Balisage

Hérault: l’anomalie arsenic

3 mai 2001

Les informations diffusées par Robin des Bois le 25 avril 2001 relatives à la découverte à Lodève d’un stock de déchets très fortement arseniés ont relancé la traque à l’arsenic dans l’Hérault.

Le site du Moulin du Bosc doit être investigué en profondeur, en particulier la cave obturée à l’entrée de laquelle plusieurs fûts ont été exhumés. Elle peut receler des mauvaises surprises supplémentaires. Les sédiments de la Lergue doivent être analysés. Robin des Bois rappelle que les résultats diffusés par la Préfecture de l’Hérault ne concernent que l’eau de la Lergue, alors que les sédiments piègent et concentrent les polluants. Ces recherches et analyses doivent être prises en charge par l’Etat, certainement pas par le propriétaire actuel des bâtiments qui dans cette affaire est victime d’un vice caché attaché à son bien, et d’une intoxication à l’arsenic.

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Lodève: la traque de l’arsenic

28 avril 2001

Ils ont vécu l’enfer pendant 6 ans. Au fil des années quatre chiens et un chat sont morts empoisonnés. Sur les murs, avec la pointe d’un couteau, il y a assez d’arsenic pour tuer un homme. La famille Vignon a contacté Robin des Bois le 8 janvier 2001, en même temps qu’elle recevait les premiers résultats des prélèvements effectués dans leur propriété. Une deuxième campagne d’analyses confirmant les résultats a amené Robin des Bois, en accord avec les propriétaires, à porter à la connaissance du public et de la presse cette nouvelle affaire d’intoxication à l’arsenic. Alors que l’unité de mesure de l’arsenic en matière de protection de la santé humaine ou de protection de l’environnement est le milligrame ou le microgramme, les analyses ont mesuré des taux atteignant les centaines de grammes! Le moulin du Bosc a été vendu en 1995 par un curé sans charité qui officie aujourd’hui à Mèze. Contrairement aux obligations légales existant depuis 1992, l’ex-propriétaire a omis d’informer l’acquéreur et le notaire des inconvénients et risques cachés liés au moulin et à ses remises.

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Borgia à Lodève

25 avril 2001

Les propriétaires, depuis 1994, d’anciens bâtiments industriels reconvertis en résidence principale sont aujourd’hui contaminés par l’arsenic. Plusieurs animaux domestiques sont morts. Ça ce passe à Lodève, au lieu dit le Bosc, sur une parcelle de 5.700 m2 en bordure d’une rivière, la Lergues, utilisée par les pêcheurs, les baigneurs et les vignerons qui y pompent de l’eau d’irrigation.

Deux campagnes d’analyses récentes démontrent que les teneurs en arsenic se mesurent sur place en gramme alors que l’unité de mesure définissant les valeurs seuils dans les sols, dans les sédiments et dans l’eau de consommation est le milligramme ou le microgramme. L’arsenic est connu pour migrer du sol vers les végétaux ou la flore aquatique. Il constitue un vecteur de contamination de l’ensemble des écosystèmes.

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La déferlante teck

17 avril 2001

De Birmanie, d’Indonésie, du Costa-Rica ou d’Afrique de l’Ouest, vrai et faux teck déferlent dans les catalogues de la grande distribution avec tout le cynisme du marketing. Mais qu’il provienne des forêts de Birmanie, de plantations indonésiennes voire africaines, le teck n’est pas “un décor écolo” comme le proclame Carrefour. C’est un désastre social et environnemental.

En Birmanie l’ouverture des routes de débardage en forêt profonde à partir de 1996 a permis au régime militaire de renforcer la répression contre les minorités ethniques. Les transports de grumes de teck destinées à la fabrication de lames de parquet, de parasols et de meubles de jardin croisent les convois militaires. Les arbres sont coupés dès l’âge de 30 ans, empêchant la régénération des peuplements. Plus d’1 million de m3 de bois de teck sont exportés chaque année. La déforestation -de 800.000 à 1 million d’hectares par an- est une des plus élevées au monde.
“Le teck prend l’air” selon Auchan, en fait il prend surtout la fuite: le trafic des grumes entre la Thaïlande, le Laos et la Birmanie emprunte les mêmes voies -parfois les mêmes filières- que les cargaisons d’héroïne sortant du Triangle d’or. Les peuplements de teck du parc national de Sri Lanna et de la réserve forestière de Chiang Dao, en Thaïlande à la frontière de la Birmanie, sont pillés par des exploitants clandestins avides de prendre leur part dans la déferlante.
En Indonésie les plantations de teck contrôlées elles aussi par des filières militaires subissent une pression intensive pour répondre aux besoins sans cesse croissants des réseaux de distribution européens. Les coupes illégales de bois sont maintenant supérieures en volume aux coupes autorisées. Les arbres sont abattus trop jeunes, l’avenir de ces plantations est compromis. Pour répondre aux commandes, du teck de Birmanie et de Thaïlande est importé illégalement, bénéficiant ainsi de l’appellation “de plantation” censée garantir une gestion durable.
En Afrique de l’Ouest, les quelques plantations de teck (Tectona grandis) en Côte-d’Ivoire ou au Nigéria produisent surtout des certificats de complaisance destinés à camoufler le trafic d’assamela / afrormosia (Pericopsis elata), appellé “teck d’Afrique” ou “teck du pauvre” à cause de son aspect et de ses caractéristiques techniques similaires pour un prix inférieur. Classé en annexe II de la Convention de Washington et donc soumis à des quotas d’exportation et d’importation afin de protéger la ressource, l’assamela peut circuler sans contrôle sous l’appellation “teck”.

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Vimy: le principe de précipitation

14 avril 2001

Prétendre découvrir aujourd’hui les risques imminents du centre de transit de munitions de Vimy, il n’y a qu’un préfet pour oser le faire. En décembre 1996, le site voisin du Crotoy en Baie de Somme a été soufflé par une explosion. Le centre de Vimy a alors vu ses stocks gonfler, bien que dès 1996, des corrosions, suintements, dégradations aient été observés sur des obus de la première guerre mondiale, dans le voisinage de munitions conventionnelles et périmées. En juillet 1997, le préfet du moment dans le Pas-de-Calais écrivait aux maires concernés que les munitions chimiques du site de Vimy seraient transférées en dépôt sans délai.

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Erika, le deuxième naufrage

12 avril 2001

Le 25 septembre 2000, Bouygues Construction crie victoire. Par le biais de sa filiale Brezillon, le leader mondial des BTP vient d’emporter le marché du traitement des 200.000 tonnes des déchets d’hydrocarbures, déversés sur 450 km de littoral breton et vendéen par la perte totale de l’Erika.

La solution Brezillon a été choisie par Total après un appel d’offres international, parmi 10 autres options. Il s’agit pour résumer du criblage des déchets, de leur fluidification au gasoil et de leur lavage à l’eau. En fin de cycle, le sable dépollué et ne contenant pas plus de 2500 mg/kg d’hydrocarbures doit être revendu à des chantiers de travaux publics de proximité, hors des périmètres hydrogéologiques sensibles.

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Erika, le deuxième naufrage

12 avril 2001

Le 25 septembre 2000, Bouygues Construction crie victoire. Par le biais de sa filiale Brezillon, le leader mondial des BTP vient d’emporter le marché du traitement des 200.000 tonnes des déchets d’hydrocarbures, déversés sur 450 km de littoral breton et vendéen par la perte totale de l’Erika.

La solution Brezillon a été choisie par Total après un appel d’offres international, parmi 10 autres options. Il s’agit pour résumer du criblage des déchets, de leur fluidification au gasoil et de leur lavage à l’eau. En fin de cycle, le sable dépollué et ne contenant pas plus de 2500 mg/kg d’hydrocarbures doit être revendu à des chantiers de travaux publics de proximité, hors des périmètres hydrogéologiques sensibles.

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Un navire sous-normes à Lorient

4 avril 2001

Arrivé hier à l’aube à Lorient, avec un départ prévu pour demain, le navire russe Valday, présente tous les signes cliniques du navire à considérer comme prioritaire pour une inspection par les autorités du port dans le cadre de l’entente européenne dite du Mémorandum de Paris. Ce Mémorandum signé en 1982 regroupe les pays européens représentés sur les façades atlantique et méditerranéenne, plus le Canada, la Croatie, la Fédération de Russie et l’Islande. Elle incite les inspecteurs de sécurité maritime à visiter 25% des navires étrangers touchant les ports, et à échanger des informations relatives à l’état du navire, aux conditions d’habitation, d’hygiène et de vie des équipages. Dans certains cas, les navires visités peuvent être retenus plusieurs jours à quai en attendant les réparations ou les aménagements, ou peuvent être théoriquement contraints de rejoindre un chantier naval désigné, parfois pour destruction.

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Tours: y a – t – il du plutonium dans le crématorium ?

30 mars 2001

Le 6 mars 2001, une explosion a secoué un des deux fours du crématorium de Tours. Selon le journal la Nouvelle République en date du 27 mars, c’est l’implosion d’un appareil de stimulation cardiaque fonctionnant au lithium et oublié dans un corps en cours d’incinération qui a provoqué l’accident.

En vérité, le stimulateur cardiaque était mêlé à des déchets anatomiques jetés il y a une dizaine d’années par la faculté de médecine de Tours dans l’ossuaire du cimetière municipal. Il est impossible de connaître l’identité et l’âge du porteur qui avait prévu de faire don de son corps à la science. Une intention noble mais un cadeau à risques d’autant qu’à la faculté de médecine de Tours, on ne s’embarrasse pas de précaution pour détecter les prothèses sur les corps des généreux donateurs, ni de scrupule pour leur réserver, après exploitation, un sort reconnaissant.

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La fièvre passe, les pollutions restent

29 mars 2001

La destruction des cadavres d’animaux abattus en France et en Europe dans le cadre des mesures de lutte contre la psychose économique de la fièvre aphteuse fait appel à des techniques d’un autre âge.

Dans le plan d’intervention actualisé en 1991 par le ministère de l’Agriculture et le ministère de l’Environnement en prévision de l’abandon de la vaccination, l’enfouissement est considéré comme “la méthode de choix “. Chaque préfet était dès lors invité à réaliser un inventaire des sites d’enfouissement possibles, en tenant compte de la vulnérabilité des captages, puits et autres ressources en eau. Cette instruction n’a pas recueilli de la part des préfets plus d’intérêt que les plans Polmar.

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