Le Cape Ray arrive en Europe du Nord
Le navire usine de l’US Navy, le Cape Ray, va dans les jours à venir s’engager dans l’Atlantique et le Golfe de Gascogne pour remonter en mer du Nord.
Le Cape Ray transporte 6000 t de déchets chimiques liquides et solides sous-produits par la neutralisation en Méditerranée de 560 t de précurseurs des munitions chimiques syriennes.
La mission du Cape Ray s’est poursuivie du 9 juillet au 18 août. Elle a consisté à diluer les précurseurs du gaz sarin et du gaz moutarde retirés du territoire syrien. Seuls des communiqués laconiques du Pentagone ont ponctué cette campagne maritime de neutralisation. Aucune information détaillée sur les conditions météorologiques, les localisations du navire, les aléas techniques, les rejets atmosphériques n’a été publiée. La neutralisation des armes chimiques syriennes a été, comme leur fabrication, entourée d’un secret absolu.
Élimination des munitions chimiques syriennes (n°5)
Selon l’OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques), la phase la plus complexe de l’élimination des munitions chimiques syriennes vient de se terminer avec le retrait des derniers précurseurs et autres composants chimiques du territoire syrien. Ce premier pas a été continuellement différé en dépit de la bonne connaissance des risques encourus et de la contribution de plusieurs Etats membres de la Convention.
Maintenant la phase 2 va rentrer dans un territoire inconnu. 20 t d’ypérite et 540 t de précurseur du gaz sarin devraient être neutralisées en mer.
Élimination des munitions chimiques syriennes (n°4)
Depuis le début de l’année, 2 navires de commerce errent dans les eaux internationales de la Méditerranée orientale. Leurs positions exactes sont tenues secrètes. L’Ark Futura est un roulier de 180 m de long. Il bat pavillon danois. Son équipage est composé de marins de plusieurs nationalités. Le Taiko est un roulier de 262 m de long. Il bat le pavillon bis norvégien. Les rouliers sont des sortes de garage. En cas de collision ou d’incendie, ils sont très vulnérables et coulent rapidement.
Inventaire des déchets de guerre Régions Atlantique-Manche, 1er janvier 2008-31 décembre 2013
Inventaire des déchets de guerre
Régions Atlantique-Manche
1er janvier 2008 – 31 décembre 2013
Spécial commémoration du D-Day
Juin 2014
Sommaire
Introduction
Quelques munitions de l’inventaire
Risques sanitaires et environnementaux
Inventaires des déchets de guerre du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2013 avec leurs cartographies:
Élimination des munitions chimiques syriennes (n°3)
Le navire américain Cape Ray se dirige vers la mer Méditerranée.
Sa mission est de détruire les substances prioritaires composant les munitions chimiques syriennes. Les seuls essais en mer du système mobile de neutralisation des armes chimiques ont été réalisés avec de l’eau.
Le scénario du Cape Ray a été mis en place « pour éviter d’avoir à déposer les substances chimiques sur un territoire quelconque où nous aurions eu à composer avec le contexte politique et environnemental et à se conformer à des lois nationales ». Telle est la déclaration début janvier du Sous-Secrétaire d’Etat à la Défense des Etats-Unis, Monsieur Frank Kendall.
Élimination des munitions chimiques syriennes (n°2)
Neutraliser les munitions chimiques syriennes sur le Cape Ray, un cargo transformé en plateforme industrielle et positionné dans les eaux internationales permettra de s’affranchir des réglementations nationales.
Cette première mondiale ferait de la haute mer une zone franche libérée de tout contrôle démocratique et des contraintes environnementales et sociales. L’OIAC et les Etats-Unis disent que 500 tonnes de munitions chimiques syriennes seront traitées en mer en quelques semaines alors que la fin du programme de destruction des munitions chimiques américaines est prévue pour 2023. Sur terre, les Etats-Unis espèrent traiter 3.100 tonnes en 10 ans. En mer, ils sont sûrs d’en traiter 500 tonnes en 4 semaines.
Elimination des munitions chimiques syriennes
Mise à jour le 3 janvier – 10h15
Le traitement des substances chimiques syriennes à bord du navire américain Cape Ray est une solution par défaut. Elle fait suite au refus des pays d’Europe du Nord de traiter directement les précurseurs des munitions chimiques dans des installations dédiées (*). Cette opération en haute mer consacrerait l’industrialisation de l’océan mondial.
Comment la France gère-t-elle les munitions chimiques anciennes ?
Mise à jour :
Un arrêté ministériel du 14 octobre 2013 autorise la société ASTRIUM à construire l’usine SECOIA à Mailly-le-Camp.
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Robin des Bois travaille depuis 13 ans sur les déchets de guerre dont les munitions chimiques. Il est utile aujourd’hui de faire le point sur la doctrine et les pratiques de la France au regard de la Convention internationale sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction, dite Convention sur les armes chimiques. Les munitions chimiques principales à détruire sur le territoire français sont à base de phosgène et de chloropicrine, d’ypérite et de chlorobenzène, de tétrachlorure de zinc, d’arsenic et de cyanure.
L’EUROPE, Prix Nobel de la guerre !
L’armistice du 11 novembre 1918 a mis fin à la Première Guerre mondiale. 94 ans après, le Nord de la France porte les conséquences environnementales du conflit. La Première Guerre mondiale est d’actualité. Dans certaines régions et au premier rang le Nord de la France, les sols, les sous-sols et les eaux souterraines sont des décharges de la guerre.
Pour la première fois à l’échelle d’un territoire, le lien est établi entre une pollution de l’eau distribuée aux populations et les composants des munitions. Les sels de perchlorate ont été abondamment utilisés en tant qu’explosifs dans les obus. Ils sont aujourd’hui détectés en quantité supérieure aux seuils préconisés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – ANSES. 544 communes sont concernées dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais.
Les nouveaux risques pyrotechniques de Toulouse
La France a été le théâtre de trois guerres modernes, 1870, 14-18, 39-45. Les belligérants ont fabriqué, utilisé, stocké, transporté ou abandonné des quantités incalculables de munitions encore actives dans les sols, sous-sols, rivières et mers.
Les matériels de guerre enfouis dans la terre sont un danger mortel pour les travailleurs et les populations. Ils exposent l’environnement à des risques méconnus ou occultés par les élus locaux, les services de l’Etat, les architectes et les urbanistes.