Cirques itinérants et cirques aquatiques
Les mesures « envisagées » par la ministre de l’Ecologie sont trop floues pour susciter de la part de Robin des Bois un cri de victoire. Ce sera pour plus tard, quand les textes réglementaires paraîtront au Journal Officiel et que des précisions seront connues par exemple sur la notion de cirque itinérant et sur la liste exacte des animaux sauvages que cette catégorie de cirque ne pourra pas exploiter.
Le numéro 27 de « A la Trace » a retracé l’étonnante et scandaleuse tentative d’exportation hors de l’Union Européenne de tigres délaissés par les cirques promis à la fermeture ou à la faillite en Italie. A l’occasion d’autres éditions de « A la Trace » et d’investigations en France, Robin des Bois a constaté et rapporté que des fauves ou des animaux sauvages moins spectaculaires issus du monde du cirque étaient au piquet dans des terrains vagues ou échoués dans des enclos sans eau et sans nourriture et sans autre abris que des vieilles remorques. Les effets secondaires des mesures positives envisagées doivent être dès maintenant identifiés et déjoués par les services de l’Etat. Des cirques risquent de se débarrasser de leurs animaux sauvages en confiant à des courtiers le soin de les vendre dans les pays où l’exhibition commerciale est encore autorisée ou à des particuliers amateurs d’exotisme ne disposant pas des infrastructures, de la compétence et de la patience nécessaires. Dans le cas des hippopotames, des éléphants, des tigres et des rhinocéros, les animaux pourraient aussi être destinés à l’abattage et à l’exploitation illégale et lucrative de leurs ivoires, de leurs peaux, de leurs dents, de leurs cornes.
Charlie Hebdo et Robin des Bois
A lire dans Charlie Hebdo, des articles rédigés par Jacky Bonnemains, directeur de Robin des Bois:
Dans le Charlie Hebdo du 12 août 2020 (pdf), un article sur la catastrophe de Beyrouth, un autre sur l’exportation de déchets bretons et un troisième sur les damnés de la marine marchande. Pour illustrer ce dernier article, il convient de préciser que le commandant indien du Wakashio qui s’est échoué sur l’Ile Maurice le 25 juillet était à bord depuis 8 mois et que deux autres membres de l’équipage étaient à bord depuis plus d’un an, sans aucune possibilité de toucher terre à cause des mesures de confinement Covid-19 en vigueur dans tous les ports d’escale du navire. Une version non confirmée sur les causes de l’accident évoque une soirée d’anniversaire à bord et la nécessité de se rapprocher de la côte pour capter le wifi et pour pouvoir passer des appels vidéo ou téléphoniques via l’Internet avec les familles.
« A la Trace » n°27 – le bulletin de la défaunation
“A la Trace” n°27
Le bulletin de la défaunation
773 évènements du 1er octobre au 31 décembre 2019
460 sources
132 pages, 9,5 Mo (pdf)
Les orangs-outans vont toujours au tapis
Les orangs-outans sont terrassés par l’huile de palme, par les incendies de défrichage et par les représailles des petits et gros producteurs. Les sauveteurs ne savent plus où donner de la tête et pendant ces mois de cendres et de disette pour les orangs-outans adultes ou bébés, le fabriquant de Nutella pose en costard avec un grand sourire à la une : « On sort encore plus fort de la crise Covid-19. Pendant le confinement on a tous pâtissé avec du Nutella ». Les orangs-outans en pâtissent gravement. Cf. pages 66 à 68.
Les maux de mer
Navires-poubelles
D’une main, l’Union Européenne les bannit de ses ports parce qu’ils sont des dangers publics, de l’autre elle leur permet de poursuivre leur carrière en Méditerranée orientale, en mer Noire, au Maghreb ou dans des mers lointaines. Parmi les facilitateurs de ce double jeu tragique pour les équipages et portant préjudice à l’environnement, il y a 7 sociétés de classification basées en Grèce, sur l’île de Chypre, en Bulgarie et au Royaume-Uni (1).
Covid-19 : un léopard se confine dans un ex-tanker français
Profitant de la suspension des activités pour cause de Covid-19 sur les chantiers de démolition de la baie d’Alang, Etat du Gujarat, Inde, un léopard s’est introduit dans la coque à moitié débitée du King Kong 1, ex-Conkouati, un tanker transformé en stockage flottant de 325 m de long. Le léopard a été repéré par un vigile du chantier n°153 dans la nuit du samedi 25 avril.
Pangolin + Covid-19 – “A la Trace” Hors-Série
“A la Trace”
Le bulletin de la défaunation
Hors-Série Covid-19
25 pages, 8,3 Mo
– Rapport préliminaire des impacts de la pandémie de Covid-19 sur la faune sauvage terrestre et marine.
– Le trafic de pangolins ante Covid-19 du 1er octobre au 31 décembre 2019 et post Covid-19 du 1er janvier au 31 mars 2020. Avec cartographies.
« A la Trace » n°26 – le bulletin de la défaunation
“A la Trace” n°26
Le bulletin de la défaunation
739 évènements du 1er juillet au 30 septembre 2019
470 sources d’information
116 pages, 13 Mo
Des requins passagers clandestins
Le Shen Gang Shun 1, un thonier chinois de 49 mètres de long s’est échoué à 8h20, le samedi 21 mars sur l’atoll d’Arutua, archipel des Tuamotu en Polynésie française à la suite d’une erreur de navigation manifeste. Les 36 membres de l’équipage ont été évacués dans des conditions difficiles par un hélicoptère Dauphin mobilisé par le Haut Commissariat de la République française en Polynésie.
Pangolin, le business continue
Saisie le 31 mars 2020 à Port Kelang, Malaisie, de 6,16 tonnes d’écailles de pangolins d’une valeur estimée à 17,9 millions d’US$ soit 2900 US$/kg. La destination finale ne pouvait être que la Chine. La contrebande faunique se dirige toujours vers le pays le plus demandeur et le plus offrant (cf. « Atlas du Business des Espèces menacées » de Robin des Bois, publié aux éditions Arthaud en octobre 2019).
Animaux sauvages et risques sanitaires
Rien ne prouve à ce stade que le nouveau coronavirus provienne de l’étalage et de la consommation d’animaux sauvages dans la ville de Wuhan. Cependant, dans la République Populaire de Chine, les douanes et la police informent régulièrement et depuis plusieurs années les populations des risques sanitaires multiples induits par le trafic et la consommation de viande et d’autres parties d’animaux sauvages. Quand il s’agit de contrebande d’espèces menacées d’extinction, les autorités chinoises insistent aussi sur les dommages infligés à la biodiversité. Ci-dessous, quelques extraits du bulletin d’information et d’analyses sur le braconnage et la contrebande d’espèces menacées « A la Trace » de Robin des Bois.