Animaux

Non aux abattages inutiles

6 mars 2001

Après l’abattage de précaution économique de 500.000 bovins de plus de 30 mois considérés comme bien portant, le ministère de l’agriculture, soutenu par les syndicats agricoles, s’attaque avec la légitimité et les moyens du bourreau aux ovins, en inventant le délit de sale gueule. Il suffit d’avoir vaguement côtoyé ou pu côtoyer un Anglais pour en être la victime immédiate.

Seringues, décharges électriques, pistolets “Matador”, coups de pied, la vindicte et l’arsenal vétérinaires sont sans limites, comme la confusion des mots et les bêlements ministériels sur ce trop fameux “principe de précaution”, définitivement fourvoyé et, nous l’espérons, mis en quarantaine par les responsables des mouvements écologistes. Sur le théâtre de guerre, la “quarantaine”, ex – observatoire des maladies humaines et animales, est désormais un abattage systématique improvisé, mais il ne faut pas désespérer: les brebis et béliers ne sont pas bêtement tués, ils sont “euthanasiés” pour leur bien et leur éviter de tomber malade. De quoi?
D’une maladie qui passe et se soigne avec des applications dans la bouche -et non dans la “gueule”- et sous les sabots de lotions désinfectantes, il a été fait en quelques jours une peste oppressante et manipulée.

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La vache qui pleure

28 févr. 2001

A l’initiative du gouvernement français, l’abattage de 450.000 vaches âgées de plus de 30 mois est en cours. Cette mesure de “destruction”, selon les termes employés par les spécialistes de la tuerie animale, est destinée à assainir le marché économique, sans rapport avec l’assainissement sanitaire du cheptel. Les autorités françaises donnent aux vaches le statut du chou-fleur breton ou des pêches de la vallée du Rhône, régulièrement retirés du marché et jetés dans des décharges improbables. Il n’est pas sûr que le carnage en cours redonne au consommateur le goût de la viande.

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La Flèche n°36

14 sept. 2000

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L’éléphant entre deux eaux

20 avril 2000

Nairobi

La 11 ème session plénière de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) s’est déroulée du 10 au 20 avril 2000 au siège du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), à Nairobi, au Kenya. Après la 10 ème réunion d’Harare (Zimbabwe), la volonté des Parties était de désamorcer le conflit entre partisans de la reprise du commerce de l’ivoire et défenseurs de l’éléphant. Le PNUE invitait dès le 9 avril à un “moment de réflexion”, pour que la réunion se déroule dans une atmosphère “de paix, tolérance et dialogue”. Dans ce jeu de compromis, l’Europe a eu un rôle important et s’est posé en médiateur politique plus qu’en défenseur des espèces animales et végétales menacées d’extinction. Mais cette fois encore, certains sujets ont divisé la communauté internationale, comme les poissons, les baleines et le bois. Les sujets sensibles ont été réglés à bulletin secret. Robin des Bois, observateur à la CITES depuis 1988, était à Nairobi.

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La Flèche n°35

1 déc. 1999

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La Flèche n°35

1 déc. 1999

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La Flèche n°35

1 déc. 1999

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La Flèche n°35

1 déc. 1999

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La Flèche n°34

3 oct. 1999

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Les farines couvent, le ministère de l’environnement dort*

31 août 1999

Les feux qui se déclenchent dans les stockages de farines animales issues d’animaux malades (brucellose, furonculose, tuberculose…) et retirées du marché en juin 1996 témoignent de jour en jour du peu de sérieux avec lequel les administrations et notamment celles de l’environnement abordent le sujet.

Elles se montrent en effet incapables d’organiser la résorption du stock et sa répartition au sein de la filière d’élimination des déchets. Elles se montrent aussi impuissantes à assurer le confinement et l’isolement de ces matériaux à risque ainsi que l’information des riverains et des intervenants. A l’origine, il était entendu que ces farines seraient détruites au plus tard en juin 1997.
Hélas, les incendies de Plouisy et de Cléguer près de Lorient, montrent que le délai n’a pas été respecté. Pire, les entrepôts réquisitionnés par l’Etat ne sont pas dotés d’une surveillance humaine constante ou de détecteur thermique. Ils sont envahis par les insectes et les pigeons. Les risques bien connus d’auto-combustion de ces farines à fort pouvoir calorifique ne sont nullement pris en compte ni à l’intérieur, ni à l’extérieur; au point que des fosses ont dû être construites à la hâte autour de l’entrepôt de Plouisy afin de collecter les éventuelles eaux d’extinction; au point qu’un des hangars de répartition des farines de Plouisy se situe au bord d’une rivière. Il est aujourd’hui victime à son tour d’un incendie.

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