Pollution en Côte d’Ivoire – note d’information n° 1
Pollution en Côte d’Ivoire – note d’information n° 1
1) Sur le droit applicable aux résidus de cargaison ou déchets d’exploitation des navires:
Les résidus de cargaison pompés le 19 ou le 20 août à Abidjan dans les cuves du Probo Koala ne sont pas redevables de la convention de Bâle qui oblige théoriquement le pays exportateur de déchets et le pays importateur à établir un dossier bilatéral prouvant que le premier n’a pas les moyens techniques de traiter les déchets et que le second a les moyens techniques disponibles ou encore que les déchets exportés sont valorisables par le pays importateur. La convention de Bâle dans son texte fondateur exclut de son périmètre les déchets générés par l’exploitation des navires.
Citron lave plus blanc
Le Centre International de Traitement des Ordures Nocives, Citron SA, occupe depuis quelques années dans le port du Havre une zone dite UX réservée aux installations polluantes et marquée par des activités industrielles superposées où les point zéro et la traçabilité des responsabilités sont impossibles ou difficiles à réaliser. Cette zone UX fait partie de l’écosystème de l’estuaire de la Seine et utilise pour ses rejets liquides le grand canal maritime du Havre, une voie d’eau industrielle et maritime qui pourrait aussi s’appeler le grand dépotoir. Robin des Bois s’intéresse à l’évolution de cette zone depuis 1985.
La mondialisation des moustiques
L’Aedes albopictus responsable de l’épidémie dite de chikungunya à la Réunion a été observé pour la première fois en métropole en octobre 1999 dans le stock d’une entreprise de recyclage de pneus usés et importés. L’espèce s’est reproduite sur place. Stockés à ciel ouvert, les pneus collectent les eaux de pluie, et les conservent. Ces matrices liquides sont ensuite enrichies par des matières organiques comme les feuilles. L’Aedes albopictus s’est adapté très facilement à ces gîtes larvaires artificiels plus vrais que nature. Pondus sur les parois internes des pneus, les œufs voyagent à travers le monde dans le cadre d’un commerce international, proliférant, et à plus d’un titre nuisible. La mondialisation des pneus hors d’usage aboutit à la mondialisation des moustiques et des risques sanitaires. Dès 1998, l’Agence nationale pour la démoustication et la gestion des espaces naturels démoustiqués (ADEGE) a été sollicitée par le Ministère de la Santé qui souhaitait la mise en place d’une stratégie de défense sur l’ensemble du territoire métropolitain.
L’Age du Faire radioactif
L’explosion survenue chez Ecomet près de la centrale nucléaire de Sosnovy-Bor en Russie éclaire une fois de plus les dangers de la 2ème fusion des métaux contaminés par la radioactivité, et la diversité des pratiques et réglementations en vigueur dans ce domaine très spécial du recyclage. Des informations très intéressantes sur Ecomet sont rassemblées dès 1999 dans le numéro 33 de la Flèche, journal de Robin des Bois (cliquez ici pour accéder à l’article). Elles proviennent des déclarations orales et écrites des représentants d’Ecomet au cours de plusieurs colloques internationaux dont celui organisé par la Société Française d’Energie Nucléaire en mars 1998 à Avignon. Plusieurs experts des autorités de tutelle de l’énergie nucléaire en France, au Japon, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et de la Communauté Européenne ont participé à l’organisation et aux débats de ce colloque. Le discours d’Ecomet n’a pas provoqué chez eux d’émotions ou de questions particulières.
Génération pneus
Partout. Dans les ornières, les lisières, les clairières, les fermes, les délaissés, les parcs, les rivières, les ZNIEFF, les trous, la mer, gisent des pneus abandonnés et débraillés.
Transporteurs internationaux d’insectes, incubateurs de larves, imprenables gîtes à carnassiers, il leur arrive de brûler sous l’effet des hasards et des malveillances et de se conduire alors comme des soufrières artificielles jusqu’à l’interminable consomption des fumerolles métalliques et toxiques. Les pneus usés polluent le paysage, l’atmosphère, les sous-sols et les eaux.
Les A.O.C. extra-terrestres
Faut-il légiférer pour empêcher les élus de s’occuper d’écologie ?
Après les détecteurs de fumées obligatoires dans tous les lieux de résidence sans que soient pris en compte les risques domestiques de la radioactivité (1 détecteur = 15.000 becquerels de sous-produits de fission), voici la sacralisation des Appellations d’Origine Contrôlée, coco de Paimpol, noix de Grenoble, chasselas de Moissac, kyrielle des fromages et poulet de Bresse. Il s’agit selon l’amendement du Sénat raccroché à la loi d’orientation agricole d’interdire, à compter du 1er janvier 2006, toute activité de stockage de déchets dangereux dans les aires de production d’origine contrôlée.
Galerie des horreurs au Havre
Le Centre International de Traitement des Ordures Nocives (CITRON) s’est installé en 1997 sur la zone portuaire du Havre. L’arrivée de cet établissement spécialisé dans le traitement et la valorisation des déchets contenant des métaux lourds a été favorisée et saluée par la ville du Havre, le Port Autonome du Havre -PAH-, le Conseil Régional de Haute-Normandie. Des fonds européens, des organismes régionaux comme Normandie Développement, Le Havre Développement, la Datar ont aussi contribué à l’implantation de Citron, de même que M. Antoine Rufenacht, maire du Havre, qui selon des documents de presse émis par l’entreprise “ a permis à Citron de trouver un partenaire industriel en Normandie ”. “ La société GEC Alsthom a soutenu cette implantation dans le cadre de la réindustrialisation de la région Havraise ”.
Un fiasco électronique et écologique
En Loire-Atlantique prospère un site de regroupement et de “défabrication” d’équipements électroniques en fin de vie. Les arrivages de Minitel, de téléviseurs, et autres machines grises à écran ou à cartouches s’accélèrent, en conformité avec les directives européennes et la réglementation française sur les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et s’accumulent à ciel ouvert.
A Issé, le Cedre (Compagnie Européenne De Recyclage Electronique) stocke sur terre battue ou dans des bâtiments ouverts à la pluie des lots de PEFV (Produits Electroniques en Fin de Vie) intègres ou désossés. Ces déchets dangereux contiennent du plomb, du cadmium, des terres rares toxiques, voire très faiblement radioactives, du chrome, du mercure, des PCB, et des plastiques imprégnés de retardateurs de flammes comme le brome.
Du pognon, pas des ballons
Sujet : lâcher de ballons.
Suite au communiqué de Robin des Bois sur les lâchers de ballons, “le ciel n’est pas une décharge”.
L’association demande aux municipalités et aux préfectures d’interdire les lâchers de ballons ” porteurs d’espoir ” qui sont organisés samedi dans le cadre du téléthon. Cette demande s’applique particulièrement aux communes littorales. En fait d’être porteurs d’espoir, les ballons explosés ou dégonflés retombent en mer, s’ajoutent aux déchets de plastiques et sont susceptibles de nuire par ingestion aux oiseaux, aux poissons et aux mammifères marins.
Du pognon, pas des ballons
Sujet : lâcher de ballons.
Suite au communiqué de Robin des Bois sur les lâchers de ballons, “le ciel n’est pas une décharge”.
L’association demande aux municipalités et aux préfectures d’interdire les lâchers de ballons ” porteurs d’espoir ” qui sont organisés samedi dans le cadre du téléthon. Cette demande s’applique particulièrement aux communes littorales. En fait d’être porteurs d’espoir, les ballons explosés ou dégonflés retombent en mer, s’ajoutent aux déchets de plastiques et sont susceptibles de nuire par ingestion aux oiseaux, aux poissons et aux mammifères marins.