Voyage de l’Akatsuki Maru : Greenpeace et Robin des Bois dans l’arsenal
Quatre militants des organisations écologistes Robin des Bois et Greenpeace se sont introduits en canoës dans l’arsenal de Cherbourg jusqu’à la grue flottante qui devrait servir au chargement de 1,5 tonne de plutonium à destination du Japon. Ils ont déployé un symbole radioactif et sont restés en place jusqu’à l’intervention des forces de l’ordre. Les canoës ont été arraisonnés et les 4 antinucléaires sont en état d’arrestation.
Par cette action, Robin des Bois et Greenpeace rappellent leur détermination à obtenir l’annulation du transport du plutonium dont la date prévue a déjà été repoussée deux fois.
Plutonic
1,7 T de plutonium sur un bateau construit en 1980 et retapé par les japonais. Avant d’être embarqué sur le port de Cherbourg, le plutonium réparti sur 17 camions, traversera La Hague et l’agglomération de Cherbourg.
Le voyage par mer pourra durer plusieurs mois puisque le Plutonic a une autonomie de 100 jours.
La Cogéma prétend que “l’itinéraire confidentiel” sera “exempt de risques naturels”.
Ce n’est pas à vous, cherbourgeois, qu’on fera croire que la mer est télécommandable. Tout peut arriver. Le Titanic, réputé invincible a fait naufrage en avril 1912, 3 jours après avoir quitté Cherbourg.
Amoco Cadiz, Kharg V, Haven : le trio infernal
Le Haven, construit en 1973, est le sister-ship de l’Amoco Cadiz, naufragé en Bretagne le 16 mars 1978. Il a été construit dans le même chantier espagnol, d’après les mêmes plans.
Comme le Kharg V, victime d’une explosion dans la nuit du 19 décembre 1989 et responsable d’une marée noire au large des côtes marocaines, le Haven est un éclopé de la guerre Iran-Irak.
Marée noire : Kharg II
L’association Robin des Bois demande aux affaires maritimes du Havre de retenir à quai le Kharg II appartenant au même armateur que le Kharg V.
Arrivé à Antifer vendredi, le Kharg II décharge 271.500 tonnes de brut iranien.
Il a plusieurs fois été sanctionné à Rotterdam pour défaut de maintenance.
Ce pétrolier de 285.000 tonnes a subi 3 attaques pendant la guerre du Golfe et comme tous les bateaux iraniens, il n’est pas assujetti aux conventions maritimes internationales.
“Il est déjà incroyable dans les circonstances actuelles d’avoir laissé entrer dans le port du Havre cette bombe flottante, il serait encore plus incroyable de le laisser partir comme prévu dans la nuit de lundi à mardi” déclare-t-on au siège de l’association.
Marée noire du Kharg V : S.O.S. et embargo
Remorquer l’épave jusqu’au Cap-Vert, c’est exporter 250.000 tonnes de déchets vers le Tiers-Monde. C’est aussi parier sur la dislocation du navire et sa disparition en haute mer au large de l’Afrique. C’est en effet la “meilleure solution” pour l’Europe.
L’association de protection de l’Homme et de l’environnement Robin des Bois prie l’Espagne d’accepter que le convoi maritime se mette à l’abri des Iles Canaries afin que le transbordement du pétrole se fasse vite et dans les meilleures conditions techniques possibles.
Marée noire : le terrorisme iranien
L’Iran n’a pas ratifié la Convention Internationale pour la Sauvegarde de la Vie Humaine en Mer (SOLAS) entrée en vigueur en 1980. Il n’est pas signataire non plus de la Convention Internationale pour la Prévention de la Pollution par les Hydrocarbures (MARPOL).
Les conventions SOLAS et MARPOL sont les deux instruments juridiques et techniques fondamentaux mis en place par l’Organisation Maritime Internationale (OMI).
La flotte pétrolière iranienne n’est donc pas assujettie aux contraintes techniques et morales des conventions maritimes internationales. C’est un cas unique au monde.
La Flèche n°7
journal de Robin des Bois – octobre 1988 (3.40 Mo)
La Flèche n°6
journal de Robin des Bois – juin 1988 (2.08 Mo)
– Des combustibles irradiés sur les ferries de la Sealink page 8/9