Le serpent de mer nucléaire
Il fallait bien que ça arrive un jour, depuis le temps que Technicatome puis Areva essayent de ressusciter le nucléaire civil en mer, après les espoirs et les échecs de la propulsion nucléaire pour les navires de surface incarnés par l’Otto Hahn, navire marchand allemand soutenu par Euratom et récemment démantelé dans la baie d’Alang (voir “A la casse.com” n°18). Le projet Flexiblue porté par la DCNS n’est rien d’autre qu’un sous-marin coulé, concept inauguré par les Etats-Unis le 10 avril 1963 avec le Thresher dans l’Atlantique. Au lieu d’être coulé par accident, le projet Flexiblue l’est volontairement et son énergie acheminée sur les lieux de consommation par câbles sous-marins. Le projet nucléaire de DCNS se pare du doux vocable de « ferme ». Après la ferme éolienne off-shore, c’est le tour de la ferme nucléaire sous-marine. La langue de bois fonctionne à plein tube. Les mots damnés de terrorisme, de rejets radioactifs, de déchets nucléaires, de collision, de chaluts sont bannis.
Le serpent de mer nucléaire
Il fallait bien que ça arrive un jour, depuis le temps que Technicatome puis Areva essayent de ressusciter le nucléaire civil en mer, après les espoirs et les échecs de la propulsion nucléaire pour les navires de surface incarnés par l’Otto Hahn, navire marchand allemand soutenu par Euratom et récemment démantelé dans la baie d’Alang (voir “A la casse.com” n°18). Le projet Flexiblue porté par la DCNS n’est rien d’autre qu’un sous-marin coulé, concept inauguré par les Etats-Unis le 10 avril 1963 avec le Thresher dans l’Atlantique. Au lieu d’être coulé par accident, le projet Flexiblue l’est volontairement et son énergie acheminée sur les lieux de consommation par câbles sous-marins. Le projet nucléaire de DCNS se pare du doux vocable de « ferme ». Après la ferme éolienne off-shore, c’est le tour de la ferme nucléaire sous-marine. La langue de bois fonctionne à plein tube. Les mots damnés de terrorisme, de rejets radioactifs, de déchets nucléaires, de collision, de chaluts sont bannis.
Bulletin « A la Casse » n°22
Le 22ème « A la casse.com », bulletin trimestriel d’information et d’analyse sur la démolition des navires est disponible.
Parmi les éléments clés : le bilan 2010 des navires partis à la démolition et leurs destinations, l’Azzurra un transporteur de gaz italien abandonné au Pérou, piraterie en Somalie et démolition, le départ à la casse du ferry-boat Senlac construit par l’arsenal de Brest, le sabordage de la filière française de démolition par une mission parlementaire, la situation au Bangladesh et l’inénarrable histoire d’un chasseur de baleines en Antarctique lancé en 1939 et retiré des mers fin 2010.
Pour une nouvelle enquête publique sur le dragage et l’immersion des boues de la BSM
Objet : dragage de la Base Sous-Marine de Lorient
Les analyses mises à disposition dans le cadre de l’enquête publique en cours portant sur le dragage et l’immersion des boues de la base sous-marine de Lorient manquent de profondeur. Robin des Bois accueille donc favorablement la nouvelle campagne de prélèvements qui sera réalisée demain à la demande de Cap l’Orient Agglomération. Il doit dès aujourd’hui être souligné que, selon les analyses immédiatement disponibles, l’immersion des boues engendrerait un flux de 5.500 tonnes d’aluminium, 14,6 tonnes de zinc, 5 tonnes de chrome, 2,9 tonnes de plomb, 2 tonnes de nickel, 1,3 tonnes d’arsenic et plusieurs dizaines de kilos de mercure et de cadmium. Tous ces métaux ont des effets environnementaux et sanitaires néfastes. Basé sur l’observation de quelques moules et huîtres cobaye mises en cage, le suivi des zones d’immersion dans les coureaux de Groix ne prend pas en compte la contamination des poissons et les effets négatifs sur les œufs et les larves. Dans le dossier actuel de l’enquête publique, d’autres lacunes sont observées comme l’absence de prise en compte de l’azote et du phosphore contenus dans les boues sur le développement des planctons toxiques et des algues vertes.
Retour sur les boues rouges
Boues rouges en Hongrie – Communiqué n°3
En 2010, la plus grosse catastrophe industrielle de l’Union Européenne a eu lieu le lundi 4 octobre en Hongrie. Ce jour là, un fleuve de boues rouges a déferlé et commencé à rejoindre le Danube, tuant au moins dix habitants, blessant et brûlant des dizaines d’autres, et dévastant des maisons, des milliers d’hectares de terres agricoles et des rivières ou des zones humides inscrites dans le réseau européen Natura 2000.
Retour sur les boues rouges
Boues rouges en Hongrie – Communiqué n°3
En 2010, la plus grosse catastrophe industrielle de l’Union Européenne a eu lieu le lundi 4 octobre en Hongrie. Ce jour là, un fleuve de boues rouges a déferlé et commencé à rejoindre le Danube, tuant au moins dix habitants, blessant et brûlant des dizaines d’autres, et dévastant des maisons, des milliers d’hectares de terres agricoles et des rivières ou des zones humides inscrites dans le réseau européen Natura 2000.
CITRON, c’est pas clair
Objet : nouveau scandale du recyclage
Le 17 octobre 2010 a eu lieu un nouvel incendie chez CITRON dans la banlieue portuaire du Havre. Cet épisode fait suite à une cascade de dysfonctionnements techniques, de non conformités réglementaires, de mises en demeure et procès verbaux de l’administration et de fuites, d’explosions, de prise de feu et de litiges financiers qui a jalonné la vie de cette entreprise depuis 1997. CITRON est spécialisé dans le recyclage des Résidus de Broyages Automobiles, des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques, des piles et sources lumineuses.
Depuis l’incendie du 17 octobre, des investigations policières et administratives cherchent à établir avec fiabilité la traçabilité des déchets dangereux issus du recyclage des chargements réceptionnés chez CITRON. Le bilan matière de mercure manque précisément de clarté et les services de l’Etat cherchent à établir si du mercure extrait des piles et sources lumineuses a fait partie des déchets partis en fumées toxiques le 17 octobre.
Téléthon : un déchet n’est pas un don
Rien n’y fait. Malgré des communiqués, des courriers, beaucoup de pédagogie et les engagements du Grenelle de la Mer, les comités locaux du Téléthon continuent à envoyer des déchets dans le ciel, imités et précédés par des dizaines d’autres lâchers à vocation charitable ou commerciale. Robin des Bois redit que les ballons envoyés par des ballots dans le ciel et transportés par le vent sont des dons toxiques pour les oiseaux, les poissons, les mammifères marins et les tortues marines.
Téléthon : un déchet n’est pas un don
Rien n’y fait. Malgré des communiqués, des courriers, beaucoup de pédagogie et les engagements du Grenelle de la Mer, les comités locaux du Téléthon continuent à envoyer des déchets dans le ciel, imités et précédés par des dizaines d’autres lâchers à vocation charitable ou commerciale. Robin des Bois redit que les ballons envoyés par des ballots dans le ciel et transportés par le vent sont des dons toxiques pour les oiseaux, les poissons, les mammifères marins et les tortues marines.
Le thon obèse est dans le rouge
Liberté de Thon – n°5 et fin
Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes – CICTA.
17-27 novembre, Paris.
Le thon obèse dans l’Atlantique Sud pousse vite : 105 cm à 3 ans, 140 à 5 ans, 163 cm à 7 ans. Mais il disparait encore plus vite. Le Golfe de Guinée abrite la principale zone de frai. La dernière évaluation du stock de thon obèse a été réalisée en 2007, les données de capture datant de 2005. Pourtant les parties contractantes et notamment les Etats pêcheurs ne se sont pas mis d’accord sur un projet soutenu par les Etats-Unis, l’Union Européenne et le Japon qui aurait imposé un programme d’observateurs embarqués et une suspension de 2 mois des activités de pêche. « La situation du thon obèse est préoccupante », selon le Comité Scientifique. Elle pourrait se dégrader vite avec le repli sur l’océan Atlantique Sud de senneurs et de palangriers chassés de l’Océan Indien par la piraterie. La pêche illégale est suspectée d’être très active dans cette pêcherie. Le total des prises admissibles est établi à 85.000 tonnes pour 2011.