Corse : la fracture de l’amiante
Plus de 30 ans après la fermeture des carrières, mines et sites de traitement et d’ensachage de Canari, à l’ouest du Cap Corse, le spectacle monumental de la négligence des industriels de l’amiante hypothèque la qualité de vie et l’avenir touristique du Cap Corse et du Golfe de Saint Florent. C’est grâce à l’action commune de l’Union du Peuple Corse (UPC) et de l’association Robin des Bois, en collaboration avec la municipalité de Canari et la communauté de communes du Cap Corse, que le processus de remédiation prend enfin forme, après une première inscription à l’inventaire des sites pollués publié par le Ministère de l’Environnement en janvier 1993.
Corse : la fracture de l’amiante
Plus de 30 ans après la fermeture des carrières, mines et sites de traitement et d’ensachage de Canari, à l’ouest du Cap Corse, le spectacle monumental de la négligence des industriels de l’amiante hypothèque la qualité de vie et l’avenir touristique du Cap Corse et du Golfe de Saint Florent. C’est grâce à l’action commune de l’Union du Peuple Corse (UPC) et de l’association Robin des Bois, en collaboration avec la municipalité de Canari et la communauté de communes du Cap Corse, que le processus de remédiation prend enfin forme, après une première inscription à l’inventaire des sites pollués publié par le Ministère de l’Environnement en janvier 1993.
Canari: la facture de l’amiante
Au début de la semaine prochaine, une réunion capitale pour l’avenir du Cap Corse se tiendra au siège du Comité Permanent Amiante à Paris, en présence de hauts responsables du Ministère de l’Environnement et des sociétés Eternit, Saint-Gobain, Fibrociment et Everit, actionnaires majoritaires de l’ex-Société Minière de l’Amiante qui a exploité entre 1937 et 1965 des carrières et une usine de traitement et conditionnement d’amiante à Canari.
Après avoir déversé 12 millions de tonnes de déchets dans le Golfe de Saint-Florent, négligé les prescriptions réglementaires concernant le travail en milieu amiantifère – 5 dockers du port de Bastia sont morts de cancers provoqués par l’amiante -, les exploitants ont laissé le site dans un état lamentable, exposant les riverains et les occupants à titre précaire de certains locaux industriels aux risques de cancérogénèse et aux glissements de cônes de déchets.
Canari: la facture de l’amiante
Au début de la semaine prochaine, une réunion capitale pour l’avenir du Cap Corse se tiendra au siège du Comité Permanent Amiante à Paris, en présence de hauts responsables du Ministère de l’Environnement et des sociétés Eternit, Saint-Gobain, Fibrociment et Everit, actionnaires majoritaires de l’ex-Société Minière de l’Amiante qui a exploité entre 1937 et 1965 des carrières et une usine de traitement et conditionnement d’amiante à Canari.
Après avoir déversé 12 millions de tonnes de déchets dans le Golfe de Saint-Florent, négligé les prescriptions réglementaires concernant le travail en milieu amiantifère – 5 dockers du port de Bastia sont morts de cancers provoqués par l’amiante -, les exploitants ont laissé le site dans un état lamentable, exposant les riverains et les occupants à titre précaire de certains locaux industriels aux risques de cancérogénèse et aux glissements de cônes de déchets.
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Le stade du goudron
40 000 tonnes de goudron ont été excavées du site et incinérées dans des conditions médiocres, y compris dans des cimenteries. Le goudron avait été oublié par Gaz de France depuis la fermeture de l’usine à gaz du Cornillon en 1957. Le goudron, sous-produit fatal de la distillation du charbon est nocif pour les nappes phréatiques.
Le stade du Megabombus ruderatus
Les cloaques de goudron étaient enfouis à partir de trois mètres de profondeur. La friche du Cornillon avait été recolonisée par des arbustes épineux et fruitiers. Selon André Pouvreaux, directeur du laboratoire de neurobiologie comparée des invertébrés, à Bures-sur-Yvette, le Mégabombus ruderatus, alias le “bourdon des friches”, insecte strictement protégé en Ile-de-France aurait pu être représenté sur la friche du Cornillon. Son rôle pollinisateur est utile aux vergers de la banlieue Nord de Paris. Malgré les assurances de Mr. François Kosciusko-Morizet, aucun inventaire faune-flore n’a été réalisé sur le site. Les bulldozers sont arrivés avant les naturalistes, au mépris total de la loi.