Mégatombe de rouge-gorges en Mer du Nord
50 millions d’oiseaux migrateurs franchissent deux fois par an la Mer du Nord. La navigation astronomique d’au moins sept espèces est sévèrement perturbée par les flux de lumière artificielle émis par les plates-formes off-shore. Le dérangement est maximal quand le ciel nocturne est couvert de nuages ; il aboutit à la désorientation des oiseaux qui dans ces circonstances se mettent à tourner pendant plusieurs heures autour de cette fausse constellation que constitue une plate-forme off-shore la nuit.
La ruée vers la mer
Après avoir vidé la mer de poissons, ils voudront la remplir d’usines. Cette prémonition, Robin des Bois l’évoque depuis plusieurs années (cf journal Le Monde 11/01/2007).
Les centrales éoliennes off-shore sont les précurseurs d’autres installations industrielles dans les eaux côtières et peu profondes au large. AREVA, EDF et DCNS (ex Direction des Constructions Navales) n’ont-elles pas dévoilé la semaine dernière leur projet de fermes nucléaires sous-marines ? (1). Saluons dans ce domaine les noces symboliques de l’éolien et du réacteur EPR de Penly dans la Manche !
Le serpent de mer nucléaire
Il fallait bien que ça arrive un jour, depuis le temps que Technicatome puis Areva essayent de ressusciter le nucléaire civil en mer, après les espoirs et les échecs de la propulsion nucléaire pour les navires de surface incarnés par l’Otto Hahn, navire marchand allemand soutenu par Euratom et récemment démantelé dans la baie d’Alang (voir “A la casse.com” n°18). Le projet Flexiblue porté par la DCNS n’est rien d’autre qu’un sous-marin coulé, concept inauguré par les Etats-Unis le 10 avril 1963 avec le Thresher dans l’Atlantique. Au lieu d’être coulé par accident, le projet Flexiblue l’est volontairement et son énergie acheminée sur les lieux de consommation par câbles sous-marins. Le projet nucléaire de DCNS se pare du doux vocable de « ferme ». Après la ferme éolienne off-shore, c’est le tour de la ferme nucléaire sous-marine. La langue de bois fonctionne à plein tube. Les mots damnés de terrorisme, de rejets radioactifs, de déchets nucléaires, de collision, de chaluts sont bannis.
Lettre ouverte : risques à Marseille
Objet : Risques dans le port de Marseille
Destinataires : Syndicat CGT, Préfecture Maritime de Toulon, Ministère de l’Ecologie, Secrétariat d’Etat aux Transports, Armateurs de France, mairies de Marseille et de Fos-sur-Mer, DREAL, CYPRES
Copie à : acteurs du Grenelle de la Mer.
Mesdames, Messieurs,
L’accumulation dans le Golfe de Fos et la rade de Marseille de navires transportant des matières dangereuses présente un danger pour la sécurité civile et maritime et l’environnement. Nous notons en particulier la présence de méthaniers, de butaniers, de pétroliers et de chimiquiers. Cette massification contrainte et improvisée de matières inflammables, explosives, toxiques et polluantes ne correspond à aucune planification ou plan d’organisation interne. Elle échappe totalement à la nécessité d’information des travailleurs et des publics concernés.
Une opération de sauvetage en mer réussie
La coordination entre le Ministère de l’Ecologie, la Préfecture Maritime de l’Atlantique, la Marine Nationale, le CROSS Corsen, l’Abeille Bourbon, le CEDRE, le gestionnaire des navires « V Ships » et les moyens de la base aéronautique navale de Lanvéoc a permis de mener jusqu’à son terme le sauvetage de l’équipage et la mise en sécurité du YM Uranus.
L’application de la doctrine « refuge » pour les navires en difficulté a évité une pollution supplémentaire de l’environnement marin et la contamination de ses chaînes alimentaires par le benzène.
Navire YM Uranus
Robin des Bois souhaite que toute la lumière soit faite sur les produits transportés par le navire YM Uranus. 11h après l’accident, il n’est pas normal de ne pas avoir d’informations précises sur les substances transportées.
Des centrales nucléaires flottantes à travers le monde
La première centrale nucléaire flottante russe a été lancée fin juin 2010 (photo n°1) et ses deux réacteurs d’une capacité de 35 MW x 2 seront installés avant 2012 selon les autorités russes. Des retards sont toutefois possibles. Cette nouvelle activité nucléaire est inquiétante, en particulier parce que la gestion des déchets radioactifs des brise-glace et sous-marins nucléaires russes reste non résolue de même que leur démantèlement en fin de vie.
Une centrale nucléaire russe à Brest
Objet : nucléaire russe à Brest
Robin des Bois souhaite que soient publiés les résultats du suivi radiologique de la rade de Brest après l’escale du croiseur russe à propulsion nucléaire Piotr Velikiy (Pierre le Grand).
La présence dans la rade de Brest de ce navire militaire équipé de deux réacteurs de 300 Mégawatts n’est pas anodine. Elle impose à la préfecture maritime de Brest un protocole de surveillance de l’environnement qui avait d’ailleurs été mis en application à Toulon lors de la visite du même navire en 2008. (cf. les communiqués Pierre le Grand à Toulon sur le site de Robin des Bois).
Un nouveau site pollué en Arctique ? (*)
Depuis le vendredi 27 août, le Clipper Adventurer met en danger l’océan Arctique. Ce ferry reconverti en paquebot a été construit en ex-Yougoslavie en 1975. Il bat pavillon des îles Bahamas. Il est échoué sur un récif dans la région canadienne du Nunavut. Des opérations de déséchouage sont envisagées.
Le pavillon Bahamas n’est pas signataire de l’annexe IV de la pollution MARPOL sur le rejet des eaux usées des navires. L’armateur est américain. Ce coup de semonce démontre que toutes les précautions maritimes et juridiques ne sont pas prises pour prévenir les risques de pollution dans l’océan glacial arctique.
Navire sous-normes Ocean Pearl
Nous sommes informés par un correspondant en Asie que l’armateur indien Prayati Shipping spécialisé dans la récupération de navires en fin de vie voués à la démolition est propriétaire de l’Ocean Pearl IMO 8226650, actuellement stationné en Chine. Ce transporteur de marchandises diverses construit en 1983 bat, depuis juin 2010, pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis bien connu pour être un pavillon du dernier voyage.