Passagers clandestins. MC Ruby : le désert des barbares
Le groupe monégasque Vlasov propriétaire du MC Ruby à travers ses filiales MC Shipping et V. Ships n’a pas été inquiété et aucun de ses cadres n’a été inculpé.
Pourtant les armateurs qui inscrivent leurs navires dans des pays de complaisance sociale et fiscale et qui recrutent des équipages déboussolés soumis avec constance aux menaces de licenciement doivent aussi assumer la responsabilité des passagers clandestins et de l’ensemble des pratiques illégales, criminelles, ou dangereuses pour la sécurité et l’environnement, en vigueur à bord du MC Ruby et des bateaux de ce type.
Passagers clandestins. MC Ruby : le désert des barbares
Le groupe monégasque Vlasov propriétaire du MC Ruby à travers ses filiales MC Shipping et V. Ships n’a pas été inquiété et aucun de ses cadres n’a été inculpé.
Pourtant les armateurs qui inscrivent leurs navires dans des pays de complaisance sociale et fiscale et qui recrutent des équipages déboussolés soumis avec constance aux menaces de licenciement doivent aussi assumer la responsabilité des passagers clandestins et de l’ensemble des pratiques illégales, criminelles, ou dangereuses pour la sécurité et l’environnement, en vigueur à bord du MC Ruby et des bateaux de ce type. Du départ d’Anvers jusqu’au retour au Havre, l’équipage a été exposé aux brimades, aux intimidations, aux carences et aux pressions des employeurs : non remboursement des frais de transport entre Odessa et Moscou, avaries permanentes du moteur principal tant sur le MC Pearl que sur le MC Ruby. Télex en mer et pression aux escales pour obtenir, malgré tout, le respect de la vitesse contractuelle.
Port Diélette : la mer est toujours une poubelle
Le scandale de l’immersion des déchets radioactifs dans la fosse des Casquets n’a pas dissuadé les promoteurs du port de plaisance et de commerce de Diélette d’immerger dans les mois qui viennent 20.000 m3 de sables et de tourbes pollués par de l’arsenic, du chrome, du nickel, du plomb et du zinc.
Les teneurs en éléments radioactifs ne sont pas révélées par le dossier d’enquête soumis aux commentaires du public jusqu’au lundi 27 Novembre. Le voisinage des réacteurs de Flamanville et de Diélette et l’affinité des radionucléides avec les tourbes et les sables fins ont vraisemblablement depuis 15 ans transformé les sédiments de Diélette en piège à radioactivité; lors d’un dragage récent à Gravelines, l’étude d’impact entreprise sous la responsabilité du Préfet du Pas-de-Calais avait englobé des mesures de radioéléments artificiels : le cobalt 60 et le césium 137.
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Le stade du goudron
40 000 tonnes de goudron ont été excavées du site et incinérées dans des conditions médiocres, y compris dans des cimenteries. Le goudron avait été oublié par Gaz de France depuis la fermeture de l’usine à gaz du Cornillon en 1957. Le goudron, sous-produit fatal de la distillation du charbon est nocif pour les nappes phréatiques.
Le stade du Megabombus ruderatus
Les cloaques de goudron étaient enfouis à partir de trois mètres de profondeur. La friche du Cornillon avait été recolonisée par des arbustes épineux et fruitiers. Selon André Pouvreaux, directeur du laboratoire de neurobiologie comparée des invertébrés, à Bures-sur-Yvette, le Mégabombus ruderatus, alias le “bourdon des friches”, insecte strictement protégé en Ile-de-France aurait pu être représenté sur la friche du Cornillon. Son rôle pollinisateur est utile aux vergers de la banlieue Nord de Paris. Malgré les assurances de Mr. François Kosciusko-Morizet, aucun inventaire faune-flore n’a été réalisé sur le site. Les bulldozers sont arrivés avant les naturalistes, au mépris total de la loi.
Camaret-sur-Mer : la mer est toujours une poubelle
Dans le cadre du réaménagement du port de Camaret, environ 35.000 m3 de boues portuaires vont être immergées à 500 mètres du rivage. L’étude d’impact sur l’environnement marin ne précise pas les teneurs en hydrocarbure, en PCB et en étain des sédiments à immerger. La charge toxique globale des boues de dragage du port de Camaret va s’ajouter aux rejets industriels et agricoles de la rade de Brest, et aux relargages des dépôts de dragage du port des sous-marins nucléaires de l’Ile-Longue. La rade de Brest et la presqu’île de Crozon sont chroniquement et significativement contaminées par les PCB, les solvants chlorés, le zinc, les hydrocarbures et le plomb, comme en témoignent les analyses du Réseau National d’Observation de la qualité du milieu marin (R.N.O.).
L’ipé fait des Bulles
Dans la technopôle de Reims, les nouveaux laboratoires agronomiques sont en construction. L’architecte, dans le sillage de Dominique Perrault, concepteur de la TGB (Très Grande Bibliothèque) à Paris, a fait un appel massif au bois d’ipé (Tabebuia spp.). Cette essence, provenant d’Amazonie, est encore méconnue et n’a pas fait l’objet d’un inventaire botanique recouvrant toutes les espèces. M. Claude Sastre, spécialiste en flore tropicale du Musée de l’Histoire Naturelle à Paris estime à cet égard que “c’est impensable de les massacrer alors que l’inventaire n’est pas fait.”
Réhabilitez la Fosse des Casquets !
Selon un rapport de l’Académie des Sciences des Etats-Unis paru en 1971, le site de la fosse des Casquets a reçu 61.570 conteneurs d’une activité totale de 390 curies alpha et 1176 curies bêta. Ces déchets radioactifs étaient d’origine anglaise et belge. L’inventaire du bric-à-brac radioactif et chimique déversé depuis plus d’un demi-siècle dans la fosse centrale dite des Casquets ou Hurd Deep est insuffisant, il faut réhabiliter les Casquets et considérer la fosse comme un sous-sol marin pollué. En 1989, l’Inspector, bateau d’investigation sous-marine battant pavillon anglais avait repéré l’épave du Pérentis par 63 mètres de fond et les caméras sous-marines avaient pu déterminer le nombre et la nature des matières dangereuses enfermées dans l’épave, et les techniques d’intervention en profondeur moyenne permettent le relevage de charges lourdes. IFREMER a ainsi récupéré en 1994, 17 tonnes de pièces d’argent enfouies par 2600 mètres de fond en mer d’Oman, dans la coque d’un Liberty Ship coulé en 1944.
Réhabilitez la Fosse des Casquets !
Selon un rapport de l’Académie des Sciences des Etats-Unis paru en 1971, le site de la fosse des Casquets a reçu 61.570 conteneurs d’une activité totale de 390 curies alpha et 1176 curies bêta. Ces déchets radioactifs étaient d’origine anglaise et belge. L’inventaire du bric-à-brac radioactif et chimique déversé depuis plus d’un demi-siècle dans la fosse centrale dite des Casquets ou Hurd Deep est insuffisant, il faut réhabiliter les Casquets et considérer la fosse comme un sous-sol marin pollué. En 1989, l’Inspector, bateau d’investigation sous-marine battant pavillon anglais avait repéré l’épave du Pérentis par 63 mètres de fond et les caméras sous-marines avaient pu déterminer le nombre et la nature des matières dangereuses enfermées dans l’épave, et les techniques d’intervention en profondeur moyenne permettent le relevage de charges lourdes. IFREMER a ainsi récupéré en 1994, 17 tonnes de pièces d’argent enfouies par 2600 mètres de fond en mer d’Oman, dans la coque d’un Liberty Ship coulé en 1944.
Cogema : armateur ou amateur ?
Tous les transports maritimes de matières nucléaires et notamment de combustibles irradiés représentent un risque pour les équipages, l’environnement marin, et les travailleurs portuaires. Le choix du vraquier polyvalent de la Compagnie Morbihannaise de Navigation, le Bouguenais est particulièrement léger à cet égard. Un arrêt technique de 5 semaines environ dans les chantiers navals du Havre et du Trait en Seine-Maritime ne peut avoir suffi à transformer un bateau conventionnel longtemps opéré sous pavillon chypriote en bateau spécialisé avec une double propulsion et une double motorisation, structurellement indépendantes, des cloisons anti-collision à l’arrière, la duplication des groupes réfrigérants et des groupes électrogènes, la duplication des systèmes de navigation et de communication et surtout le cloisonnement étanche divisant la cale du navire en compartiments susceptibles de retarder le naufrage en cas de collision. L’adaptation du Bouguenais au transport de combustibles irradiés et de plutonium s’accompagne d’une réduction et d’une internationalisation de l’équipage tout à fait conforme à la politique d’économie de la Morbihannaise de Navigation.
Cogema : armateur ou amateur ?
Tous les transports maritimes de matières nucléaires et notamment de combustibles irradiés représentent un risque pour les équipages, l’environnement marin, et les travailleurs portuaires. Le choix du vraquier polyvalent de la Compagnie Morbihannaise de Navigation, le Bouguenais est particulièrement léger à cet égard. Un arrêt technique de 5 semaines environ dans les chantiers navals du Havre et du Trait en Seine-Maritime ne peut avoir suffi à transformer un bateau conventionnel longtemps opéré sous pavillon chypriote en bateau spécialisé avec une double propulsion et une double motorisation, structurellement indépendantes, des cloisons anti-collision à l’arrière, la duplication des groupes réfrigérants et des groupes électrogènes, la duplication des systèmes de navigation et de communication et surtout le cloisonnement étanche divisant la cale du navire en compartiments susceptibles de retarder le naufrage en cas de collision. L’adaptation du Bouguenais au transport de combustibles irradiés et de plutonium s’accompagne d’une réduction et d’une internationalisation de l’équipage tout à fait conforme à la politique d’économie de la Morbihannaise de Navigation.