La reine du dégazage à la casse au Bangladesh ?
Selon des informations en provenance de Chittagong, trois porte-conteneurs gérés par des compagnies allemandes viennent d’être proposés à la vente sur le marché de la démolition. Ces trois navires sont la propriété conjointe de KGAL, basée en Allemagne, la plus grosse compagnie européenne de leasing maritime*, filiale d’Allianz et de Dresdner Bank, et de V Ships Allemagne, filiale de V Ships Monaco, le plus gros gestionnaire mondial de navires de commerce.
L’Ankara, le Maersk Brisbane, et le Maersk Barcelona (Maersk est seulement l’affréteur) ont été construits en 1975-1976 en Allemagne, sont motorisés par des turbines à vapeur dont la mise en œuvre nécessite des quantités très importantes d’amiante. Ces trois sisterships ont un poids lège de 15.000 t chacun.
Paranoïa et bateaux fantômes
Depuis novembre 2003, quatre navires américains sont en attente de démantèlement dans le port anglais de Hartlepool. Suite au harcèlement judiciaire de l’organisation Amis de la Terre, ce démantèlement est sans cesse différé. L’association Robin des Bois a toujours déclaré pour sa part que le chantier ABLE UK devait avoir la possibilité d’honorer ses contrats de démolition des navires désaffectés de l’US Navy (Voir les communiqués de presse ” Un espoir pour les navires en fin de vie” du 8 décembre 2003 et “L’autre manière de voir le Clemenceau” du 30 décembre 2005).
L’autre manière de voir le Clemenceau
La Marine Nationale est le premier armateur européen à avoir procédé au désamiantage préalable d’un navire avant de le livrer aux ferrailleurs. Des dizaines de navires car-ferries, pétroliers, paquebots, chimiquiers ont quitté l’Europe en 2005 pour la démolition en Asie et en Turquie, sans dépollution préalable.
Le travail qui a été effectué sur le Clemenceau constitue un 1er pas vers l’assainissement des conditions de démantèlement des bateaux en fin de vie. Au moment de son désarmement, il contenait environ 1.000 t d’amiante. Aujourd’hui, l’épave en renferme environ 100 t. L’amiante a été déposé dans des centres de stockage agréés.
Saint-Malo: 1er rassemblement international des vieux chimiquiers
Deux navires – citernes transportant de l’acide phosphorique sont depuis le 5 janvier 2001 et le 17 janvier 2001 retenus dans le port de Saint-Malo, pour cause de déficiences techniques ou structurelles.
En premier, l’Annamaria pourrait prendre le départ, ce soir, vers 20 heures, à destination d’Aliaga en Turquie où il serait détruit selon les assurances données au Centre de Sécurité des Navires de Saint-Malo. L’armateur norvégien de l’Annamaria préfère envoyer son navire de 25 ans à la casse plutôt que de lui faire subir de coûteuses réparations.