Piles : la farce cachée
Suite du communiqué Piles : la face cachée 19 décembre 2002
Contrairement à ce qui était écrit dans le 1er communiqué, l’ADEME n’a pas financièrement aidé le recycleur de piles en faillite ZIMAVAL. Elle s’est consacrée pour ZIMAVAL, comme pour les autres recycleurs, à évaluer les procédés, à définir des conditions acceptables de stockage, et à synthétiser les données relatives à la mise sur le marché, la collecte, la valorisation et l’élimination des piles. Par souci de protection du secret industriel, les données particulières à chaque site ne seront pas dévoilées dans les rapports annuels de l’Observatoire des Piles et Accumulateurs. Cette confidentialité des chiffres et bilans-matière permet aux industriels de retarder l’éclatement de la vérité, de dissimuler les difficultés financières et techniques d’une filière à la dérive, dangereuse pour l’environnement et la santé dans les domaines des émissions atmosphériques et liquides.
Des risques à la trappe (et des gros)
Objet: projet de loi sur la prévention des risques technologiques et naturels
Soumis ce matin au Conseil des Ministres, le projet de loi renforçant la prévention des risques technologiques et naturels présente des avancées par rapport aux treize versions antérieures consécutives à la catastrophe de la plate-forme chimique de Toulouse. Mais, malgré les suggestions des spécialistes et le préambule de la directive européenne dite Seveso II, des lacunes subsistent dans l’inventaire des sites, ou regroupements de sites exposés à des risques majeurs.
Des risques à la trappe (et des gros)
Objet: projet de loi sur la prévention des risques technologiques et naturels
Soumis ce matin au Conseil des Ministres, le projet de loi renforçant la prévention des risques technologiques et naturels présente des avancées par rapport aux treize versions antérieures consécutives à la catastrophe de la plate-forme chimique de Toulouse. Mais, malgré les suggestions des spécialistes et le préambule de la directive européenne dite Seveso II, des lacunes subsistent dans l’inventaire des sites, ou regroupements de sites exposés à des risques majeurs.
Les boulettes de Polmar
Sur le site internet du ministère de l’Ecologie, tout est net depuis le 17 décembre. Sur le terrain, tout est vague face à la menace des résidus du Prestige, à court et à long terme. Les côtes espagnoles voisines, en Pays Basque et dans les Asturies, luttent contre l’invasion des boulettes et des galettes rejetées sur les rochers, les plages et les hauts de plages au gré des marées. Les boulettes s’infiltrent et s’enfoncent. La récupération est laborieuse, parfois réalisée par tamisage avec les moyens du bord. En France, dans la continuité du littoral, aucune benne n’est prépositionnée en haut de plage, un seul site de regroupement des déchets est en cours de construction, à Mouguerre près de Bayonne. Il est implanté à deux mètres d’un pipeline d’hydrocarbures, et bordé par deux fossés de collecte qui se jettent dans l’Adour. A quelques kilomètres, sur le port de Bayonne, les déchets-ventouse de la marée noire du Capetan Tsanniz attendent depuis cinq ans un traitement hypothétique sous des bâches arrachées.
Piles: la face cachée
Dans la hotte du Père Noël cette année, de plus en plus de jouets à pile et les cadeaux empoisonnés de l’entreprise ZIMAVAL: 3500 tonnes de piles et de déchets entassés dans la prairie autour de l’usine, dans des big-bags et à ciel ouvert (voir photos ci-jointes); la liquidation judiciaire; des clients bernés: 300 communes, la FNAC, Boulanger, Nature et Découvertes, Surcouf… Tel est le bilan d’une “entreprise leader” dans le recyclage des piles et accumulateurs. Après un an de pseudo-activité, grâce à l’aide financière de l’ADEME, de l’Europe, de l’ANVAR, des collectivités locales, ZIMAVAL, établie à Falaise dans le Calvados, va fermer, laissant sur le tapis des piles venues du monde entier notamment de Taiwan; son directeur déclarait avec compassion en 2001 que la prestation était demandée par un pays qui n’a pas les moyens techniques de traiter les piles. Il ajoutait que “la COGÉMA ne fait pas autre chose en retraitant les déchets radioactifs du Japon”. La filière hydrométallurgique mise au point par ZIMAVAL n’a jamais fonctionné. Elle a pourtant reçu les prix Life environnement 1999 (Union Européenne), Anvar 1999, Ester d’Or 1998 (Technopole de Limoges) et les éloges de plusieurs associations environnementales. Seul a fonctionné dans cette usine un service commercial hyperperformant qui a capté les marchés et les lots de piles et qui a fait payer les prestations de services aux différents clients avant même que le procédé soit opérationnel. Le discours du directeur général de ZIMAVAL a su convaincre les services de l’État, désireux, sous la pression des différents ministères et de l’opinion publique, de développer le recyclage des piles sans prendre en compte le principe de précaution.
Déchets sans frontières
La Corogne
Trois ans après le naufrage de l’Erika, l’Europe et ses Etats-membres n’ont toujours pas de plan de gestion des conséquences à terre des catastrophes maritimes. Comme la France en 1999, l’Espagne face à la marée noire du Prestige improvise depuis plusieurs semaines, se reposant sur les autorités de Galice, les pêcheurs et la population. Les déchets collectés en mer et sur le littoral sont rassemblés dans tous les contenants possibles : bennes, bacs à ordures, fûts, seaux, sacs plastiques, big-bags. Les sites de stockages intermédiaires et lourds n’ont pas été présélectionnés et préparés. Les filières de traitement fiables et non-polluantes sont encore à découvrir. Les Galiciens et les Basques évitent cependant de décaper les plages au bulldozer et tamisent pour séparer le fuel du sable, ce qui contribue à limiter le volume de déchets et l’érosion du trait de côte.
Erika / Prestige : les causes, les effets, les leçons
A la suite de la conférence de presse qui s’est tenue le 16 décembre 2002 dans les locaux de l’association Robin des Bois, à laquelle participaient: les Amis de la Terre, Le Collectif Anti-Marées Noires de Saint-Nazaire, France Nature Environnement, Greenpeace, Keep it Blue, Robin des Bois et Surfrider Foundation Europe, nous vous prions de trouver ci-joint un compte rendu des interventions des associations présentes.
Robin des Bois
Robin des Bois demande que soit dressée le long de la façade atlantique une liste de ports-refuges et baies afin que tout navire de transport de matières dangereuses en avarie puisse être mis en sécurité. Robin des Bois constate qu’une petite corporation de récupérateurs de bateaux sous-normes pollue le milieu maritime. Ainsi, Gerry Ventouris, Directeur d’Agean Shipping Management dans le port du Pirée est connu de Robin des Bois depuis 1999. Il a alors acheté l’ex-Kifangondo rebaptisé Tango-D. Il est aujourd’hui propriétaire du Byzantio, un pétrolier âgé de plus de 25 ans comme le Prestige. Il fait profession de racheter des bateaux endommagés ou considérés comme perte totale avant de les gérer pour son propre compte ou pour le compte de ses sociétés filiales, il lui arrive aussi de les revendre. Ce genre de pratique doit être interdite pour les citoyens européens. Robin des Bois demande la sortie de flotte immédiate de tous les pétroliers âgés de plus de 25 ans et la mise en oeuvre d’un chantier naval de dépollution, déconstruction et recyclage des navires en Europe du Nord. L’absence de ce type d’installation facilite la fuite des bateaux poubelles vers l’océan indien et l’Asie. D’autre part, en matière de sécurité, les risques de sur-accidents maritimes sur les autoroutes maritimes sont comparables aux risques de sur-accidents sur les autoroutes routières. Enfin, Robin des Bois note que dans un deuxième temps, la collecte des déchets sur les plages ou sur le littoral en Galice s’améliore, avec cependant beaucoup d’hétérogénéité. Des problèmes sont apparus: les stockages intermédiaires, le transport par camion et les sites lourds.
Erika / Prestige : les causes, les effets, les leçons
A la suite de la conférence de presse qui s’est tenue le 16 décembre 2002 dans les locaux de l’association Robin des Bois, à laquelle participaient: les Amis de la Terre, Le Collectif Anti-Marées Noires de Saint-Nazaire, France Nature Environnement, Greenpeace, Keep it Blue, Robin des Bois et Surfrider Foundation Europe, nous vous prions de trouver ci-joint un compte rendu des interventions des associations présentes.
Le Byzantio doit aller à la casse
Le port de Rotterdam a laissé partir un vieux pétrolier vide à simple coque désormais dans l’incapacité de transporter du fuel lourd en Europe. Le Byzantio et ses homologues vont se concentrer dans des mers et des ports moins surveillés qu’en Europe. Sa fuite vers Singapour est porteuse de naufrages pour l’avenir. L’exportation des vieux pétroliers vers l’Asie ou l’Afrique s’assimile à l’exportation des camions et des voitures recalés aux contrôles techniques en vigueur en Europe.
Miam Miam l’espèce menacée d’extinction
Les fautes de mauvais goût se réchauffent d’année en année. Depuis une semaine, le réseau des abribus de la RATP expose aux Parisiens et aux visiteurs étrangers l’égérie de la République baignant dans une coupe pleine de caviar. Cette nouvelle promotion d’une conserve d’œufs est tout à fait mal placée. Les esturgeons sont menacés d’extinction. Leurs populations en mer Caspienne ont diminué de 90% en 20 ans. Depuis le 1er avril 1998, le commerce international légal est soumis à des délivrances de permis d’exportation et d’importation. La vente du caviar représente une manne pour les trafiquants et leur entourage. Le commerce légal est estimé à 100 millions de dollars américains par an, le commerce illégal à 10 fois plus. L’habitat des esturgeons est perturbé et pollué par les exploitations de pétrole et de gaz, les rejets des fleuves et les nombreuses friches industrielles toxiques et désaffectées.