Posts Tagged "bois tropical"

RENNES METROPICALE

19 oct. 1998

L’usage du bois tropical dans la métropole bretonne est intensif. La direction des infrastructures, l’emploie sur les passerelles traversant l’Ille ou la Vilaine, les services de la voierie pour le mobilier urbain et le mobilier de « propreté », la Direction Départementale de l’Equipement pour les murs anti-bruit autour des rocades péri-urbaines.

Les habitants de Rennes disposent d’un maillage dense de grandes surfaces de distribution où du bois tropical débarqué brut dans les ports de Nantes et La Rochelle est vendu après transformation par l’industrie bretonne et vendéenne sous forme de meubles et de menuiseries. La banalisation des bois tropicaux et leur utilisation à contre-emploi témoignent de l’indifférence des techniciens et des consommateurs à l’exploitation des dernières forêts primaires de la Terre.

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La Tour du pillage de la Terre

9 déc. 1997

Retenue par la mairie de Paris, au titre des festivités de l’an 2000, la Tour de la Terre est une insulte définitive aux écologistes. Censée incarner les liens entre les peuples, elle sera le témoignage du pillage des forêts tropicales et boréales et avant tout un instrument de promotion pour le Centre Technique du Bois et de l’Ameublement (CTBA), l’Association Technique Internationale des Bois Tropicaux (ATIBT), la Fédération Française du Commerce du Bois, le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) et le Centre Technique Forestier Tropical. Les concepteurs voudraient y voir un hommage aux peuples du monde à travers une exposition permanente d’échantillons de bois.

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Quimper sur Amazone

21 févr. 1997

La salle de spectacle de Quimper offre en avant-première un spectacle contestable :

L’ipé prévu pour son bardage et pour les emmarchements est importé de l’état de Para au Brésil et arrive dans le port de Nantes en provenance de Belem. Il est exploité en même temps qu’un arbre pourtant officiellement protégé : le mahogany.

C’est le chantier de la Bibliothèque Nationale de France qui a servi de prétexte à la commercialisation de cette nouvelle essence en France.

A l’initiative de Robin de Bois, dès 1992, l’ensemble de la communauté écologiste, y compris les Verts, ont protesté contre ce choix extravagant et non pertinent. L’ipé se révèle extrêmement glissant par temps de pluie et l’esplanade de la Bibliothèque François Mitterrand est désormais affublée du sobriquet “d’esplanade des invalides”, tant les chutes sont nombreuses. Il n’y a aucune plus-value pour le pays d’origine, seulement une diversification des revenus pour les négociants français comme la S.I.B.T. (Société d’Importation des Bois Tropicaux).

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Paris Métropical

19 déc. 1996

Objet : Inauguration de la Bibliothèque Nationale

– Après l’estampillage par Robin des Bois en décembre 1994 de 21 bancs en bois d’Amazonie implantés sur les Champs-Elysées, la ville de Paris a réclamé devant la
14 ème chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris 296.547 francs de dommages et intérêts justifiés par un devis de l’entreprise Decaux, spécialiste européen de l’embrouille et du mobilier urbain.

– Dans le cadre de la campagne de Robin des Bois, les maires de Munich, Francfort, Heidelberg, Cologne, Edimbourg, Manchester, Birmingham, Amsterdam et Bâle ont écrit en été 1995 au maire de Paris pour lui demander de signer une charte sur les restrictions d’utilisation des bois “exotiques” dans les édifices publics. Aucune de ces petites villes européennes n’a reçu de réponse de l’Hôtel de Ville de Paris.

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Paris : la communauté écologiste internationale condamne la TGB

26 mai 1996

Réunis à Paris dans le cadre d’une réunion internationale sur l’exploitation des forêts organisée par le Forest Mouvement Europe, une trentaine d’écologistes représentant des organisations actives, en Australie, en Europe, au Japon, en Afrique et aux Etats-Unis, ont exprimé aujourd’hui dimanche midi leur opposition à l’utilisation abusive des essences tropicales dans l’enceinte de la Très Grande Bibliothèque.

Déployant une banderole dénonçant en 15 langues, dont le enan (nomades de l’île de Bornéo) et 3 dialectes camerounais, ce qu’ils considèrent comme un “abus de bois tropical”, les protestataires ont organisé un sit-in sur l’esplanade de la TGB. Un estampillage IPE – Bois d’Amazonie a été appliqué sur une marche de l’esplanade.

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