Brest, tous aux abris
Clôture du « One Ocean Summit »
Le lundi 28 juillet 1947, l’Ocean Liberty est à quai. Il vient de New York. Il est chargé de 3100 tonnes de nitrate d’ammonium. Un départ de feu est signalé à 12h25. Des remorqueurs l’éloignent du port de commerce et de la ville. A 17h25, il explose et projette des milliers de débris incandescents. Brest, en reconstruction après la Deuxième Guerre Mondiale, est ravagée. Le bilan humain est de 26 morts et de centaines de blessés. Si le navire et sa cargaison dangereuse n’avaient pas été éloignés à temps du cœur de la ville portuaire, c’était Beyrouth avant l’heure.
Calmez-vous Madame la Mer, ça va bien se passer
One « One Ocean Summit »
A Brest, à Bruxelles, à New York, dans le monde entier, tous les Copains des COPs et des Sommets vous le disent en chœur, le cœur sur la main.
Vos merlans on va en faire du rimmel et du pâté, vos abysses on va les désalguer avant de les dézinguer, on va tout étiqueter et mettre ça dans les musées, vos vents on va les capter et les vendre au watt sur le marché, on vous reversera le millionième de ce qu’on va gagner, le CO2 on va le planquer sous vos dessous, quand il s’échappera comme un feu follet il tuera les baleines, ces grosses vaches qui viennent s’échouer chez nous comme si elles regrettaient d’être chez vous, les falaises on va les fissurer et faire tomber la craie pour vous amender, avec les EPR on va vous réchauffer de quelques degrés et vous aussi, ce n’est que justice, vous passerez des hivers douillets, calmez-vous Madame ça va bien se passer
Faits d’hiver en Arctique
Une vague de froid s’abat sur l’Arctique. Au moins 8 cargos sont pris par les glaces. Ils espéraient passer librement grâce au réchauffement climatique.
Le cargo atomique reprend du service
Le porte-conteneurs russe Sevmorput à propulsion atomique qui avait perdu la moitié de son hélice l’année dernière alors qu’il se dirigeait sur l’Antarctique vient de quitter Saint-Pétersbourg. Il transporte 1400 tonnes de pièces détachées destinées à la centrale nucléaire de Rooppur au Bangladesh. Les colis lourds seront débarqués à Vladivostok puis transférés sur un navire conventionnel à destination du Bangladesh. Le Sevmorput empruntera la route maritime du nord-est. Selon le communiqué d’Atomflot, filiale de Rosatom, « l’équipage est prêt pour la tâche à accomplir, les caractéristiques techniques du navire lui permettront de parcourir toute la route sans l’aide d’un brise-glace. » « La livraison en temps opportun des équipements et des matériaux des centrales nucléaires en construction est déterminante pour la réalisation de nos projets dans les délais et les coûts fixés. » Le trajet Saint-Pétersbourg-Vladivostok devrait durer 25 jours.
La centrale nucléaire de Rooppur est en construction depuis 2013. Elle se compose de 2 réacteurs VVER de 1200 mégawatts. Rooppur-1 devrait fonctionner à partir de 2023, Rooppur-2 à partir de 2024.
Inquiétudes au sujet de l’ex-Deep One
Mise à jour du 4 octobre 2021 en lien
Mise à jour du 8 octobre 2021 en lien
Oubliez le Deep One, pavillon Saint-Kitts-et-Nevis, ex-Odeep One, pavillon Panama ! Retenez maintenant le Lotus, pavillon Gabon appartenant à une certaine Seaeco Global Pte Ltd née le 17 août 2021 dont la raison sociale est la construction et la réparation de navires ainsi que le commerce de gros de marchandises diverses. S’agit-il pour la Seaeco de négocier au mieux les palettes de lotions hydroalcooliques périmées qui traînent à bord de sa propriété ?
Sur le front de l’anti-éolien offshore
Après Caen le 19 juin 2021 (reportage ici), Robin des Bois a participé aux rassemblements du Havre et de Cherbourg aux côtés des marins-pêcheurs. Ils ont pour la plupart enquillé après une nuit de travail en mer une journée de manifestation pour dire non aux éoliennes offshore et à la destruction du milieu marin. Une partie des positions de Robin des Bois contre la filière éolienne depuis 2004 et nos commentaires lors des enquêtes publiques de 2015 à Saint-Nazaire, Courseulles-sur-Mer et Fécamp sont disponibles dans la rubrique “Usines offshore“. Reportage.
Soutien aux manifestations des pêcheurs professionnels à Cherbourg et au Havre demain 24 septembre 2021
Les eaux côtières sont au cœur de la productivité marine. Elles abritent les nourriceries, les frayères et les nurseries des poissons et hébergent dans leurs fonds des populations captives de crustacés, de mollusques et d’autres communautés benthiques.
55 jours de fuite
Depuis qu’il est arrivé au large du Sri Lanka le 27 août, l’ex panaméen Odeep One devenu le Deep One sous pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis est un navire en divagation. Il erre dans l’océan Indien, alternant les caps vers l’est, l’ouest, le nord, le sud et les dérives. Son propriétaire ne semble plus savoir quoi faire de lui. Le Deep One ne quitte pas les eaux internationales. A l’heure actuelle, sa destination théorique est Singapour. En mer depuis 55 jours, il a parcouru près de 10.000 km.
La boîte de Pandore des nitrates d’ammonium
Le nitrate d’ammonium for Peace est partout dans les granges, les coopératives, sur les routes, sur les rails, sur mer et dans les ports. Se détacher de l’engrais azoté bon marché à base de nitrate d’ammonium apparaît pour la filière agricole française plus difficile que de se séparer des glyphosates.
Entre janvier et juin 2021, Robin des Bois a relevé 15 incendies dans des établissements agricoles impliquant des engrais à base de nitrate d’ammonium. Les engrais étaient stockés dans les mêmes hangars que des pneus, du foin, des hydrocarbures, de la paille, des produits phytosanitaires.
Odeep One – Communiqué n°4
L’évadé de Sète est attendu demain vers midi à Port Saïd, entrée du canal de Suez. Selon la base de données officielle Equasis mise à jour le 27 juillet 2021, l’Odeep One est sans pavillon, sans société de classification, sans référent à terre pour la gestion de la sécurité. Il dit se diriger vers Colombo (Sri Lanka).
Selon Marine Traffic, l’Odeep One s’appelle désormais le Deep One et bat depuis le 16 juillet 2021 le pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis.