L’Europe envoie ses déchets au Bangladesh
Le pétrolier tanker simple coque Muadi dont l’armateur est la société française PERENCO est vendu pour démolition au Bangladesh, 695 $ la tonne (soit près de 15 millions de dollars). Construit en 1972, le Muadi (ex-Beatrix Voyager, ex-Chevron Zenith, ex-Afran Zenith, ex-La Nina) a été converti en 1982 en stockage flottant et était jusqu’alors utilisé au large du Congo. Ce type d’activités génère dans les citernes et les canalisations des quantités importantes de sédiments et des accumulations de gaz favorisant au moment de la démolition les explosions meurtrières.
Clemenceau : une campagne qui vaut son pesant d’or
Suite aux réactions parues dans certains journaux à l’exemple de Ouest-France et aux titres aguicheurs comme celui de Libération “Le Clemenceau amianté jusqu’à l’os”, l’association Robin des Bois membre de la commission de concertation sur le démantèlement de la coque Q 790 tient à exprimer son étonnement face aux réactions des représentants de Greenpeace et de l’Andeva. Aucun de ces organismes n’a exigé dans le cadre des réunions que les métrés de matériaux amiantés ou présumés amiantés soient convertis en poids. Ils sont même convenus en parfaite harmonie avec la Marine Nationale que ce n’était pas la bonne méthodologie. Après s’être battus âprement pendant des mois à coups de tonnages, tous les combattants ont estimé tout à coup à partir de mai 2006 et du retour de l’ex-Clemenceau à Brest que la tonne n’était plus la bonne unité de mesure, sans doute parce que chacun redoutait au final de perdre une partie de son argumentaire et la face.
Le Clem à la loupe
L’exercice Clemenceau se poursuit. L’expertise de Veritas a permis de localiser les matériaux résiduels contenant de l’amiante lié ; les premières campagnes de désamiantage visaient à retirer l’amiante libre et accessible. La persistance des matériaux amiantés doit être rapportée à un bâtiment de 265 m de longueur, 51 m de largeur, sur 14 ponts. A l’exception de Robin des Bois, toutes les parties aux réunions d’information et de concertation tenues au Ministère de la Défense à Paris ont accepté dès le début du processus le principe de la quantification des matériaux contenant de l’amiante par métrés et m2 , au détriment des unités de poids.
Le Clem à la loupe
L’exercice Clemenceau se poursuit. L’expertise de Veritas a permis de localiser les matériaux résiduels contenant de l’amiante lié ; les premières campagnes de désamiantage visaient à retirer l’amiante libre et accessible. La persistance des matériaux amiantés doit être rapportée à un bâtiment de 265 m de longueur, 51 m de largeur, sur 14 ponts. A l’exception de Robin des Bois, toutes les parties aux réunions d’information et de concertation tenues au Ministère de la Défense à Paris ont accepté dès le début du processus le principe de la quantification des matériaux contenant de l’amiante par métrés et m2 , au détriment des unités de poids.
Dernière minute ex-Clemenceau
Lors d’une réunion d’information tenue au Ministère de la Défense en fin d’après-midi en présence de représentants de l’association Robin des Bois et de l’Andeva, les informations suivantes ont été données. Un dossier complet sera présenté et publié lors d’une réunion similaire à Brest lundi matin.
L’expertise réalisée par le bureau Véritas a permis de relever à bord de l’ex- Clemenceau la présence de 17,5 km de tuyauterie avec calorifugeage considéré comme amianté, 2,8 km de gaines de ventilation considérées comme amiantées, 2.380m2 de parois isolantes avec de l’amiante projeté, 3.920 m2 de matelas amiantés dans des cloisons coupe-feu, 7.120 m2 de dalles considérées comme amiantées, 44.000 m2 de peinture amiantée. L’ensemble des câbles électriques est considéré comme amianté. L’ensemble des mastics, feutres, joints, brides doit être considéré comme amianté. Il n’est pas possible en l’état de convertir ces chiffres en poids d’amiante pur. Dans aucun des locaux expertisés (soit 95%, 5% restant inaccessibles pour préserver l’intégrité de la coque) il n’a été trouvé d’empoussièrement atmosphérique supérieur aux seuils français réglementaires.