19 organisations demandent le gel des subventions et des installations de l’offshore éolien ainsi que l’organisation d’une Conférence
La multiplication des projets d’usines éoliennes offshore au long du littoral de la mer du Nord à la Méditerranée inquiète à plusieurs titres les marins, les pêcheurs professionnels, les populations riveraines, les naturalistes. Les fondements financiers et économiques de cette option énergétique sont douteux aux yeux de nombreux experts et d’une grande partie de l’opinion publique. L’offshore éolien tente de s’imposer avec les mêmes méthodes et la même absence de débat démocratique, technique et financier que le nucléaire dans les années 70-80 ou aujourd’hui l’éolien terrestre invasif. Une simple concertation régionale pour décider des endroits où des éoliennes seront implantées est totalement insuffisante. Il faut préalablement s’assurer que l’option éolienne offshore est globalement pertinente d’un point de vue environnemental, énergétique et financier. Il s’agit d’une orientation majeure engageant à long terme la France, les paysages, la biodiversité et le domaine maritime.
Ezadeen, la bétaillère à migrants
Le pire est arrivé. Les trafiquants ont utilisé une bétaillère pour transporter hommes, femmes et enfants. L’Ezadeen était attendu dans le port de Sète, premier port européen exportateur de bétail vivant. Sète a failli être importateur d’hommes survivants. Comme le Blue Sky M et l’East Sea, l’Ezadeen est une vieille barcasse, il a 49 ans et 254 déficiences ont été relevées par les inspecteurs maritimes entre 2004 et 2014 en Méditerranée et en Mer Noire. Le cargo initialement dédié au transport de marchandises générales a été converti en bétaillère en 2010. Sa feuille de route indique qu’il est un habitué du port de Beyrouth et du port syrien de Tartous.
Réfugiés à bord du Blue Sky M
Le Blue Sky M (ex-Bushra Pride, ex- Jorund, ex-Seefalke) a été lancé en 1976. Entre 1998 et 2002, il était exploité en Europe du Nord et avait fait escale en France (Bordeaux, 5 déficiences). Depuis 2007, il naviguait exclusivement en Méditerranée et en Mer Noire. Entre juin 2007 et avril 2014, il a été inspecté 20 fois dans les ports roumains, grecs, russes, georgiens, libanais et turcs et 115 déficiences avaient été relevées. Le dernier propriétaire connu est Fairway Navigation LTD établi à Constantza, Roumanie.
Déchets nucléaires et risques maritimes
Le cargo Parida vient d’être victime d’un début d’incendie au nord de l’Ecosse. Il a dérivé vers une plateforme pétrolière qui a dû être évacuée. Le Parida a été remorqué. Il est aujourd’hui en attente de diagnostic et de réparation au large du port écossais de Cromarty.
Le Parida en est à son 19ème voyage entre le site nucléaire en cours de démantèlement de Dounreay en Ecosse et le port d’Anvers en Belgique. Le Parida en est aussi à sa 35ème déficience depuis janvier 2013. Le début d’incendie en mer du Nord sur le cargo danois n’a rien d’étonnant. Il a été contrôlé à Bremerhaven, Allemagne, en janvier 2013 et détenu à quai pendant 9 jours (24 déficiences). Rebelote 4 mois plus tard à Anvers (5 déficiences). Réplique à Amsterdam le 3 mars 2014 (6 déficiences).
Le Cape Ray arrive en Europe du Nord
Le navire usine de l’US Navy, le Cape Ray, va dans les jours à venir s’engager dans l’Atlantique et le Golfe de Gascogne pour remonter en mer du Nord.
Le Cape Ray transporte 6000 t de déchets chimiques liquides et solides sous-produits par la neutralisation en Méditerranée de 560 t de précurseurs des munitions chimiques syriennes.
La mission du Cape Ray s’est poursuivie du 9 juillet au 18 août. Elle a consisté à diluer les précurseurs du gaz sarin et du gaz moutarde retirés du territoire syrien. Seuls des communiqués laconiques du Pentagone ont ponctué cette campagne maritime de neutralisation. Aucune information détaillée sur les conditions météorologiques, les localisations du navire, les aléas techniques, les rejets atmosphériques n’a été publiée. La neutralisation des armes chimiques syriennes a été, comme leur fabrication, entourée d’un secret absolu.
Non au Discordia
Objet : remorquage du Costa Concordia vers Gênes
Robin des Bois salue la prouesse de l’opération Concordia. L’ONG pense que le remorquage de l’épave est possible avec un minimum de risques. Robin des Bois est aussi conforté dans son appréciation positive par la destination finale décidée en dernier ressort par le président du conseil des ministres italien Matteo Renzi. Gênes a été un centre de démolition des navires en fin de vie et c’est parmi toutes les options évoquées depuis un an celle qui est la plus logique et qui présente le plus de garanties sur la bonne fin du démantèlement du Concordia.
Élimination des munitions chimiques syriennes (n°5)
Selon l’OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques), la phase la plus complexe de l’élimination des munitions chimiques syriennes vient de se terminer avec le retrait des derniers précurseurs et autres composants chimiques du territoire syrien. Ce premier pas a été continuellement différé en dépit de la bonne connaissance des risques encourus et de la contribution de plusieurs Etats membres de la Convention.
Maintenant la phase 2 va rentrer dans un territoire inconnu. 20 t d’ypérite et 540 t de précurseur du gaz sarin devraient être neutralisées en mer.
Élimination des munitions chimiques syriennes (n°4)
Depuis le début de l’année, 2 navires de commerce errent dans les eaux internationales de la Méditerranée orientale. Leurs positions exactes sont tenues secrètes. L’Ark Futura est un roulier de 180 m de long. Il bat pavillon danois. Son équipage est composé de marins de plusieurs nationalités. Le Taiko est un roulier de 262 m de long. Il bat le pavillon bis norvégien. Les rouliers sont des sortes de garage. En cas de collision ou d’incendie, ils sont très vulnérables et coulent rapidement.
L’horizon et les plages du D-Day menacés par une zone industrielle
La zone industrielle maritime occupera 50 km2 et sera hérissée par 75 monstres d’acier et de matériaux composites non recyclables de 150 m d’envergure. Ils culmineront à 180 m au dessus de la mer. Les fonds marins seront percés par les pieux de fondation. Les sédiments marins seront occupés par un fouillis de câbles électriques. Chaque machine pèsera au minimum 1500 tonnes. Aucune éolienne de ce type et de cette puissance, 6 Mw, n’a prouvé en condition réelle sa capacité de résistance et de productivité.
Le poker venteur
Assises Nationales des Energies Marines Renouvelables. 8-9-10 avril. Cherbourg.
Nous avons dégradé le littoral. Allons nous maintenant transformer la mer côtière en zone industrielle ?
Les éoliennes offshore font couler beaucoup d’encre, de promesses incertaines et de risques certains pour la biodiversité, les activités de pêche et la sécurité maritime.
La fuite en avant des faiseurs de miracles débouche sur le gigantisme.
A peine l’Haliade 150 d’Alstom est elle implantée à terre sur un site pilote en bord de Loire que des usines de production sont promises à Cherbourg et à Saint Nazaire, que des milliers d’emplois virtuels sont créés et que 288 monstres marins de 175 m de haut et 150 m de diamètre s’imposent en baie de Seine, en face de Fécamp et de Saint-Nazaire.