Brest, tous aux abris
Clôture du « One Ocean Summit »
Le lundi 28 juillet 1947, l’Ocean Liberty est à quai. Il vient de New York. Il est chargé de 3100 tonnes de nitrate d’ammonium. Un départ de feu est signalé à 12h25. Des remorqueurs l’éloignent du port de commerce et de la ville. A 17h25, il explose et projette des milliers de débris incandescents. Brest, en reconstruction après la Deuxième Guerre Mondiale, est ravagée. Le bilan humain est de 26 morts et de centaines de blessés. Si le navire et sa cargaison dangereuse n’avaient pas été éloignés à temps du cœur de la ville portuaire, c’était Beyrouth avant l’heure.
Faits d’hiver en Arctique
Une vague de froid s’abat sur l’Arctique. Au moins 8 cargos sont pris par les glaces. Ils espéraient passer librement grâce au réchauffement climatique.
Le cargo atomique reprend du service
Le porte-conteneurs russe Sevmorput à propulsion atomique qui avait perdu la moitié de son hélice l’année dernière alors qu’il se dirigeait sur l’Antarctique vient de quitter Saint-Pétersbourg. Il transporte 1400 tonnes de pièces détachées destinées à la centrale nucléaire de Rooppur au Bangladesh. Les colis lourds seront débarqués à Vladivostok puis transférés sur un navire conventionnel à destination du Bangladesh. Le Sevmorput empruntera la route maritime du nord-est. Selon le communiqué d’Atomflot, filiale de Rosatom, « l’équipage est prêt pour la tâche à accomplir, les caractéristiques techniques du navire lui permettront de parcourir toute la route sans l’aide d’un brise-glace. » « La livraison en temps opportun des équipements et des matériaux des centrales nucléaires en construction est déterminante pour la réalisation de nos projets dans les délais et les coûts fixés. » Le trajet Saint-Pétersbourg-Vladivostok devrait durer 25 jours.
La centrale nucléaire de Rooppur est en construction depuis 2013. Elle se compose de 2 réacteurs VVER de 1200 mégawatts. Rooppur-1 devrait fonctionner à partir de 2023, Rooppur-2 à partir de 2024.
Inquiétudes au sujet de l’ex-Deep One
Mise à jour du 4 octobre 2021 en lien
Mise à jour du 8 octobre 2021 en lien
Oubliez le Deep One, pavillon Saint-Kitts-et-Nevis, ex-Odeep One, pavillon Panama ! Retenez maintenant le Lotus, pavillon Gabon appartenant à une certaine Seaeco Global Pte Ltd née le 17 août 2021 dont la raison sociale est la construction et la réparation de navires ainsi que le commerce de gros de marchandises diverses. S’agit-il pour la Seaeco de négocier au mieux les palettes de lotions hydroalcooliques périmées qui traînent à bord de sa propriété ?
55 jours de fuite
Depuis qu’il est arrivé au large du Sri Lanka le 27 août, l’ex panaméen Odeep One devenu le Deep One sous pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis est un navire en divagation. Il erre dans l’océan Indien, alternant les caps vers l’est, l’ouest, le nord, le sud et les dérives. Son propriétaire ne semble plus savoir quoi faire de lui. Le Deep One ne quitte pas les eaux internationales. A l’heure actuelle, sa destination théorique est Singapour. En mer depuis 55 jours, il a parcouru près de 10.000 km.
La boîte de Pandore des nitrates d’ammonium
Le nitrate d’ammonium for Peace est partout dans les granges, les coopératives, sur les routes, sur les rails, sur mer et dans les ports. Se détacher de l’engrais azoté bon marché à base de nitrate d’ammonium apparaît pour la filière agricole française plus difficile que de se séparer des glyphosates.
Entre janvier et juin 2021, Robin des Bois a relevé 15 incendies dans des établissements agricoles impliquant des engrais à base de nitrate d’ammonium. Les engrais étaient stockés dans les mêmes hangars que des pneus, du foin, des hydrocarbures, de la paille, des produits phytosanitaires.
Odeep One – Communiqué n°4
L’évadé de Sète est attendu demain vers midi à Port Saïd, entrée du canal de Suez. Selon la base de données officielle Equasis mise à jour le 27 juillet 2021, l’Odeep One est sans pavillon, sans société de classification, sans référent à terre pour la gestion de la sécurité. Il dit se diriger vers Colombo (Sri Lanka).
Selon Marine Traffic, l’Odeep One s’appelle désormais le Deep One et bat depuis le 16 juillet 2021 le pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis.
Odeep One – Communiqué n°3
30 juillet 2021. 14 h
Il s’avère que les autorités maltaises ont elles aussi laissé filer l’Odeep One et qu’il fait route vers la Méditerranée orientale avec la perspective de traverser le canal de Suez pour rejoindre l’Océan Indien. Robin des Bois vient d’envoyer un message à l’autorité du Canal de Suez en lui recommandant d’interdire l’accès au canal de l’Odeep One. La trajectoire du fuyard sera régulièrement mise à jour sur la page Facebook de Robin des Bois.
Sète-Colombo : la folle cavale de l’Odeep One
30 juillet 2021- 9h.
Le navire vétuste ciblé par le Mémorandum de Paris sur le contrôle des navires par l’Etat du Port s’est échappé de Sète le vendredi 23 juillet avec la complicité du port. L’Odeep One a provoqué dans sa fuite 2 pollutions par hydrocarbures dans les bassins du port et à la sortie du chenal. Le Centre de Sécurité des Navires (CSN) basé à Sète n’a pas été informé de ce départ. Hier 29 juillet, l’Odeep One a souté dans les eaux territoriales de Malte et se dirige maintenant sur Colombo (Sri Lanka). Le suivi attentif de la trajectoire de l’Odeep One entre Sète et Malte par Robin des Bois et d’autres spécialistes a démontré qu’il se heurte à des problèmes mécaniques. Sa vitesse moyenne est de 5 à 6 nœuds avec des phases à un ou 2 nœuds.
Un navire poubelle se fait la malle à Sète
L’Odeep One, 190 m de long, immobilisé dans le port de Sète depuis novembre 2019, a quitté le port comme un voleur après avoir acquis le pavillon sous normes de Saint-Kitts-et-Nevis.
Le centre de sécurité des navires de Sète n’a pas été informé de ce départ. Il avait pourtant prévenu le consignataire et l’armateur qu’une inspection à bord était obligatoire avant tout mouvement du navire ciblé par le Mémorandum de Paris sur le contrôle des navires par l’Etat du Port. L’Odeep One est à cette heure au sud de la Sardaigne, il se dirige vers Malte à petite vitesse. Sa destination finale est sans doute la casse en Turquie. La dernière inspection de l’Odeep One date d’octobre 2019 à Nowy Port en Pologne. Il venait de sortir pour réparation d’un chantier de Gdansk. L’histoire de l’Odeep One est résumée dans le n°61 de «A la Casse» publié en novembre 2020 sous le titre « Le cimetière maritime de Sète » qui englobe les cas du Rio Tagus et de l’Odeep One (en lien).