L’atome de la discorde
La Russie reprend la main sur Tchernobyl. Il s’agit pour Rosatom, société nationale pour l’énergie atomique russe, d’éviter que l’Union européenne et les Etats-Unis prennent le contrôle de la filière nucléaire de l’Ukraine (cf. encadré ci-dessous). La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a dépensé 700 millions d’euros pour construire un sarcophage de protection au-dessus du réacteur n°4 de Tchernobyl dévasté le 26 avril 1986. Il s’agit selon le communiqué de la BERD d’une « cage géante pour contenir le monstre » mais aussi d’une infrastructure visant sur le long terme à trier les déchets. Le sarcophage a été achevé en octobre 2019.
Sanctions envers la Russie : vont-ils oser ?
Annuler le contrat franco-russe de conversion et d’enrichissement de l’Uranium de Retraitement (URT)
Chaque année, l’usine de la Hague produit environ 1000 tonnes d’URT à partir des combustibles usés sortant des centrales nucléaires françaises. Le stock d’URT est aujourd’hui d’environ 27.000 tonnes. Le ré-enrichissement de l’URT pour en refaire des combustibles « neufs » ne peut pas se faire en France. La seule usine de conversion de l’URT en URE (Uranium de Retraitement Enrichi) est en Russie. L’économie circulaire du nucléaire français passe par Tomsk en Sibérie.
Faits d’hiver en Arctique
Une vague de froid s’abat sur l’Arctique. Au moins 8 cargos sont pris par les glaces. Ils espéraient passer librement grâce au réchauffement climatique.
La porcherie de la Hague
Enquête publique relative à une demande d’autorisation d’extension du domaine de traitement de l’usine atomique Orano la Hague*.
Commentaire n°1 de Robin des Bois
L’usine atomique de la presqu’île de la Hague en Normandie est la plus grande porcherie du monde. Bon an, mal an, elle rejette 2000 tonnes de nitrates dans la Manche soit l’équivalent du lisier de 100.000 porcs. Le plan d’épandage des atomistes est rustique. Il table sur la dilution des nitrates dans l’habitat des poissons.
Le cargo atomique reprend du service
Le porte-conteneurs russe Sevmorput à propulsion atomique qui avait perdu la moitié de son hélice l’année dernière alors qu’il se dirigeait sur l’Antarctique vient de quitter Saint-Pétersbourg. Il transporte 1400 tonnes de pièces détachées destinées à la centrale nucléaire de Rooppur au Bangladesh. Les colis lourds seront débarqués à Vladivostok puis transférés sur un navire conventionnel à destination du Bangladesh. Le Sevmorput empruntera la route maritime du nord-est. Selon le communiqué d’Atomflot, filiale de Rosatom, « l’équipage est prêt pour la tâche à accomplir, les caractéristiques techniques du navire lui permettront de parcourir toute la route sans l’aide d’un brise-glace. » « La livraison en temps opportun des équipements et des matériaux des centrales nucléaires en construction est déterminante pour la réalisation de nos projets dans les délais et les coûts fixés. » Le trajet Saint-Pétersbourg-Vladivostok devrait durer 25 jours.
La centrale nucléaire de Rooppur est en construction depuis 2013. Elle se compose de 2 réacteurs VVER de 1200 mégawatts. Rooppur-1 devrait fonctionner à partir de 2023, Rooppur-2 à partir de 2024.
Pékin, le boomerang des sables radioactifs
Aujourd’hui, Pékin est opacifié par les poussières transportées sur plus de 2000 km par les vents d’ouest. Ce phénomène saisonnier est particulièrement violent cette année. Ce tsunami atmosphérique véhicule une mixture de sable et de produits de fission nucléaire à vie longue.
Nagasaki, Hiroshima, Nada !
Ce vendredi 22 janvier 2021 est un grand jour, le Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires (1) entre en vigueur.
Le 7 juillet 2017, 122 pays ont adopté ce Traité. Conformément à son article 15, il entre en vigueur 90 jours après le dépôt du 50ème instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion. Le Honduras a été ce 50ème opposant catégorique aux armes atomiques. Toutes les puissances nucléaires se sont mises à l’écart de la Conférence d’adoption du Traité et certaines d’entre elles, la France, les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni, lui sont ouvertement hostiles.
Sevmorput, suite et fin, enfin presque
Communiqué n°9 – 11h20
Le porte-conteneurs atomique Sevmorput a jeté l’ancre à 10h20 heure française dans la baie de Néva devant Saint-Pétersbourg avec son hélice amputée de 2 pales, 97 membres d’équipage et techniciens et sans son commandant. Il avait quitté Saint-Pétersbourg à destination de l’Antarctique le 5 octobre 2020 avec une hélice neuve à 4 pales et 5000 tonnes de marchandises diverses destinées à la reconstruction de la station scientifique Vostok. En septembre, il avait déchargé à Saint-Pétersbourg 5000 tonnes de produits de la mer en provenance du Kamtchatka via Mourmansk. La mission prestigieuse du Sevmorput était donc de réussir une première mondiale, la traversée pôle Nord-pôle Sud par un cargo à propulsion nucléaire.
Sevmorput – mise à jour
Communiqué n°8
Après la mobilisation successive des remorqueurs de haute mer Abeille Bourbon et Abeille Liberté, l’Abeille Languedoc elle aussi affrétée par la marine nationale va prendre le relais. Elle est à cette heure en face du Touquet et se dirige vers le cargo atomique russe en avarie pour l’escorter jusqu’à Dunkerque et la limite de séparation des eaux côtières avec la Belgique. Cette surveillance continue et renforcée du Sevmorput est d’autant plus indispensable que le trafic maritime dans la Manche est intense. Sur la carte, figurent en rouge les tankers de produits pétroliers, chimiques et gaziers. Cliquez sur la carte.
Nouvelle position du Sevmorput
Communiqué n°7
Cliquez sur la carte.
L’Abeille Bourbon est le remorqueur de haute mer affrété par la marine nationale pour couvrir le golfe de Gascogne et le large de la Bretagne.
Le Polarstern est un navire de recherches du gouvernement allemand, capable de faire des prélèvements et des analyses en mer de résidus chimiques ou radioactifs.
Les autres remorqueurs ou embarcations spéciales ne sont pas pour l’instant identifiés.