Déchets

Un port très autonome

21 déc. 2001

Robin des Bois a écrit le 18 octobre dernier au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de l’Environnement, au Ministre de l’Emploi et au Ministre des Transports pour demander une nouvelle fois qu’une étude globale des risques soit réalisée pour la zone de Port 2000, incluse dans le périmètre de l’effet thermique (boil over) du stockage pétrolier de la Compagnie Industrielle Maritime -CIM-. Malgré les déclarations consécutives à la catastrophe de Toulouse, l’État est resté muet à ces courriers ainsi qu’aux interpellations émises durant les débats régionaux de Basse et Haute-Normandie et le débat national sur les risques industriels. La CIM, qui sera coincée entre le nouveau port et le port existant, est soumise à la directive Seveso II. Cette directive dispose en outre que les installations portuaires, les pipelines, et les gares de triages peuvent être assimilés à des installations dangereuses. Le Port Autonome du Havre a annoncé la semaine dernière qu’une étude serait disponible “courant 2002”.

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Plus jamais ça, sauf au Havre

7 nov. 2001

Objet: risques industriels risques pyrotechniques estuaire de la Seine

Le stockage de la CIM – Compagnie Industrielle Maritime – de 5 millions de tonnes d’hydrocarbures et “ Port 2000 ” dans un mouchoir de poche, à côté de la ville et dans l’estuaire de la Seine: tel est le projet d’intérêt national d’extension du Port Autonome du Havre concocté par les pouvoirs publics et les milieux d’affaires depuis 1996.

Aucune étude globale de dangers n’a été produite. Juste quelques lignes, qui paraîtront dérisoires le jour venu, sur les empilements de conteneurs susceptibles d’absorber un flux thermique accidentel ornent le dossier d’enquête publique. Robin des Bois a demandé officiellement au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement et au Ministère des Transports la suspension de tous les travaux de “ Port 2000 ” et la réalisation d’une étude globale des risques. La dernière étude de dangers spécifique à la CIM date de 1988. Elle n’intègre pas les scénarios d’accidents externes au stockage, les effets domino sur les installations fixes ou mobiles voisines, la prise en compte de la défaillance des systèmes de sécurité. Tout est à refaire et à faire, compte-tenu des nouvelles sources de risques liées à “ Port 2000 ”, comme les transbordements et stockages de matières dangereuses et les accidents d’origine strictement maritimes. Robin des Bois n’a pas encore reçu de réponse aux courriers du 18 octobre 2001.

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L’engrenage explosif

11 sept. 2001

L’engrenage explosif

Le relevage et le transport dans la nuit du 5 au 6 septembre 2001 de 5 munitions alliées et allemande du futur chenal du projet “ Port 2000 ” au Havre, vers la zone de pétardement à 4,6 milles en baie de Seine, auraient du être reportés. La nuit et la mer forte ont fait prendre des risques inconsidérés pour la sécurité des zones industrielles et urbaines du Havre. La perte d’une munition tirée et non- explosée, dans des conditions non explicitées, prolonge les risques pour les activités de pêche et de dragage. Elle aurait pu se traduire par la perte de l’équipage du canot pneumatique assurant le remorquage. Robin des Bois rappelle que selon le Cahier des Clauses Techniques Particulières du chantier de déminage, “ les interventions du GPD –Groupement des Plongeurs Démineurs – sur des engins explosifs seront suspendues à partir de mer 3 –peu agitée- par mesure de sécurité ” et que le “ Plan de sécurité du déminage du secteur sud des installations portuaires du Havre ”, n’autorise pas les opérations de déplacement d’engins dangereux du coucher au lever du soleil.

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Le bug pyrotechnique

6 sept. 2001

La perte dans la nuit du 5 au 6 septembre 2001 d’une bombe de 250 kg tractée par le Groupement des Plongeurs Démineurs de Cherbourg entre le sud des installations portuaires du Havre et la zone de pétardage confirme les craintes de l’association Robin des Bois et justifie ses appels au report des opérations en plein jour.

Si la bombe est munie d’un marqueur comme cela devrait être le cas, elle peut être relocalisée immédiatement et entourée d’un périmètre de sécurité puis faire l’objet d’une deuxième tentative de relevage et de pétardage.

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La nuit, tous les risques sont gris

5 sept. 2001

Par une ordonnance en date du 28 juin 2001, le Conseil d’Etat a suspendu l’arrêté autorisant les travaux d’extension du Port Autonome du Havre ” Port 2000 ” pour partie des opérations qui nécessitent un déminage et un débombage préalables, jusqu’à la destruction totale des engins de guerre dûment constatée par les autorités compétentes,. Cette ordonnance concerne l’emprise maritime du projet mais aussi dans la continuité une partie de l’emprise terrestre où devrait s’effectuer le creusement des futures darses. Le déminage terrestre doit aussi faire l’objet d’une étude de sécurité pyrotechnique qui n’est pas encore diffusée.

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De sombres pratiques pour un déminage nocturne

4 sept. 2001

Si les conditions météorologiques le permettent, le déminage de 4 bombes et 1 mine sera effectué par la Marine Nationale dans la nuit du 5 au 6 septembre. Cette opération, entrant dans le cadre des travaux préliminaires à la construction de “Port 2000” au Havre, serait entachée d’irrégularité au regard du “Plan de sécurité du déminage du secteur sud des installations portuaires du Havre” mis au point par le Service Interministériel Régional des Affaires Civiles et Economiques de Défense et de Protection Civile (SIRACED – PC), et signé par le Préfet Maritime de la Manche et de la mer du Nord, le Préfet de Seine-Maritime, le Maire du Havre, et le Directeur du Port Autonome.

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Les marais à risques de la Somme

10 juil. 2001

Les bouillons de culture relargués par les décharges, les stations d’épuration, les fosses septiques pendant les inondations de l’hiver et du printemps dans la Somme exercent toujours leurs effets pathogènes. Dans la nuit du 8 au 9 juillet, dans les marais de Pinchefalise et de Boismont, près de Saint-Valéry-sur-Somme, la mortalité soudaine de 250 oies et d’une soixantaine de canards colverts a sonné l’alerte. Leur mort causée par hépato-néphrite hémorragique – hémorragie du foie – est attribuée à une infection bactérienne non-identifiée.

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Port 2000 remis à plus tard

29 juin 2001

Dans une ordonnance rendue le 28 juin 2001, le Conseil d’État a suspendu l’arrêté interpréfectoral autorisant la réalisation de Port 2000. Les travaux ne pourront commencer qu’après le constat dûment effectué par les autorités compétentes de la destruction totale des engins de guerre situés dans l’emprise du projet. C’est dans le cadre d’une requête en référé déposée par l’association Robin des Bois que l’ordonnance du Conseil d’État a été rendue. Elle n’est pas susceptible d’appel.

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Déminage du Port du Havre : l’information et les populations sont barricadées

9 juin 2001

L’opération de déminage prévue pour le lundi 11 et mardi 12 juin 2001 dans la zone portuaire du Havre est exceptionnelle. L’une des munitions à neutraliser contient 720 kg d’explosifs. Lors de son pétardage en octobre 1999, une munition similaire a déclenché un tremblement de terre de 4,4 sur l’échelle de Richter enregistré par le réseau de surveillance sismique de Strasbourg.
Les bas quartiers résidentiels et balnéaires du Havre sont exposés aux risques pyrotechniques susceptibles de dégrader, de démolir ou de déplacer les biens privés et publics.
Contrairement aux pratiques en vigueur quand des munitions de forte puissance font l’objet de découverte et de neutralisation, les populations ne seront pas évacuées. Elles sont incitées à se barricader chez elles, volets fermés et fenêtres ouvertes. Il est recommandé de se tenir le plus éloigné possible des baies vitrées, nombreuses dans ces immeubles de front de mer.

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Farines animales: à quand l’interdiction ?

6 juin 2001

Le dispositif national de stockage et d’élimination des farines animales est entré dans une période critique. La majorité des sites de stockage sont pleins. Seuls quatre sites sont actuellement en activité, d’une capacité totale de 150.000 tonnes: ils seront saturés dans trois mois. Le plus gros entrepôt, à Rogerville en Seine-Maritime, est maintenant destinataire de la production des farines animales du Grand-Ouest, du Centre, du Nord. Parmi les sites supplémentaires pressentis, plusieurs ne seront vraisemblablement pas retenus. La mobilisation des opposants et des élus à Vritz (44), à Somsois (51), à Staffelfelden (68) et à Hesmery-Hallon (80) remet en cause les projets de stockage. Les premières chaleurs de l’été font craindre l’apparition de phénomènes d’auto-combustion, y compris pendant les transports. A cet égard, l’expérience montre que les risques sont devant nous: en 1999 à Plouisy (22) et à Cléguer (56), les sinistres ont éclaté en août et en septembre. Peu d’entrepôts retenus disposent de surfaces suffisantes pour assurer un étalement des farines en cas d’échauffement.

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