Jeux de dupes en Seine – suite
Les épreuves du triathlon paralympique sont programmées dimanche 1er septembre en partie dans une Seine souillée par les bactéries fécales et les polluants chimiques. La World Triathlon qui n’hésite pas à plonger ses affiliés dans un des fleuves les plus pollués de l’Union européenne est une société à but non lucratif basée à Lausanne en Suisse. Elle est aussi turbide et opaque que les eaux de la Seine.
Jeux de dupes en Seine
Mise à jour 30 juillet 2024 – 14h30. PCB, plomb, HAP, PFAS, E-coli + orages: Robin des Bois demande l’annulation des épreuves de triathlon et de natation marathon dans la Seine à Paris. Les athlètes ne sont pas des cobayes condamnés aux travaux forcés.
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Les exhibitions aquatiques de Mme Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques, et de Mme Hidalgo, maire de Paris, témoignent d’un accommodement de la classe politique avec les pollutions chimiques persistantes. Elles encouragent le grand public à en faire autant au mépris de la sécurité et de la santé. Les déclarations de certains athlètes convoqués dans la Seine pour les épreuves du triathlon les 30 et 31 juillet et le 5 août sur 1,5 km et de natation marathon les 8 et 9 août sur 10 km sont inquiétantes. Ils se disent habitués à plonger dans les eaux sales et à boire des tasses d’eaux polluées. Ils sont jetés dans les eaux troubles de la Seine par les fédérations sportives et le Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Note d’informations n°2 sur le rapport PFAS
Le rapport “Analyse des risques de présence de per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans l’environnement” (1) enfin publié le 14 avril 2023 dit que le sujet des pesticides potentiellement concernés est très mal documenté “ce qui justifierait la mise en place d’une enquête auprès des fabricants”. Robin des Bois remarque d’ores et déjà que l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) dans son document sur la restriction des utilisations des PFAS (2) et en particulier dans l’Annexe (3) cite dans les catégories Biocides et Pesticides 49 substances actives approuvées par l’Union européenne et couvertes par la définition actuelle des PFAS (listes ci-dessous). Pour les pesticides, l’ECHA estime à 5479 tonnes par an la quantité de PFAS utilisée chaque année dans l’Union européenne. L’interdiction des PFAS dans les pesticides reviendrait à retirer du marché 200 produits, ce qui n’est pas à ce stade préconisé par l’ECHA.
Le rapport PFAS enfin libéré
Le rapport “Analyse des risques de présence de per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans l’environnement” vient d’être publié sur le site de l’IGEDD (Inspection Générale de l’Environnement et du Développement Durable). Ce rapport est finalisé depuis le mois de décembre 2022 et Robin des Bois en a demandé à plusieurs reprises la publication.
PFAS – Robin des Bois demande la publication du rapport commandé par Mme Pompili
Par courrier de ce jour (cf. ci-dessous), Robin des Bois a demandé au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, M. Béchu, la publication immédiate du rapport sur les PFAS (substances per et polyfluoroalkylées) commandé le 8 février 2022 par Mme Pompili, alors ministre en exercice, au Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (devenu IGEDD). La lettre de mission est en lien (pdf).
Abeilles et Néonicotinoïdes
L’Union européenne a interdit en 2018 l’usage des néonicotinoïdes dans tous les pays-membres. La Cour de justice de l’Union européenne le 19 janvier 2023 a jugé illégales les dérogations à cette interdiction telles qu’elles étaient jusqu’alors autorisées par le ministère de l’Agriculture en France.
L’imposture de la betterave
V2
La Confédération Générale des planteurs de Betteraves, la FNSEA, l’Institut Technique de la Betterave et le Syndicat national des fabricants de sucre ont convaincu le gouvernement et les députés de la république sucrière française de réintroduire par la force de la loi les néonicotinoïdes dits néonics ou encore néoniqueurs sur les centaines de milliers d’hectares de la surface betteravière française et dans les nappes d’eau sous-jacentes. Les craintes de l’Union Nationale de l’Apiculture Française ont été balayées.
Charlie Hebdo et Robin des Bois
A lire dans Charlie Hebdo, des articles rédigés par Jacky Bonnemains, directeur de Robin des Bois:
Dans le Charlie Hebdo du 12 août 2020 (pdf), un article sur la catastrophe de Beyrouth, un autre sur l’exportation de déchets bretons et un troisième sur les damnés de la marine marchande. Pour illustrer ce dernier article, il convient de préciser que le commandant indien du Wakashio qui s’est échoué sur l’Ile Maurice le 25 juillet était à bord depuis 8 mois et que deux autres membres de l’équipage étaient à bord depuis plus d’un an, sans aucune possibilité de toucher terre à cause des mesures de confinement Covid-19 en vigueur dans tous les ports d’escale du navire. Une version non confirmée sur les causes de l’accident évoque une soirée d’anniversaire à bord et la nécessité de se rapprocher de la côte pour capter le wifi et pour pouvoir passer des appels vidéo ou téléphoniques via l’Internet avec les familles.
Le retour au sol d’un virus exotique
Les boues sont les résidus liquides des Stations de Traitement des Eaux Usées (STEU) comme les mâchefers sont les résidus solides de l’incinération des déchets.
L’arrêté du 30 avril 2020 (1) pris sous la responsabilité des ministères de l’Agriculture, de la Santé et de l’Ecologie autorise pendant la période Covid-19 l’épandage des boues sur les sols agricoles et en forêt sous réserve qu’elles soient hygiénisées.
La double peine pour les boues d’épandage
Les STEU (Stations de Traitement des Eaux Usées) dégrillent, dessablent, déshuilent, décantent, aèrent, clarifient, rejettent de la sous-eau dans les rivières et les eaux côtières et accumulent les boues dans des bassins. Les boues sont les déchets des STEU. Depuis janvier 2020, les 21.474 STEU urbaines et rurales ont produit environ 3 millions de tonnes de boues brutes soit environ 300.000 tonnes de boues en matières sèches. 70% sont par habitude, par économie, par amnésie, vouées à l’épandage sur les champs nus, les terres maraîchères et les prairies en élevage laitier. Avril est le mois de l’épandage des boues et du “retour au sol” des particules de plomb et autres Eléments-Traces Métalliques, des PCB, des bromés, des dioxines, des résidus d’anti-dépresseurs et de produits de bricolage et d’hygiène corporelle. Les seuils de polluants admissibles sont fixés par l’arrêté du 8 janvier 1998. Les ONG et les agriculteurs réclament à cor et à cri la refonte de cet arrêté. Les seuils doivent être abaissés en fonction des nouvelles connaissances et les polluants émergents doivent être pris en compte.