Quand les vaches deviennent des déchets radioactifs
Séisme et tsunami au Japon
Communiqué n°6
Dans le cadre du CODIR-PA (1) visant à établir une doctrine post-accidentelle nucléaire en France, le cas des cheptels produisant du lait ou de la viande contaminés au delà des normes maximales admissibles a été examiné. Deux orientations ont été retenues :
– 1 Les troupeaux sont abattus. La Direction des Services Vétérinaires préconise l’enfouissement sur place des carcasses dans des lieux présélectionnés n’exposant pas les eaux souterraines et les eaux superficielles à la migration de la radioactivité. La DSV a une certaine expérience de cette pratique pendant les épizooties.
Systèmes de refroidissement irréparables
Séisme et tsunami au Japon
Communiqué n°5
Les bassins portuaires de la centrale de Fukushima Daiichi tels qu’observables sur les photos satellites et aériennes sont envahis par des hydrocarbures visuellement repérables et sans doute par des rejets radioactifs incontrôlés liquides et invisibles. Ces pollutions proviennent du lessivage des sols et de la dislocation des équipements et des canalisations. Une centrale nucléaire a besoin de gasoil, notamment pour le fonctionnement espéré des groupes électrogènes de secours.
Mort du nucléaire
Séisme et tsunami au Japon
Communiqué n°4
La France et le Japon marchent à pas forcés depuis 30 ans vers un nucléaire radieux et illimité.
Surgénérateurs en panne, retraitement de combustibles irradiés et réserves inutiles de plutonium, réacteurs élevés en batterie, décharges internes de déchets et de combustibles irradiés, les gouvernements japonais et français n’ont cessé de se conforter, de s’encourager, de se compléter, de se tromper et de glorifier le nucléaire civil.
Le Mox
Séisme et tsunami au Japon
Communiqué n°3
Dans la longue coopération nucléaire franco-japonaise, il faut inclure le combustible Mox contenant de l’uranium enrichi et du plutonium. En octobre 1999, des chargements de Mox ont été transportés par voie maritime entre Cherbourg et le Japon. Le Pacific Teal a livré du combustible Mox dans le port d’Okuma à destination de Fukushima, la-même où des réacteurs nucléaires exploités par Tepco sont en difficulté. Cette livraison survenait quelques heures après un accident majeur sur le complexe nucléaire de Tokai-Mura qui est aujourd’hui lui aussi touché par les évènements en cascades post séisme et tsunami. A cette occasion, le gouvernement japonais avait ralenti la diffusion des informations et minoré les effets sur les travailleurs dont 2 sont morts après l’irradiation.
Contamination de l’Océan Pacifique
Séisme et tsunami au Japon
Communiqué n°2
Les réacteurs n°2 et n°3 de Fukushima Daiichi ont chacun une puissance de 750 MW, presque le double de la puissance du réacteur n° 1. Il est donc probable que des explosions analogues à celle qui s’est produite dans les bâtiments du réacteur n°1 seraient plus fortes et libéreraient une dose de radioactivité supérieure.
Les réacteurs d’Onagawa qui sont eux aussi en état d’urgence ont une puissance de 498 MW pour le n°1 et de 796 MW pour le n°2 et le n° 3.
Les centrales nucléaires et les agressions externes
Séisme et tsunami au Japon
Communiqué n°1
Robin des Bois exprime sa solidarité envers le peuple japonais.
Les réacteurs nucléaires et autres installations atomiques ne sont pas suffisamment protégés contre les agressions externes climatiques et géologiques comme les tremblements de terre, les inondations, les cyclones et tempêtes, les chutes de neige et les incendies (1).
Pour ce qui concerne les séismes, la compréhension et la modélisation des mouvements et déformations de terrain ont beaucoup progressé depuis 20 ans. Les réacteurs nucléaires dans le périmètre d’influence du séisme qui vient de s’abattre sur le Japon ont été pour la plupart construits entre 1967 et 1981. Le réacteur n°1 de Fukushima Daiichi qui à ce jour pose le plus de problèmes date de 1967. Par conséquent, il n’a pas pu bénéficier des dispositions constructives parasismiques imposées par les retours d’expérience. Au Japon, la destruction des immeubles d’habitations qui ne bénéficient pas de ces dispositifs est planifiée. Par contre, les réacteurs nucléaires anciens ont par exemption une durée de vie prolongée conformément à la doctrine franco-japonaise sur la poursuite d’exploitation des réacteurs nucléaires. Début novembre 2010, les autorités nucléaires françaises et japonaises se sont rencontrées à Tokyo pour coordonner les conditions de mise en œuvre de la prolongation de la durée d’exploitation des réacteurs.
Le serpent de mer nucléaire
Il fallait bien que ça arrive un jour, depuis le temps que Technicatome puis Areva essayent de ressusciter le nucléaire civil en mer, après les espoirs et les échecs de la propulsion nucléaire pour les navires de surface incarnés par l’Otto Hahn, navire marchand allemand soutenu par Euratom et récemment démantelé dans la baie d’Alang (voir “A la casse.com” n°18). Le projet Flexiblue porté par la DCNS n’est rien d’autre qu’un sous-marin coulé, concept inauguré par les Etats-Unis le 10 avril 1963 avec le Thresher dans l’Atlantique. Au lieu d’être coulé par accident, le projet Flexiblue l’est volontairement et son énergie acheminée sur les lieux de consommation par câbles sous-marins. Le projet nucléaire de DCNS se pare du doux vocable de « ferme ». Après la ferme éolienne off-shore, c’est le tour de la ferme nucléaire sous-marine. La langue de bois fonctionne à plein tube. Les mots damnés de terrorisme, de rejets radioactifs, de déchets nucléaires, de collision, de chaluts sont bannis.
Un légitime retour vers le pays d’origine
Si les déchets radioactifs quittaient La Hague pour l’Albanie, il y aurait unanimité pour bloquer le convoi. Mais ils repartent pour l’Allemagne, pays organisé, bien informé, nucléarisé, dans le cadre d’un accord intergouvernemental et de contrats signés par Cogema/AREVA et les producteurs allemands d’électricité. L’opposition partielle de l’opinion publique allemande au retour des déchets après retraitement dans l’usine française de la presque-île de La Hague dans la Manche serait à prendre en considération si elle s’était exprimée avec constance et vigueur avant chacun des convois exportant des combustibles nucléaires usés depuis l’Allemagne vers La Hague.
L’affaire Radium – 2010
Mission Radium
La campagne qui s’ouvre de dépistage et si nécessaire d’assainissement des sites radium est l’aboutissement de recherches historiques initiées depuis 14 ans par Robin des Bois et l’ANDRA dans le cadre de l’inventaire national des déchets radioactifs. Le radium a été utilisé entre 1900 et 1960 pour des usages médicaux, pharmaceutiques ou parapharmaceutiques, d’hygiène corporelle ou cosmétiques. Sa luminescence a été exploitée par les industries horlogère, textile, aéronautique et de l’armement.
Des centrales nucléaires flottantes à travers le monde
La première centrale nucléaire flottante russe a été lancée fin juin 2010 (photo n°1) et ses deux réacteurs d’une capacité de 35 MW x 2 seront installés avant 2012 selon les autorités russes. Des retards sont toutefois possibles. Cette nouvelle activité nucléaire est inquiétante, en particulier parce que la gestion des déchets radioactifs des brise-glace et sous-marins nucléaires russes reste non résolue de même que leur démantèlement en fin de vie.