Lettre ouverte. Collision sur la Loire
Objet : l’estuaire de la Loire et les risques industriels
Destinataires :
Madame la Ministre de l’Ecologie
Monsieur le Ministre des Transports
Madame, Monsieur,
Les faibles capacités d’anticipation, de réaction et d’évaluation des autorités portuaires et locales après la collision entre 2 bateaux transportant du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) dans le port de Donges soulèvent des questions primordiales pour la sécurité des populations.
La directive européenne 96/82/CE du 9 décembre 1996 concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses considère que les infrastructures portuaires sont des installations à risques. Les navires peuvent avoir en cas d’incendie ou d’explosion des effets de rebonds sur les stockages ou canalisations terrestres. Le processus inverse fait aussi partie des scénarios possibles.
Lettre ouverte. Collision sur la Loire
Objet : l’estuaire de la Loire et les risques industriels
Destinataires :
Madame la Ministre de l’Ecologie
Monsieur le Ministre des Transports
Madame, Monsieur,
Les faibles capacités d’anticipation, de réaction et d’évaluation des autorités portuaires et locales après la collision entre 2 bateaux transportant du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) dans le port de Donges soulèvent des questions primordiales pour la sécurité des populations.
L’autre manière de voir le Clemenceau
La Marine Nationale est le premier armateur européen à avoir procédé au désamiantage préalable d’un navire avant de le livrer aux ferrailleurs. Des dizaines de navires car-ferries, pétroliers, paquebots, chimiquiers ont quitté l’Europe en 2005 pour la démolition en Asie et en Turquie, sans dépollution préalable.
Le travail qui a été effectué sur le Clemenceau constitue un 1er pas vers l’assainissement des conditions de démantèlement des bateaux en fin de vie. Au moment de son désarmement, il contenait environ 1.000 t d’amiante. Aujourd’hui, l’épave en renferme environ 100 t. L’amiante a été déposé dans des centres de stockage agréés.
Un pétrolier maltais pris en flagrant délit de dégazage
Une équipe d’intervention de Robin des Bois en visite de routine sur un tas de déchets de l’Erika dans l’estuaire de la Loire a photographié dans le fossé de drainage des irisations et tâches d’hydrocarbures prouvant une mauvaise gestion de la cargaison.
Ces 63.000 t de sables et de granulats issus du traitement des déchets de la marée noire et de 350 km du littoral atlantique contiennent au minimum 500 mg/ kg de fuel. Les résidus commencent à se fondre dans le paysage portuaire et aéroportuaire de Montoir-de-Bretagne et de Saint-Nazaire, près du terminal méthanier de GDF.
L’Age du Faire radioactif
L’explosion survenue chez Ecomet près de la centrale nucléaire de Sosnovy-Bor en Russie éclaire une fois de plus les dangers de la 2ème fusion des métaux contaminés par la radioactivité, et la diversité des pratiques et réglementations en vigueur dans ce domaine très spécial du recyclage. Des informations très intéressantes sur Ecomet sont rassemblées dès 1999 dans le numéro 33 de la Flèche, journal de Robin des Bois (cliquez ici pour accéder à l’article). Elles proviennent des déclarations orales et écrites des représentants d’Ecomet au cours de plusieurs colloques internationaux dont celui organisé par la Société Française d’Energie Nucléaire en mars 1998 à Avignon. Plusieurs experts des autorités de tutelle de l’énergie nucléaire en France, au Japon, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et de la Communauté Européenne ont participé à l’organisation et aux débats de ce colloque. Le discours d’Ecomet n’a pas provoqué chez eux d’émotions ou de questions particulières.
L’Age du Faire radioactif
L’explosion survenue chez Ecomet près de la centrale nucléaire de Sosnovy-Bor en Russie éclaire une fois de plus les dangers de la 2ème fusion des métaux contaminés par la radioactivité, et la diversité des pratiques et réglementations en vigueur dans ce domaine très spécial du recyclage. Des informations très intéressantes sur Ecomet sont rassemblées dès 1999 dans le numéro 33 de la Flèche, journal de Robin des Bois (cliquez ici pour accéder à l’article). Elles proviennent des déclarations orales et écrites des représentants d’Ecomet au cours de plusieurs colloques internationaux dont celui organisé par la Société Française d’Energie Nucléaire en mars 1998 à Avignon. Plusieurs experts des autorités de tutelle de l’énergie nucléaire en France, au Japon, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et de la Communauté Européenne ont participé à l’organisation et aux débats de ce colloque. Le discours d’Ecomet n’a pas provoqué chez eux d’émotions ou de questions particulières.
Les dragages rhodiaactifs
A l’occasion des dragages en cours dans la baie de La Rochelle et de l’immersion des boues de dragages sur le site de dépôt sous-marin du Lavardin utilisé depuis 1968, il est constaté que le paramètre radioactif n’est pas pris en compte; les études entreprises autour des années 1990 en vue de définir l’empreinte de l’usine de traitement des terres rares aujourd’hui exploitée par Rhodia sont abandonnées malgré les recommandations unanimes des experts. Amorties par des interprétations optimistes et politiquement correctes, elles témoignaient d’un marquage significatif des sédiments de la baie et des moules, y compris au pied de la tour Richelieu dans le chenal d’accès au port de La Rochelle (66 Bq / kg de matière sèche pour le radium 228 selon l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon). D’après le laboratoire du CEA dont les résultats sont moins pénalisants que ceux de l’IPNL, les teneurs en thorium sont 70 à 130 fois supérieures aux teneurs naturelles moyennes des sédiments marins littoraux jusqu’à 100 m de l’émissaire du rejet en baie de La Rochelle et de 8 à 20 fois supérieures jusqu’à 500 m.
L’activité des sédiments marins côtiers en Bretagne est de l’ordre de 30 Bq / kg pour le thorium 232. Le substrat géologique est granitique. Bien que le substrat géologique en Charente-Maritime soit calcaire et non éruptif, les sédiments de l’Anse de l’Aiguillon à 15 km au nord de La Rochelle et de Fouras à 18 km au sud ont au moins la même teneur en thorium que les sédiments bretons.
Les dragages rhodiaactifs
A l’occasion des dragages en cours dans la baie de La Rochelle et de l’immersion des boues de dragages sur le site de dépôt sous-marin du Lavardin utilisé depuis 1968, il est constaté que le paramètre radioactif n’est pas pris en compte; les études entreprises autour des années 1990 en vue de définir l’empreinte de l’usine de traitement des terres rares aujourd’hui exploitée par Rhodia sont abandonnées malgré les recommandations unanimes des experts. Amorties par des interprétations optimistes et politiquement correctes, elles témoignaient d’un marquage significatif des sédiments de la baie et des moules, y compris au pied de la tour Richelieu dans le chenal d’accès au port de La Rochelle (66 Bq / kg de matière sèche pour le radium 228 selon l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon). D’après le laboratoire du CEA dont les résultats sont moins pénalisants que ceux de l’IPNL, les teneurs en thorium sont 70 à 130 fois supérieures aux teneurs naturelles moyennes des sédiments marins littoraux jusqu’à 100 m de l’émissaire du rejet en baie de La Rochelle et de 8 à 20 fois supérieures jusqu’à 500 m.
L’activité des sédiments marins côtiers en Bretagne est de l’ordre de 30 Bq / kg pour le thorium 232. Le substrat géologique est granitique. Bien que le substrat géologique en Charente-Maritime soit calcaire et non éruptif, les sédiments de l’Anse de l’Aiguillon à 15 km au nord de La Rochelle et de Fouras à 18 km au sud ont au moins la même teneur en thorium que les sédiments bretons.
Le Port Autonome contre Port Lavigne
Le Port Autonome de Nantes/Saint-Nazaire reçoit des pétroliers, des méthaniers, des engrais, des bois exotiques, des lots de ferrailles et des marchandises diverses. Il gère 30.000 hectares de terres fermes et 22.000 hectares de domaines maritime et fluvial. Par ses dragages incessants et toujours plus profonds, il provoque la sursalinisation de la Loire et digère en centre-ville en partenariat avec Nantes Métropole un bon nombre de sites pollués.
Port Lavigne, un hameau de Bouguenais a 75 habitants en hiver et 80 en été. Sa zone n’est pas industrielle, c’est une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF). Elle est aujourd’hui infirmée par des sablières qui s’étendent sournoisement au-delà de ce qui a été autorisé par l’arrêté préfectoral et menacée par de nouvelles activités logistiques ou industrielles. Le Port Autonome de Nantes/Saint-Nazaire a déjà marqué son territoire et dégradé la ZNIEFF de Port Lavigne et son système hydraulique avec une digue -prothèse de 800 m de long et de 20 m de large constituée de sables et de matériaux d’origine indéterminée.
Sécurité maritime: danger imminent
6 ans après le naufrage de l’Erika (12 décembre 1999), et 3 ans après celui du Prestige (13 novembre 2002), le littoral de la France se retrouve dépourvu de remorqueurs modernes de sauvetage et d’assistance, aptes à tracter des porte-conteneurs et des navires à passagers de plus en plus gros, à travailler en milieu chimique, à mettre en oeuvre des moyens importants de lutte contre les incendies et à filer à plus de 16 noeuds par force 7.