Monsieur Bricolage en Baie de Seine
Du jamais vu, plus de 80 navires de commerce dont une douzaine de pétroliers et chimiquiers et une quinzaine de porte-conteneurs se sont abrités dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 novembre 2023 en baie de Seine dans la zone refuge dite de Tatihou ou de Saint-Vaast-la-Hougue connue par les armateurs et les commandants du monde entier. Ils étaient déjà une quarantaine de navires mercredi à 14h.
Plus de 1000 marins de toutes nationalités ont bénéficié de ce havre d’accalmie. 17 pavillons internationaux étaient représentés. La plupart des navires étaient au mouillage, quelques-uns étaient en dérive contrôlée à proximité immédiate de l’usine offshore en projet et en début de construction.
Les soulèvements de la mer
L’océan Atlantique et la Méditerranée sont des grands mutilés de guerre. Dans leur fonds sont tapis des milliers d’armes non explosées larguées pendant les deux dernières guerres mondiales ou délibérément rejetées après. Les pays belligérants ont consacré dans le passé et le présent des moyens dérisoires et intermittents pour se débarrasser des munitions immergées.
Les baleines lui doivent beaucoup / Le rorqual des falaises n’émettra plus
Le biologiste américain Roger Payne n’est plus. C’était en quelque sorte un bluesman des dessous marins et l’impresario des baleines et des cachalots. Il les a fait sortir de l’eau en répandant à la surface de la Terre leurs complaintes, leurs clics, leurs messages tribaux suraigus comme du Björk, bas comme des barytons ou télégraphiques comme du Kraftverk. Il est mort à Woodstock (USA).
Echouage d’un rorqual commun à Veules-les-Roses – point de situation
14h00
Sous l’autorité du préfet de la Seine-Maritime, en liaison avec d’autres parties prenantes comme la préfecture maritime, la Direction Départementale de la Protection des Populations, l’observatoire Pelagis et la gendarmerie, un scénario aléatoire est désormais sélectionné.
Echouages de baleines – lettre ouverte au préfet de Seine-Maritime
Monsieur le préfet,
Après l’échouage d’un rorqual commun (Balaenoptera physalus) de 19 m de long pesant environ 30 t sur une plage de galets à quelques dizaines de mètres des falaises de craie de Veules-les-Roses, il nous paraît indispensable, malgré les difficultés d’accès, de procéder dans les meilleurs délais à l’enlèvement et à l’autopsie de la carcasse. Sa décomposition sur place induirait à terme des risques bactériologiques en particulier pour les usagers du littoral. D’autre part, si la carcasse était remobilisée par les prochaines grandes marées, elle provoquerait des risques pour la sécurité nautique et on ne peut pas exclure dans cette hypothèse que la carcasse ou des morceaux de la carcasse s’introduisent dans les canaux d’aspiration des eaux de refroidissement et dans les tambours filtrants des stations de pompage des centrales atomiques de Paluel et de Penly.
Sortie de route
La loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables telle qu’elle est soumise au vote cet après-midi à l’Assemblée nationale est plus qu’un excès de vitesse, c’est une conduite en état d’ivresse énergétique, sans radar, sans flash et sans retrait. Elle simplifie le code de conduite en roulant sur la biodiversité. Ceux qui crient au casse-cou sont traités d’irresponsables. Et ce n’est qu’un début. Le gouvernement appuie aussi sur le champignon nucléaire. Le projet de loi relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes va être, dans les semaines qui viennent, examiné en procédure accélérée par le Sénat et l’Assemblée nationale.
Le mal en mer
En avant-première de la visite du Président de la République dans le parc industriel offshore de Saint-Nazaire, vous trouverez ci-dessous 2 articles de presse régionale en date du 22 septembre 2015 et l’article intitulé “L’énergie du désespoir” publié le 31 août 2022 dans Charlie Hebdo et écrit par Jacky Bonnemains, l’une des voix de Robin des Bois.
Les casse-cous de l’éolien offshore
Hier, pendant la réunion du Conseil Maritime de Façade Manche Est-Mer du Nord, il a été à demi-mot reconnu par le Préfet maritime et sur insistance de Robin des Bois que le Saipem 7000 dans son état actuel ne sera pas pour des raisons de sécurité dédié à l’installation des fondations gravitaires du parc éolien offshore au large de Fécamp et d’Etretat, dans la mer de la Manche par 25 à 35 mètres de fond.
L’horizon est notre avenir, ne le gaspillons pas !
(30 juillet 2020)
Nous, fous des falaises, des criques, des grèves,
peintres des vagues, des brouillards, des horizons sombres, radieux, illuminés,
sous la neige, sous la pluie, sous les arcs-en-ciel, sous l’étonnement des pêcheurs et des ramasseurs d’algues,
sommes consternés de savoir nos sujets émerveillés aujourd’hui présents dans les musées du monde entier sous la menace de l’industrie éolienne démesurément verticale et dévoreuse de fonds, fâcheuse et faucheuse de la mer et de nos rêves.
Calmez-vous Madame la Mer, ça va bien se passer
One « One Ocean Summit »
A Brest, à Bruxelles, à New York, dans le monde entier, tous les Copains des COPs et des Sommets vous le disent en chœur, le cœur sur la main.
Vos merlans on va en faire du rimmel et du pâté, vos abysses on va les désalguer avant de les dézinguer, on va tout étiqueter et mettre ça dans les musées, vos vents on va les capter et les vendre au watt sur le marché, on vous reversera le millionième de ce qu’on va gagner, le CO2 on va le planquer sous vos dessous, quand il s’échappera comme un feu follet il tuera les baleines, ces grosses vaches qui viennent s’échouer chez nous comme si elles regrettaient d’être chez vous, les falaises on va les fissurer et faire tomber la craie pour vous amender, avec les EPR on va vous réchauffer de quelques degrés et vous aussi, ce n’est que justice, vous passerez des hivers douillets, calmez-vous Madame ça va bien se passer