas le cas des pays en voie de développement.

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Madagascar, dynastes satanas, fouette queue ocellé, triton tacheté de Kaiser, coraux.

18 mars 2010

CITES 2010 – Doha
Communiqué n°4

Echos :

Thon rouge : la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique n’est pas hostile à l’inscription du thon rouge en annexe 2 et l’Australie, s’y déclare favorable ; à suivre et à confirmer…

Ours polaire : vous pourrez continuez à acheter des tapis et des porte monnaies d’ours blanc. La proposition des Etats-Unis à l’annexe 1 a été rejetée ce matin. L’Union Européenne, principale importatrice, a contribué à ce rejet. Elle a rejoint le Canada, la Norvège, l’Islande. L’ours polaire menacé par les pollutions arctiques, les marées noires, l’écotourisme et le retrait de la banquise passe de plus en plus de temps dans les terres pour rechercher de la nourriture ; il est ainsi de plus en plus exposé aux tirs des chasseurs. L’icône du réchauffement climatique s’est cognée au Qatar dans le mur des marchandages et de l’inertie. L’Union Européenne, toujours aussi bavarde, “ne veut pas isoler le cas de l’ours polaire d’une politique ambitieuse contre le réchauffement climatique”.

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Echos, Thon rouge, Requins

16 mars 2010

Echos, Thon rouge, Requins

Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2010 – Doha
Communiqué n°2

Echos :
Pour une écologiste habituée aux odeurs d’hydrocarbures et aux Composés Organiques Volatiles, Doha, ça peut être, selon les conditions météorologiques, Fos-sur-Mer et Le Havre réunis. La ville est souvent couverte d’un smog d’arabian light et du centre de conférence de la CITES on voit les mouvements de super-tankers croisant des boutres en bois de mangrove. La délégation israélienne est sous très haute protection. C’est aussi ça le mérite de la CITES de permettre malgré les embargos diplomatiques à des scientifiques israéliens et des pays arabes d’essayer d’assurer l’avenir du fouette queue océllé en annexe 1. Son aire de répartition résiduelle recoupe l’Arabie Saoudite, l’Egypte, le Yémen et Israël. A Doha, le WWF et l’Union Européenne sont climato-sceptiques. Ils refusent l’inscription de l’ours polaire en annexe 1.

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Le bois de rose, les éléphants d’Afrique, l’ours blanc et le canard des Mariannes

14 mars 2010

La 15ème Conférence des Parties à la CITES, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, se tiendra du 12 au 25 mars 2010 à Doha au Qatar. Comme à chaque session depuis 1989, Robin des Bois sera présent.

La CITES compte 175 Etats membres. Les décisions se prennent à la majorité des 2/3. L’annexe 1 interdit le commerce international, l’annexe 2 le réglemente. L’annexe 3 est décidée unilatéralement par un Etat et appelle les autres pays membres de la CITES à apporter leur assistance pour contrôler le commerce. Le compte-rendu de la précédente plénière de la CITES est disponible (pdf).


Le bois de rose, pau rosa
(Aniba rosaeodora duckei) :
Chanel utilise de l’essence de bois de rose dans le n°5. En 1997, une controverse a surgi à ce sujet entre le parfumeur et Robin des Bois. Elle s’est conclue par un accord mutuel sur la nécessité de protéger le bois de rose notamment par un contrôle du commerce international en inscrivant l’espèce à l’annexe 2 de la CITES et par des essais de plantation en Guyane française. Actuellement, les huiles ou essences de bois de rose mises sur le marché sont pour la plupart d’origine chimique mais elles peuvent contenir des traces d’essence naturelle. Le marché des huiles certifiées « agriculture biologique » à usage d’aromathérapie s’est emparé de l’huile de bois de rose allant jusqu’à lui prêter des vertus anti-dépressive et aphrodisiaque. Le Brésil, principal pays de l’aire de répartition, propose l’inscription du bois de rose en annexe 2. L’ensemble de la parfumerie française y est favorable. Plus de 10 ans après le début de la campagne de Robin des Bois, le long temps de la diplomatie, cette proposition est un enjeu pour l’association. Ce n’est pas gagné d’avance ; les Etats qui tirent profit des ressources forestières sont en général très réticents à l’inscription d’un arbre dans les annexes 1 ou 2. En l’espèce il faut saluer la clairvoyance du Brésil.

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Le bois de rose, les éléphants d’Afrique, l’ours blanc et le canard des Mariannes

14 mars 2010

La 15ème Conférence des Parties à la CITES, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, se tiendra du 12 au 25 mars 2010 à Doha au Qatar. Comme à chaque session depuis 1989, Robin des Bois sera présent.

La CITES compte 175 Etats membres. Les décisions se prennent à la majorité des 2/3. L’annexe 1 interdit le commerce international, l’annexe 2 le réglemente. L’annexe 3 est décidée unilatéralement par un Etat et appelle les autres pays membres de la CITES à apporter leur assistance pour contrôler le commerce. Le compte-rendu de la précédente plénière de la CITES est disponible (pdf).


Le bois de rose, pau rosa
(Aniba rosaeodora duckei) :
Chanel utilise de l’essence de bois de rose dans le n°5. En 1997, une controverse a surgi à ce sujet entre le parfumeur et Robin des Bois. Elle s’est conclue par un accord mutuel sur la nécessité de protéger le bois de rose notamment par un contrôle du commerce international en inscrivant l’espèce à l’annexe 2 de la CITES et par des essais de plantation en Guyane française. Actuellement, les huiles ou essences de bois de rose mises sur le marché sont pour la plupart d’origine chimique mais elles peuvent contenir des traces d’essence naturelle. Le marché des huiles certifiées « agriculture biologique » à usage d’aromathérapie s’est emparé de l’huile de bois de rose allant jusqu’à lui prêter des vertus anti-dépressive et aphrodisiaque. Le Brésil, principal pays de l’aire de répartition, propose l’inscription du bois de rose en annexe 2. L’ensemble de la parfumerie française y est favorable. Plus de 10 ans après le début de la campagne de Robin des Bois, le long temps de la diplomatie, cette proposition est un enjeu pour l’association. Ce n’est pas gagné d’avance ; les Etats qui tirent profit des ressources forestières sont en général très réticents à l’inscription d’un arbre dans les annexes 1 ou 2. En l’espèce il faut saluer la clairvoyance du Brésil.

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PCB : miracles à Paris et dans le Nord

23 févr. 2010

Robin des Bois publie la nouvelle édition de l’inventaire des sites terrestres pollués aux PCB. Cet outil est utile. Il permet aux riverains et aux élus de s’informer et aux services de l’Etat d’intégrer dans la banque de donnée BASOL des sites qui n’étaient pas jusqu’à lors catalogués comme pollués aux PCB. Il est illustré par de nombreuses archives iconographiques.

Le 1er inventaire publié en mai 2008 faisait état de 361 sites. Cette nouvelle version en compte 404.

La propagation se confirme. Les PCB sortent des parcelles initialement polluées, se répandent dans les caniveaux, contaminent les sédiments des ruisseaux et se concentrent dans les vases des cours d’eau et des estuaires puis dans les chaînes alimentaires aquatiques et marines. Il y a à ce sujet une divergence entre le Ministère de l’Ecologie et Robin des Bois. Le premier dit que le traitement à grande échelle des sédiments contaminés n’est pas possible et ne fait rien, le second prétend qu’à petite échelle, pour les lots les plus contaminés, le traitement est urgent et possible.

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Le sinistre PCB

12 févr. 2010

Le sinistre PCB

La catastrophe environnementale, sanitaire et sociale due aux PCB se propage et atteint désormais la mer et les eaux internationales. Les sardines bougent, elles sont mangées par les poissons carnivores, elles entrent dans la composition de la farine de poisson. Les PCB s’accumulent et se concentrent dans les niveaux supérieurs des chaînes alimentaires.

Robin des Bois publie la carte des eaux intérieures et maritimes frappées par des interdictions de pêcher, de consommer ou de transporter toutes espèces de poissons ou des espèces particulières. Cette carte est à rapprocher de l’inventaire terrestre des sites pollués par les PCB régulièrement mis à jour par Robin des Bois et dont la dernière version sera diffusée à la fin de la semaine prochaine *.

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