Paranoïa et bateaux fantômes
Depuis novembre 2003, quatre navires américains sont en attente de démantèlement dans le port anglais de Hartlepool. Suite au harcèlement judiciaire de l’organisation Amis de la Terre, ce démantèlement est sans cesse différé. L’association Robin des Bois a toujours déclaré pour sa part que le chantier ABLE UK devait avoir la possibilité d’honorer ses contrats de démolition des navires désaffectés de l’US Navy (Voir les communiqués de presse ” Un espoir pour les navires en fin de vie” du 8 décembre 2003 et “L’autre manière de voir le Clemenceau” du 30 décembre 2005).
Non au polystyrène
Le géant allemand du bâtiment Knauf entend installer à Cournon (56) une grosse unité de production de polystyrène. Ce matériau polyvalent utilisé en isolation ou en emballage, non dégradable, inflammable, est pendant tout son cycle de vie toxique pour l’homme et l’environnement. Sa matière première, le styrène, est un dérivé d’hydrocarbures corrosif, explosif, suspecté d’être cancérogène. Le naufrage du Ievoli Sun le 30 octobre 2000 dans la Manche a montré les dangers du transport maritime du styrène et de sa manipulation. En fin de vie, le polystyrène est une horreur théoriquement recyclable et jamais recyclée. Les billes, granulats et fragments de polystyrène tapissent les estuaires et les fonds des mers. Sur toutes les plages-témoins du littoral européen, les déchets de polystyrène sont les plus nombreux à être collectés dans le cadre du programme de la convention OSPAR pour la protection de l’Atlantique du Nord-Est relatif à la connaissance et à la réduction des déchets dans les milieux marins. En mer les particules de polystyrène sont ingérées par les poissons et autres organismes marins ; elles se comportent comme des leurres. L’érosion progressive des polystyrènes charriés dans la mer par les estuaires ou directement rejetés par les navires de commerce, à passagers et de pêche, sous forme d’emballages divers désaffectés, produit une sorte de microplancton synthétique universel dont les effets sur l’écosystème marin sont encore inconnus. Robin des Bois appelle les consommateurs et les professionnels du bâtiment et de l’emballage à utiliser le moins possible ce matériau non écologique.
Bulletin d’information et de suivi sur les PCB n°1
L’implication constante de l’association Robin des Bois et de ses fondateurs dans les campagnes d’information et d’investigation relatives à la fabrication, au traitement, aux rejets et aux effets des PCB et de ses sous-produits de dégradation thermique comme les dioxines nous amène à faire publiquement à partir d’aujourd’hui quelques recommandations et constats simples destinés à prendre en compte cette contamination sur l’ensemble du territoire national et au-delà.
– Rétablir la commission de suivi du plan national de décontamination des appareils contenant du PCB en quantité supérieure à 5 dm3. Cette commission a été dissoute le 8 décembre 2006 pour des raisons de « simplification administrative ». Elle continue à se réunir sous la forme d’un groupe de travail. Sa perte d’autorité a permis par exemple à EDF de s’en aller 30 minutes avant la fin de la dernière réunion du 2 octobre 2007, appelée ailleurs par d’impérieuses nécessités de déjeuner.
– Rappeler à l’ordre EDF justement, RFF, SNCF, France Télécom qui accumulent des retards de plus en plus importants dans le calendrier d’identification ou d’élimination des équipements électriques contaminés aux PCB alors même qu’ils détiennent 60 à 70 % du parc français. Ces retards impliquent des stockages provisoires d’appareils potentiellement contaminés dans des secteurs inondables ou accessibles aux pilleurs de transformateurs.
– Considérer comme une priorité de mettre en sécurité et d’éliminer les transformateurs électriques dans les usines et établissements qui cessent leurs activités. Ils sont malheureusement assez nombreux en ce moment. Un transformateur type d’une tonne contient 40 % de métaux dont 12 % de cuivre qui se vendent aujourd’hui entre 1.100 € et 5.000 € la tonne. Le vol de transformateurs, la revente de métaux non décontaminés à des ferrailleurs abusés ou complices en France ou à l’étranger et la vidange des PCB dans les milieux naturels constituent un vandalisme écologique majeur et lourd de conséquences. Un transformateur d’une tonne peut contenir 300 litres d’huile contaminée aux PCB. Les vols se multiplient.
– Elargir le plan national de décontamination aux PCB détenus par les ménages –par exemple dans les radiateurs à huile, sèche-cheveux et autres appareils électroménagers–. Quand ceux-ci sont pris en charge par la filière DEEE, tous les composants PCB doivent normalement être extraits, quantifiés et éliminés. Pour le moment, les rapports des éco-organismes dédiés restent très évasifs sur le sujet, contrairement aux engagements pris. Le même problème se pose pour les véhicules hors d’usage (VHU).
– Obliger les innombrables gestionnaires de bassins fluviaux comme celui du Rhône à coordonner, à améliorer et à unifier leurs pratiques de curage, dragage et vidange de barrages, en détectant préalablement avec des sondages représentatifs les pics de pollution aux PCB dans les sédiments aquatiques. La Compagnie Nationale du Rhône (CNR), premier cureur national est spécialement impliquée.
– Décontaminer en priorité les sites pollués aux PCB dans les zones inondables.
– Arrêter de prendre l’industrie française de décontamination des transformateurs et condensateurs aux PCB comme bouc émissaire. Depuis 1984, l’unité de Saint-Vulbas (01) a éliminé environ 60.000 t de PCB. Le CEMAGREF évalue à 11,5 kg la charge de PCB pur contenue dans les 311.000 t de sédiments du secteur dit du Grand Large au milieu du canal de Jonage en amont de la ville de Lyon.
– Comprendre que le Rhône est un fleuve international et qu’un comité de pilotage sur ses pollutions aux PCB doit intégrer la Suisse.
Vente aux enchères de pièces du Concorde à Toulouse
Dans le cadre de la vente de pièces détachées de l’avion supersonique Concorde à Toulouse, Robin des Bois, auteur d’un rapport sur la Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire entre août 2004 et octobre 2005 attire l’attention du Commissaire Priseur et des éventuels acheteurs sur la présence d’alliages radioactifs dans certaines pièces du Concorde. Les alliages au thorium sont utilisés en aéronautique pour renforcer les capacités de résistance thermique et la résilience des pièces mécaniques comme des trains d’atterrissage. Les alliages métalliques magnésium-thorium présentent des teneurs en thorium de 2 à 4%. Sur le site de l’accident du Concorde, les radioéléments radium 228, plomb 212, bismuth 212 et thallium 208 ont été retrouvés.
Vente aux enchères de pièces du Concorde à Toulouse
Dans le cadre de la vente de pièces détachées de l’avion supersonique Concorde à Toulouse, Robin des Bois, auteur d’un rapport sur la Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire entre août 2004 et octobre 2005 attire l’attention du Commissaire Priseur et des éventuels acheteurs sur la présence d’alliages radioactifs dans certaines pièces du Concorde. Les alliages au thorium sont utilisés en aéronautique pour renforcer les capacités de résistance thermique et la résilience des pièces mécaniques comme des trains d’atterrissage. Les alliages métalliques magnésium-thorium présentent des teneurs en thorium de 2 à 4%. Sur le site de l’accident du Concorde, les radioéléments radium 228, plomb 212, bismuth 212 et thallium 208 ont été retrouvés.
Lettre ouverte à Mel Gibson
Cher Mel Gibson,
Nous avons lu dans l’article du Lloyd’s List daté du 12 septembre 2007 «From Carbon footprints to CO2 Ship blueprints» que vous apportiez ouvertement votre soutien au projet de conception d’un navire deux fois plus grand qu’un vraquier “capesize” (100-160.000 tpl) afin de transporter du dioxyde de carbone (CO2). « Le directeur de BW Shipping, Andreas Sohmen-Pao, révèle ses ambitions « vertes » et a trouvé un allié en l’acteur Mel Gibson ». L’objectif est d’utiliser le CO2 pour rendre les champs de pétrole et de gaz plus productifs par la technique de récupération renforcée. Plus de 40 millions de tonnes de CO2 sont utilisés en moyenne chaque année aux Etats-Unis pour récupérer le pétrole avec cette technique. La plupart de ce CO2 provient de réservoirs naturels de profondeur alors que 5% sont produits industriellement. Une partie du CO2 utilisé pour la récupération renforcée est stockée dans les puits d’hydrocarbures d’où ils s’echappent à moyen terme, à l’exception du projet pilote de Weyburn au Canada où le CO2 est recapturé et ré-injecté pour une séquestration permanente.
Lettre ouverte à Mel Gibson
Cher Mel Gibson,
Nous avons lu dans l’article du Lloyd’s List daté du 12 septembre 2007 «From Carbon footprints to CO2 Ship blueprints» que vous apportiez ouvertement votre soutien au projet de conception d’un navire deux fois plus grand qu’un vraquier “capesize” (100-160.000 tpl) afin de transporter du dioxyde de carbone (CO2). « Le directeur de BW Shipping, Andreas Sohmen-Pao, révèle ses ambitions « vertes » et a trouvé un allié en l’acteur Mel Gibson ».
Lettre ouverte à Mel Gibson
Cher Mel Gibson,
Nous avons lu dans l’article du Lloyd’s List daté du 12 septembre 2007 «From Carbon footprints to CO2 Ship blueprints» que vous apportiez ouvertement votre soutien au projet de conception d’un navire deux fois plus grand qu’un vraquier “capesize” (100-160.000 tpl) afin de transporter du dioxyde de carbone (CO2). « Le directeur de BW Shipping, Andreas Sohmen-Pao, révèle ses ambitions « vertes » et a trouvé un allié en l’acteur Mel Gibson ». L’objectif est d’utiliser le CO2 pour rendre les champs de pétrole et de gaz plus productifs par la technique de récupération renforcée. Plus de 40 millions de tonnes de CO2 sont utilisés en moyenne chaque année aux Etats-Unis pour récupérer le pétrole avec cette technique. La plupart de ce CO2 provient de réservoirs naturels de profondeur alors que 5% sont produits industriellement. Une partie du CO2 utilisé pour la récupération renforcée est stockée dans les puits d’hydrocarbures d’où ils s’echappent à moyen terme, à l’exception du projet pilote de Weyburn au Canada où le CO2 est recapturé et ré-injecté pour une séquestration permanente.