La nuit, tous les risques sont gris
Par une ordonnance en date du 28 juin 2001, le Conseil d’Etat a suspendu l’arrêté autorisant les travaux d’extension du Port Autonome du Havre ” Port 2000 ” pour partie des opérations qui nécessitent un déminage et un débombage préalables, jusqu’à la destruction totale des engins de guerre dûment constatée par les autorités compétentes,. Cette ordonnance concerne l’emprise maritime du projet mais aussi dans la continuité une partie de l’emprise terrestre où devrait s’effectuer le creusement des futures darses. Le déminage terrestre doit aussi faire l’objet d’une étude de sécurité pyrotechnique qui n’est pas encore diffusée.
De sombres pratiques pour un déminage nocturne
Si les conditions météorologiques le permettent, le déminage de 4 bombes et 1 mine sera effectué par la Marine Nationale dans la nuit du 5 au 6 septembre. Cette opération, entrant dans le cadre des travaux préliminaires à la construction de “Port 2000” au Havre, serait entachée d’irrégularité au regard du “Plan de sécurité du déminage du secteur sud des installations portuaires du Havre” mis au point par le Service Interministériel Régional des Affaires Civiles et Economiques de Défense et de Protection Civile (SIRACED – PC), et signé par le Préfet Maritime de la Manche et de la mer du Nord, le Préfet de Seine-Maritime, le Maire du Havre, et le Directeur du Port Autonome.
Port 2000 remis à plus tard
Dans une ordonnance rendue le 28 juin 2001, le Conseil d’État a suspendu l’arrêté interpréfectoral autorisant la réalisation de Port 2000. Les travaux ne pourront commencer qu’après le constat dûment effectué par les autorités compétentes de la destruction totale des engins de guerre situés dans l’emprise du projet. C’est dans le cadre d’une requête en référé déposée par l’association Robin des Bois que l’ordonnance du Conseil d’État a été rendue. Elle n’est pas susceptible d’appel.
Port 2000 remis à plus tard
Dans une ordonnance rendue le 28 juin 2001, le Conseil d’État a suspendu l’arrêté interpréfectoral autorisant la réalisation de Port 2000. Les travaux ne pourront commencer qu’après le constat dûment effectué par les autorités compétentes de la destruction totale des engins de guerre situés dans l’emprise du projet. C’est dans le cadre d’une requête en référé déposée par l’association Robin des Bois que l’ordonnance du Conseil d’État a été rendue. Elle n’est pas susceptible d’appel.
Déminage du Port du Havre : l’information et les populations sont barricadées
L’opération de déminage prévue pour le lundi 11 et mardi 12 juin 2001 dans la zone portuaire du Havre est exceptionnelle. L’une des munitions à neutraliser contient 720 kg d’explosifs. Lors de son pétardage en octobre 1999, une munition similaire a déclenché un tremblement de terre de 4,4 sur l’échelle de Richter enregistré par le réseau de surveillance sismique de Strasbourg.
Les bas quartiers résidentiels et balnéaires du Havre sont exposés aux risques pyrotechniques susceptibles de dégrader, de démolir ou de déplacer les biens privés et publics.
Contrairement aux pratiques en vigueur quand des munitions de forte puissance font l’objet de découverte et de neutralisation, les populations ne seront pas évacuées. Elles sont incitées à se barricader chez elles, volets fermés et fenêtres ouvertes. Il est recommandé de se tenir le plus éloigné possible des baies vitrées, nombreuses dans ces immeubles de front de mer.