ToutenAsie

19 mai 2011

 

Dernière minute,
Le Probo Koala part à la casse

La livraison numéro 23 d’ « A la casse.com », bulletin d’informations et d’analyses de Robin des Bois sur la démolition des navires est disponible (pdf 57 pages, 3.06 Mo).

Sur 362 navires partis à la casse pendant les 4 premiers mois de l’année, 322 sont partis en Asie ; 122 appartenaient à des armateurs européens et 134 ont été construits en Europe.

Malgré les mauvaises conditions de travail, l’environnement saccagé, la diversité des déchets, le monde de la mer continue de plus belle à échouer sur les plages asiatiques ses cargos désaffectés.

L’Union Européenne et son parlement laissent partir sans réagir les poubelles pétrolières, les car ferries à l’amiante, les navires congélateurs refroidis à l’ammoniaque et au fréon.

L’engagement de la France à encourager le retour en Europe des déchets dangereux extraits des navires démolis au Pakistan, en Inde, au Bangladesh, en Chine, en Turquie reste lettre morte.

« Les armateurs volontaires et responsables » susceptibles de démolir leurs navires dans des chantiers européens et évoqués dans le dernier rapport du Secrétariat Général à la Mer restent exclusivement préoccupés par le cours international des métaux.

Les autorités sud-africaines s’inquiètent de voir passer dans leurs eaux de plus en plus de navires du dernier voyage. Ils se retrouvent régulièrement en difficulté au large des côtes sud-africaines et doivent être secourus. L’Afrique du Sud se plaint de ne pas connaître avec précision l’état du bateau, les matériaux polluants à bord, et le contenu des soutes à carburant. La majorité de ces navires à risques vient d’Europe.

La Convention de Bâle sur les transferts transfrontaliers des déchets n’est pas appliquée.

Le dernier voyage des navires incite à l’utilisation intentionnelle de combustibles pollués.

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L’arrivée du grec Jack D sur la plage de Gadani (Pakistan), 15 avril 2011 © Alex Matevko

En France, Dunkerque, Cherbourg, La Rochelle sont des candidats potentiels à des chantiers respectueux de la réglementation. Bordeaux est enterré, Marseille n’en veut pas. Qu’importe, un chantier sauvage fleurit à Port-Saint-Louis-du-Rhône.

 

 

 

 

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