Départ des déchets de haute activité : le plus tôt possible et le plus court possible

22 févr. 1995

Les déchets vitrifiés représentent 3% de la masse des combustibles irradiés et 99 % de leur radioactivité selon la Cogema. Autant pour la sécurité de l’équipage que pour réduire les risques de pollution de la mer par naufrage ou collision, la route maritime doit être la plus courte possible et emprunter le canal de Panama. Depuis quinze ans, Panama accepte le transit de bateaux amenant les combustibles irradiés à Cherbourg. Aujourd’hui, les “protestations” contre le retour au Japon des déchets nucléaires émanent pour l’essentiel des pays qui hébergent des pavillons de complaisance et mettent en péril constant la sécurité des marins, des ports et de l’océan mondial en autorisant la navigation de bateaux sous-normes servis par des équipages inorganisés et souvent réduits à l’esclavage. C’est ainsi que les Philippines, Saint-Vincent et Grenadines, Antigua et Barbuda, le Honduras partagent et relaient les inquiétudes des trois organisations hostiles au retour au Japon des déchets nucléaires : Citizen’s Nuclear Information Center (Tokyo), Nuclear Control Institute (Washington) et Greenpeace.

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Retour des déchets au Japon : le plus tôt sera le mieux

15 févr. 1995

Cherbourg

Les contrats de retraitement des combustibles irradiés exportés en France par l’Allemagne, le Japon, la Suisse, la Hollande, la Belgique stipulent que les déchets doivent être renvoyés aux pays d’origine au plus tard le 31 décembre 1995. A cet effet, une unité de déstockage des déchets a été construite dans l’enceinte de l’usine de la Hague entre novembre 1992 et février 1994.

En décembre 1990, dans le cadre du Rapport sur la gestion des déchets nucléaires à haute activité de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, M. Mandil, Directeur Général de l’Energie et des Matières Premières au Ministère de l’Industrie répondait ainsi à une question du représentant de Robin des Bois “Les contrats prévoient très clairement le retour de l’ensemble des déchets dans le pays d’origine, et ce sans condition, c’est-à-dire que ce retour n’est pas subordonné à la mise en place effective d’un éventuel site de stockage souterrain dans le pays d’origine. Le pays d’origine doit se débrouiller avec les déchets et les premiers retours devraient débuter en 1994”.

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Cherbourg : silence on prend des risques !

7 févr. 1995

Depuis le début du mois, des munitions, des obus, des charges explosives convergent sur Cherbourg, par camion, par bateau et par centaines de tonnes pour être embarqués demain matin sur l’Elizabeth Boyd, au moment même où le Chantenay, bateau de la Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation viendra débarquer un “colis” dans le port militaire.

On peut apprécier que simultanément la Marine Nationale organise dans la rade un exercice de récupération de fûts toxiques mais on peut s’alarmer aussi du transit par le centre de la Communauté urbaine de Cherbourg et du stockage dans la zone portuaire civile de 500 tonnes d’explosifs divers, présentant des risques d’explosions en masse avec effet de projection, de feu, de fumée, de chaleur et de bruit.

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Robin des Bois contre la Mairie de Paris

30 janv. 1995

Objet : Procès du bois tropical à Paris

Le 16 décembre 1994, l’association Robin des Bois procédait à l’estampillage des bancs installés sur l’avenue des Champs-Elysées. Deux estampilles étaient apposées sur chaque banc : “Bois d’Amazonie” et “Propriété des indiens”. Partis de l’Arc de Triomphe, les militants de Robin des Bois étaient interpellés au bas de l’avenue des Champs-Elysées.

Le 2 février 1995, le Président de Robin des Bois est cité à comparaître “pour avoir dégradé 21 bancs en bois de la Mairie de Paris, destinés à l’utilité publique… ”

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Penhir : Un bateau humanitaire pour l’Algérie ?

5 janv. 1995

M.N. Compagnie Morbihannaise de Navigation
Certains bateaux de cette discrète compagnie sont affrétés par le Ministère de la Défense. Ils sont chargés de contribuer à la logistique des armées françaises pré positionnées dans le monde, et particulièrement en Afrique. Les bateaux de la M.N. ont été récemment remarqués dans des pays acheteurs d’armes à la France (Pakistan et Turquie). En juillet 1994, quelques jours après l’assassinat en rade du port algérien de Djendjen de sept marins italiens du Lucina, la M.N. a envoyé trois de ses bateaux en Algérie, au moment même où d’autres armateurs français inquiets de la dégradation des conditions de sécurité renonçaient au marché algérien.

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